Trois jours en été -les cookies parfaits de Mingou-
Comment suppporter de voir un beurre flambant neuf être creusé par un couteau (aussi joli soit-il) quand on a l'habitude de le couper en lamelles pour les tartines?
Un bol japonais est-il vraiment indispensable?
Faut-il croire la serveuse de la crêperie qui dit que les meilleurs kouign-amanns sont là-bas en face après le porche?
En entrée, vaut-il mieux désirer le tartare de thon à la sauce sucrée et pimentée ou le tofu frit à la sauce aux agrumes?
Est-ce-que le rich english cake du Thé au fourneau est vraiment riche?
Ce collier peut-il rester dans ce magasin?
Que faire avec des billets trouvés sur le trottoir? (Réponse facilitée par le fait que le dit trottoir soit celui qui mène à la Galerie d'Oz. Les Rennaises comprendront. Les autres imagineront un endroit avec, au milieu des sacs Robert le Héros et des lampes de Noguchi, des moules Konstantin Slawinski.)
Vous voulez un autre thé?
Pourquoi n'ai-je pas apporté mon maillot de bain?
Tu as lu le texte de cette fille qui rappelle étrangement le tien? (ouh!)
A quelle heure on prend le bateau?
Où vais-je accrocher cette jolie guirlande lumineuse?
Vous trouvez ça bien d'avoir une MAP?
Qu'est-ce que tu as pensé de Scènes de la vie conjugale?
Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez mangé?
Tu crois que G. pourrait nous faire du flan pâtissier?
A quoi il ressemble Grand Chef?
Elles sont arrivées avec des bouteilles, des livres, de la Praluline, du choco, du thé, des cadeaux faits maison, leur gentillesse, leur sourire et leur bonne humeur.
Si vous en doutiez encore, elles sont vraiment chouettes. Et chics.
Et à trois heures du matin, sur le clic-clac de mon bureau, elles ont encore de la conversation.
Et le matin, pour le petit-déjeuner, j'ai adoré sortir en douce pour chercher des framboises, des myrtilles, du pain frais, du Neufchâtel pour rappeler des vacances en Normandie (mon seul regret sera de ne leur avoir rien préparé -timidité et paresse conjuguées-, la prochaine fois, promis, je vous fais le sandwich de ma maman).
Parfois on voudrait que Paris et Strasbourg soient de l'autre côté de la rue. Merci d'être venues.
Merci Pauline pour la photo!
Je peux vous dire qu'après des jours comme ceux-là, on n'a pas du tout du tout envie d'aller au travail (je précise que j'adore mon métier mais en ce moment je suis dans un service qui n'est pas vraiment pour la régularisation des sans-papiers, si vous voyez ce que je veux dire) alors ce soir, pour se consoler et avoir quelque chose à grignoter avec du lait froid, j'ai fait les cookies de Mingou dont G. a dit: "Ce sont les meilleurs cookies que j'ai jamais mangés!". Ils sont chewy, pas gras, atrocement addictifs. Tout comme ma chanson préférée en anglais que j'écoute en boucle pour me sevrer puisqu'elles ont aussi demandé "Ton blog, il est sponsorisé par Vincent Delerm?"
Les cookies parfaits de Mingou
Pour 20 cookies
-60g de beurre mou
-50g de purée d'amandes blanches
-130g de sucre blond
-1 oeuf
-2cc de vanille liquide
-150g de farine
-1/4cc de bicarbonate de soude
-160g de chocolat concassé (je ne suis pas fan des noix de quelles qu'elles soient, j'ai trouvé la version tout choco délicieuse).
Mélanger le beurre et la purée d'amandes.
Ajouter le sucre, l'oeuf, la vanille, la farine, le bicar, en mélangeant énergiquement entre chaque ingrédient.
Finir par le chocolat, mélanger pour que la pâte soit bien homogène.
Répartir sur une tôle recouverte de papier sulfurisée des boules de pâte prélevées à l'aide de deux cuillères à café et faire cuire à peine dix minutes dans un four préchauffé à 180°.
Il parait qu'ils se conservent cinq jours mais comme il n'en reste plus que la moitié trois heures après, ce délai va être difficile à tester. Va-t-il en rester pour le soir où l'on ira voir le nouveau Christophe Honoré? Et pour le film du réalisateur dont j'admire le grand âge? Deux évènements cruciaux de la semaine!