Gomoku yakisoba
Quand je pense au Japon, je pense aussi:
-à Kyoko, ses cheveux lisses et ses bottes; c'est avec elle qu'Antoine D. trompe Christine dans Domicile conjugal mais il se rend vite compte des limites de l'exotisme. L'ennui l'étreint jusqu'à la moëlle et j'adore quand il finit par lâcher lors d'un dîner dans une brasserie parisienne: "Si elle prend un dessert, je me tue".
-à The taste of tea que nous avons revu hier soir, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu sur un écran une retranscription aussi juste du sentiment amoureux, quand on est adolescent. Et les scènes de repas familiaux sont très appétissantes.
-aux pâtisseries de Sadaharu Aoki et tout particulièrement l'éclair au matcha, la tarte au yuzu, le fraisier et puis le millefeuille, terriblement aérien, que nous avions dégusté avec G. après avoir été forts déçus par l'expo Dada à Beaubourg.
-aux Quatre soeurs de Tanizaki que j'étais en train de lire jusqu'à ce que les exams arrivent puis que je commence l'un des cadeaux que j'ai offerts à G. pour Noël. Je ne suis pas une grande fan de bd mais celle-là, elle est vraiment bien, comme l'opus précédent d'ailleurs. Mais le Tanizaki est bien aussi, je vais le reprendre dès ce soir.
-aux dames du Fuji, le restaurant japonais qu'il y a à côté de la maison, juste derrière l'église Saint-Germain. Elles sont gentilles, prévenantes, on mange chez elles de délicieux takoyakis et autres california makis dans une atmosphère relaxante et décontractée.
-à La femme de Seisaku et aux petits frissons d'effroi que cette histoire diffuse.
-à des volcans, des montagnes, des cerisiers en fleurs, des temples impériaux.
-à du shabu-shabu, de l'umeboshi, des okonomyakis, du katsudon, du natto, des azukis...
-à Azabu, où non contents d'avoir les plus jolies toilettes jamais vues par ici, ils font aussi une cuisine délicate et parfumée qui nous avait enchantés lors d'une journée de printemps parisienne où il avait fait terriblement chaud (mais un zenzoo nous avait bien rafraîchis par la suite).
-aux gomoku yakisoba que G. a cuisinés gentiment pendant que j'étais en révisions. La recette vient de là, G. envisage déjà d'acheter tous les livres de cette Sallie Morris.
Les gomoku yakisoba
Pour deux personnes:
-environ 200g de yakisoba
-200g de porc maigre, coupé en lamelles plutôt fines
-un gros pouce de gingembre passé au presse-ail
-une gousse d'ail écrasée
-150g de chou vert émincé
-un peu de germes de soja, comme vous voulez
-un petit poivron rouge en lamelles
-du nori en petits morceaux
Pour l'assaisonnement, mélanger dans un bol:
-2 cuillérées à soupe de sauce Worcestershire
-1/2 cuillérée à soupe de sauce soja
-1/2 cuillérée à soupe de sauce huître
-1/2 cuillérée à soupe de sucre
-un peu de sel, un peu de poivre du moulin
Faire cuire les nouilles selon les instructions du paquet, les égoutter et les réserver.
Faire chauffer un peu d'huile dans une sauteuse (ou un wok si vos placards contiennent cela) et faire brièvement revenir les lamelles de cochon. Saler et poivrer très légèrement. La viande ne doit pas cuire, la retirer et la réserver.
Essuyer la sauteuse avec un papier absorbant. Y faire revenir le gingembre, l'ail et le chou.
Ajouter les germes de soja et les lamelles de poivron. La cuisson dépend de votre goût: préférez-vous des légumes croquants ou fondants?
Ajouter le cochon puis les nouilles puis l'assaisonnement. Bien mélanger. Laisser cuire juste un peu, que les saveurs se mêlent.
Servir sans attendre dans un bol, parsemer le plat de nori en petits morceaux.
Déguster avec des baguettes et sourire de bonheur.
Rien que d'y penser... Je demanderais bien à G. d'en refaire!
-à Kyoko, ses cheveux lisses et ses bottes; c'est avec elle qu'Antoine D. trompe Christine dans Domicile conjugal mais il se rend vite compte des limites de l'exotisme. L'ennui l'étreint jusqu'à la moëlle et j'adore quand il finit par lâcher lors d'un dîner dans une brasserie parisienne: "Si elle prend un dessert, je me tue".
-à The taste of tea que nous avons revu hier soir, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu sur un écran une retranscription aussi juste du sentiment amoureux, quand on est adolescent. Et les scènes de repas familiaux sont très appétissantes.
-aux pâtisseries de Sadaharu Aoki et tout particulièrement l'éclair au matcha, la tarte au yuzu, le fraisier et puis le millefeuille, terriblement aérien, que nous avions dégusté avec G. après avoir été forts déçus par l'expo Dada à Beaubourg.
-aux Quatre soeurs de Tanizaki que j'étais en train de lire jusqu'à ce que les exams arrivent puis que je commence l'un des cadeaux que j'ai offerts à G. pour Noël. Je ne suis pas une grande fan de bd mais celle-là, elle est vraiment bien, comme l'opus précédent d'ailleurs. Mais le Tanizaki est bien aussi, je vais le reprendre dès ce soir.
-aux dames du Fuji, le restaurant japonais qu'il y a à côté de la maison, juste derrière l'église Saint-Germain. Elles sont gentilles, prévenantes, on mange chez elles de délicieux takoyakis et autres california makis dans une atmosphère relaxante et décontractée.
-à La femme de Seisaku et aux petits frissons d'effroi que cette histoire diffuse.
-à des volcans, des montagnes, des cerisiers en fleurs, des temples impériaux.
-à du shabu-shabu, de l'umeboshi, des okonomyakis, du katsudon, du natto, des azukis...
-à Azabu, où non contents d'avoir les plus jolies toilettes jamais vues par ici, ils font aussi une cuisine délicate et parfumée qui nous avait enchantés lors d'une journée de printemps parisienne où il avait fait terriblement chaud (mais un zenzoo nous avait bien rafraîchis par la suite).
-aux gomoku yakisoba que G. a cuisinés gentiment pendant que j'étais en révisions. La recette vient de là, G. envisage déjà d'acheter tous les livres de cette Sallie Morris.
Les gomoku yakisoba
Pour deux personnes:
-environ 200g de yakisoba
-200g de porc maigre, coupé en lamelles plutôt fines
-un gros pouce de gingembre passé au presse-ail
-une gousse d'ail écrasée
-150g de chou vert émincé
-un peu de germes de soja, comme vous voulez
-un petit poivron rouge en lamelles
-du nori en petits morceaux
Pour l'assaisonnement, mélanger dans un bol:
-2 cuillérées à soupe de sauce Worcestershire
-1/2 cuillérée à soupe de sauce soja
-1/2 cuillérée à soupe de sauce huître
-1/2 cuillérée à soupe de sucre
-un peu de sel, un peu de poivre du moulin
Faire cuire les nouilles selon les instructions du paquet, les égoutter et les réserver.
Faire chauffer un peu d'huile dans une sauteuse (ou un wok si vos placards contiennent cela) et faire brièvement revenir les lamelles de cochon. Saler et poivrer très légèrement. La viande ne doit pas cuire, la retirer et la réserver.
Essuyer la sauteuse avec un papier absorbant. Y faire revenir le gingembre, l'ail et le chou.
Ajouter les germes de soja et les lamelles de poivron. La cuisson dépend de votre goût: préférez-vous des légumes croquants ou fondants?
Ajouter le cochon puis les nouilles puis l'assaisonnement. Bien mélanger. Laisser cuire juste un peu, que les saveurs se mêlent.
Servir sans attendre dans un bol, parsemer le plat de nori en petits morceaux.
Déguster avec des baguettes et sourire de bonheur.
Rien que d'y penser... Je demanderais bien à G. d'en refaire!
11 Comments:
Erreur de ma part de ne pas avoir connu ton blog avant!! C'est chose faite ;-)
Mais qui est donc cette Sallie Morris ??
Que de jolies associations d'idées pour ce plat.
Je souris en repensant à Kyoko et à Antoine Doinel ...
Pour moi ça sera la version légumes croquant!
Le Japon se limite chez moi aux Haïku, au thé matcha et à "Lost in translation", à mon grand regret !!!
Une approche plus facile par la cuisine me semble nécessaire, j'ai donc commandé le livre que tu apprécie, et cherché les épiceries japonnaises qui vendent par correspondance.
C'est formidable le net...
Léna
G n'a qu'à en refaire très vite...
Et maintenant en plus, quand on pensera au Japon, on pensera a Patoumi et aux yakisoba.
Enfin, en plus de la tarte au yuzu de Sadaharu Aoki, des katana en acier luisant, de la pluie qui tombe des toits, des portes coulissantes, etc..
intéressante recette !
Je note et merci. Je suis ravie de découvrir ton blog, il fallait une recette japonaise pour m'attirer ;o)
Je rigole, c'est le hasard, évidemment ;o)
A bientôt.
Ca c'est drôle! j'ai justement dégusté une délicieuse petite tarte au yuzu hier, après avoir fait 15 fois le tour du stand de sadaharu aoki au lafayette gourmet (pour pouvoir me décider sur 1 seul dessert, hélas!...)J'y ai traîné sur l'heure de midi, et je n'imaginais pas qu'il puisse y avoir tant d'odeurs appétissantes à ce moment de la journée! Vivement ma prochaine virée parisienne!! :-)))
je peux enfin me poser et lire mes blogs fétiches et je découvre que j'en ai 3 à découvrir chez toi, quel bonheur
moi je dois avouer que je ne suis pas fan de aoki, j'ai gouté leurs macarons et ils ne m'ont pas plu, je devrais petu-être persévérer
pour moi le japon c'est Doinel, j'avais adoré cet opus
je rattrape la lecture de tous ces billets que j'avais loupé... un plaisir toujours renouvelé!
Truffaut, j'ADORE, et surtout "Domicile Conjugal" : ca film-la aussi, je peux me contenter de l'ecouter sans forcement le regarder.
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