lundi 31 août 2009

Trois jours en été -les cookies parfaits de Mingou-

Pendant trois jours, avec une fille qui portait des Converse stambouliotes et une autre des Kickers qui imitaient un agréable bruit de sabot à chacun de ses pas, des questions existentielles furent soulevées.
Comment suppporter de voir un beurre flambant neuf être creusé par un couteau (aussi joli soit-il) quand on a l'habitude de le couper en lamelles pour les tartines?
Un bol japonais est-il vraiment indispensable?
Faut-il croire la serveuse de la crêperie qui dit que les meilleurs kouign-amanns sont là-bas en face après le porche?
En entrée, vaut-il mieux désirer le tartare de thon à la sauce sucrée et pimentée ou le tofu frit à la sauce aux agrumes?
Est-ce-que le rich english cake du Thé au fourneau est vraiment riche?
Ce collier peut-il rester dans ce magasin?
Que faire avec des billets trouvés sur le trottoir? (Réponse facilitée par le fait que le dit trottoir soit celui qui mène à la Galerie d'Oz. Les Rennaises comprendront. Les autres imagineront un endroit avec, au milieu des sacs Robert le Héros et des lampes de Noguchi, des moules Konstantin Slawinski.)
Vous voulez un autre thé?
Pourquoi n'ai-je pas apporté mon maillot de bain?
Tu as lu le texte de cette fille qui rappelle étrangement le tien? (ouh!)
A quelle heure on prend le bateau?
Où vais-je accrocher cette jolie guirlande lumineuse?
Vous trouvez ça bien d'avoir une MAP?
Qu'est-ce que tu as pensé de Scènes de la vie conjugale?
Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez mangé?
Tu crois que G. pourrait nous faire du flan pâtissier?
A quoi il ressemble Grand Chef?
Elles sont arrivées avec des bouteilles, des livres, de la Praluline, du choco, du thé, des cadeaux faits maison, leur gentillesse, leur sourire et leur bonne humeur.
Si vous en doutiez encore, elles sont vraiment chouettes. Et chics.
Et à trois heures du matin, sur le clic-clac de mon bureau, elles ont encore de la conversation.
Et le matin, pour le petit-déjeuner, j'ai adoré sortir en douce pour chercher des framboises, des myrtilles, du pain frais, du Neufchâtel pour rappeler des vacances en Normandie (mon seul regret sera de ne leur avoir rien préparé -timidité et paresse conjuguées-, la prochaine fois, promis, je vous fais le sandwich de ma maman).
Parfois on voudrait que Paris et Strasbourg soient de l'autre côté de la rue. Merci d'être venues.

Merci Pauline pour la photo!

Je peux vous dire qu'après des jours comme ceux-là, on n'a pas du tout du tout envie d'aller au travail (je précise que j'adore mon métier mais en ce moment je suis dans un service qui n'est pas vraiment pour la régularisation des sans-papiers, si vous voyez ce que je veux dire) alors ce soir, pour se consoler et avoir quelque chose à grignoter avec du lait froid, j'ai fait les cookies de Mingou dont G. a dit: "Ce sont les meilleurs cookies que j'ai jamais mangés!". Ils sont chewy, pas gras, atrocement addictifs. Tout comme ma chanson préférée en anglais que j'écoute en boucle pour me sevrer puisqu'elles ont aussi demandé "Ton blog, il est sponsorisé par Vincent Delerm?"


Les cookies parfaits de Mingou
Pour 20 cookies
-60g de beurre mou
-50g de purée d'amandes blanches
-130g de sucre blond
-1 oeuf
-2cc de vanille liquide
-150g de farine
-1/4cc de bicarbonate de soude
-160g de chocolat concassé (je ne suis pas fan des noix de quelles qu'elles soient, j'ai trouvé la version tout choco délicieuse).

Mélanger le beurre et la purée d'amandes.
Ajouter le sucre, l'oeuf, la vanille, la farine, le bicar, en mélangeant énergiquement entre chaque ingrédient.
Finir par le chocolat, mélanger pour que la pâte soit bien homogène.
Répartir sur une tôle recouverte de papier sulfurisée des boules de pâte prélevées à l'aide de deux cuillères à café et faire cuire à peine dix minutes dans un four préchauffé à 180°.

Il parait qu'ils se conservent cinq jours mais comme il n'en reste plus que la moitié trois heures après, ce délai va être difficile à tester. Va-t-il en rester pour le soir où l'on ira voir le nouveau Christophe Honoré? Et pour le film du réalisateur dont j'admire le grand âge? Deux évènements cruciaux de la semaine!

dimanche 16 août 2009

A certaines heures les jeunes filles -une tarte pêche-framboise comme au Café suédois-

J’ai constaté avec soulagement ce matin en ouvrant les volets que le ciel était parfaitement gris, je crois que j’aurais mal supporté un temps ensoleillé, comme un outrage un peu rageur une veille de rentrée. Demain je reprends le bus de 8h46, les vacances sont finies et pour des raisons diverses, je n’ai pas du tout envie de retourner au travail.
Pour le petit déjeuner, j’ai réchauffé une gaufre maternelle que j’ai ensuite recouverte de beurre salé puis de miel de trèfles, c’est très doux. Deux autres gaufres ont aussi constitué mon déjeuner.


Nous sommes rentrés la nuit dernière après deux jours chez mes parents, un endroit hors du temps où celui-ci semble précisément s’être arrêté. Les occupations sont plus que paisibles, on se balance dans un hamac avec un magazine sans conséquence, on va au magasin de journaux feuilleter des choses que l’on n’achètera pas, on joue sans effort au badminton sur le gazon, on boit du thé avec des petits gâteaux et, exceptionnellement cette fois-ci, on va chercher des cordes de guitare dans un magasin dont le clavier numérique exposé m’attire comme le ferait un saint-honoré. Ma mère quant à elle avait fait sa tarte aux pommes, qui n’a pas fait long feu.
Ce matin aussi j’essaie d’appeler E. mais le téléphone sonne dans le vide. J’essaie de lui écrire mais je n’y arrive pas. J’ai envie de parler à JM mais j’ai peur de le déranger. Il y a longtemps que je ne raconte plus rien à S., j’ai l’impression qu’il veut me faire du mal. J’ai plutôt hâte de revoir I., je sais déjà quel gâteau j’aurais envie de lui offrir.
Je colle des adresses de restaurants japonais dans le répertoire parisien.
J’ai presque fini Kafka.
Je contemple la vaisselle vintage infiniment désirable de cuisines d’ailleurs.


J’écoute Vincent Delerm (North Avenue, Tous les acteurs s’appellent Terence, Cosmopolitan). Je me demande quand est-ce-que je vais me lasser. C’est un peu inquiétant la persistance de cet engouement. Jeudi dernier, G. passait l’après-midi à travailler au cabinet, je suis montée sur ma chaise de bureau pour attraper au sommet de la bibliothèque, entre la cassette de Domicile conjugal et celle de Vivement dimanche! ce que je pensais être l’enregistrement d’un documentaire sur le garçon en question. J’ai rembobiné la cassette, j’ai appuyé sur lecture.
Je n’ai pas regardé la télévision depuis presque dix ans sauf évènement particulier (élections présidentielles-consternation-, palmarès du festival de Cannes-déception, émotion, illusion, prévisons-) et ça m’a fait vraiment bizarre d’assister dans un premier temps aux informations du soir sur la Trois (c’était l’époque de la fashion week d’automne à Paris, il y avait un défilé Jean-Paul Gaultier) puis, à ma grande surprise, il y eut un concert d’Alain Souchon au Casino de Paris (j’ai fait avance rapide et de temps en temps lecture, je me souviens surtout être tombée sur Les filles électriques et sa jolie mélodie au piano), puis des publicités déjà rétro, puis un duo Keren Ann-Henri Salvador où ils paraissent tout deux fort crispés, puis Fanny Ardant chez Drucker (j’enregistrais vraiment n’importe quoi. Il se trouve que mes parents m’avaient offert un téléviseur-magnétoscope et à cette époque-là, j’avais toujours une cassette vierge dans le lecteur et la télécommande à portée de main pour enregistrer les moments mémorables. J’étais aussi abonnée à Télérama et dès que je recevais le nouveau numéro, je surlignais consciencieusement ce qu’il ne fallait pas rater. Comme je l’ai expliqué à une jeune fille épatante et avertie –une lectrice de Bourdieu (en écoutant Henri Dutilleux ? Je n’ai pas osé lui demandé)- à la terrase d’un restaurant bio, j’ai arrêté de lire Télérama après que Gad Elmaleh en ait fait la une. Bref. Je suis sûre que je rate des trucs à cause de mes principes un peu rigides ) puis enfin, sur la Cinquième, le doc sur Vincent Delerm, vachement bien en noir et blanc. J’ai fait pause, je suis allée préparer une nouvelle tasse de thé.
Assise sur le parquet, adossée au canapé bleu, les volets presque clos, j’ai surtout aimé les moments filmés dans l’appartement de Rouen, le clavier face à la télé où passe Serge Gainsbourg, Jeanne Moreau encadrée de Jules et Jim, la une de Libération le jour du décès de Barbara, scotchée sous un abat-jour, l’humilité et la douceur du garçon qui vit là. Je ne sais pas excatement en quoi cela me touche infiniment. J’ai arrêté la cassette et je suis allée ranger un peu mon bureau. Je ne savais pas très bien si j’étais triste ou joyeuse mais ce qui est certain c’est que la part de tarte pêche-framboise préparée le matin-même selon une recette du Café suédois était vraiment délicieuse, et m’a fait du bien.

La tarte pêche-framboise du Café suédois (ils vendent un livre de recettes super chouette pour refaire à la maison tout ce que l’on a aimé là-bas)
Pour un moule de 22cm de diamètre
La pâte
-150g de beurre mou
-3,5dL de farine
-1 cuillère à soupe de sucre glace
Travailler les trois ingrédients du bouts des doigts pour former une boule homogène qu’il faut filmer et laisser au moins une demi heure au frigo.

Les fruits et la crème
-5 pêches blanches
-une barquette de framboises
-4 jaunes d’œufs
-1dL de sucre en poudre
-2dL de crème fraîche
Battre le sucre et les jaunes d’œufs jusqu’à ce que le mélange mousse et blanchisse.
Monter la crème fraîche en chantilly souple. L’ajouter au mélange précédent.

Etaler la pâte dans le moule (j’ai coupé des lamelles de pâte avec lesquelles j’ai foncé le moule que j’ai ensuite remis un peu au frigo la temps de préchauffer le four à 180°) et l’enfourner jusqu’à ce qu’elle soit très légèrement dorée (à peine dix minutes).
Pendant ce temps, peler les pêches, les couper en tranches pas trop fines..
Sortir la pâte du four. Là, j’ai versé une partie de la crème puis j’ai réparti les fruits puis j’ai versé le reste de la crème (le Café suédois met les fruits sur la crème. Bref, c’est comme vous le sentez).
Enfourner jusqu’à ce soit un peu peu doré sur le dessus (sur la photo, c’est un peu trop), 20 minutes environ.

vendredi 14 août 2009

L'index des recettes!

Pour tout vous avouer, j'ai toujours cru que personne ne faisait les recettes du blog, parce qu'elles sont peu précises et manquent d'originalité. Celles qui semblent cependant avoir un franc succès sont celles de ma maman, ce qui n'est pas étonnant puisque quiconque est déjà venu dîner chez mes parents sait qu'il sera reçu comme un prince et que la cuisine de ma maman n'a d'égale que sa modestie. Bref. (en plus elle ne lit pas mon blog et j'espère bien que jamais elle ne le lira)
Il y a quelques semaines déjà, j'ai reçu un mail d'une lectrice qui me disait en substance Bon, commence on s'y retrouve là-dedans? Et je me suis aperçue que malgré ma fréquentation régulière d'index éprouvés en cas de panne d'inspiration (et c'est comme ça que nous nous sommes régalés d'un agneau massalé ou de galettes de poulet), je n'avais jamais pris la peine de faire le mien à cause du premier argument cité. Comme je n'arrive pas à dormir quand j'en ai le temps pendant les gardes à l'hôpital, j'ai patiemment listé mes recettes en écoutant vous savez qui allongée sur la couverture rugueuse du lit de l'internat.


Les gâteaux
Le gâteau à l'orange et au chocolat de Nigella
Les muffins au chocolat et à la marmelade d'orange
Les muffins à la crème de marrons
L'upside-down cake aux figues
Le gâteau au chocolat de La Belle-Vue
Le clafoutis de la grand-mère de G.
Le crumble aux prunes dorées
Le marzipan fruit cake de Nigella
Le cake aux cerises de Nigella
Les petits cakes à la banane et aux dattes
Le gâteau au double yaourt au chocolat et à l'orange
La pizza au chocolat, à la rhubarbe et à l'abricot de Philippe Conticini
L'upside down tatin cake aux pommes
Le brownie cheesecake d'Annie Bell
Le gâteau au double yaourt et aux pommes caramélisées
Le gratin de pommes aux amaretti de la nonna
La galette des rois au chocolat et à la confiture de framboises
L'apple pie de Nigella
Le gâteau à l'orange de Momo
Les petits cakes au matcha de Sophie Brissaud
Le gâteau aux nectarines de Nigel Slater
Les carrés aux myrtilles de Smitten Kitchen
Le cake à la marmelade d'orange de Nigel Slater
Le gâteau aux pommes de Smitten Kitchen
Le brownie de Nigella
Le cobbler fraise-rhubarbe d'Albertine
La charlotte au pain d'épices à l'orange et aux poires rôties
Le gâteau à l'amande et aux myrtilles
Le cake à la banane de David Lebovitz
Le coconut carrot cake de Lilo
Le carrot cake

Les tartes sucrées
La tarte aux fraises qui bouleversa G.
Les tartelettes au chocolat, à l'orange et au cream-cheese
Les tartelettes aux pommes de la controverse
Les tartelettes au chocolat et aux bananes flambées
Les tartelettes cacaotées à l'abricot
La tarte à l'orange pas tout à fait comme au Loir
Les tartelettes passion, gingembre et citron
Les tartelettes au chocolat au lait, fruit de la passion, ananas rôti
La tarte framboises et chocolat
La tarte au citron de Marguerite Duras
La tarte pêche-framboise du Café Suédois
Les tartelettes marron-chocolat de Rose Bakery

Les petits gâteaux pour le goûter
Les sablés menthe-chocolat
Les madeleines de Pierre Hermé
Les petites galettes de la maman de Martin Winckler
Les shortbreads à la farine de riz de Rose Bakery
Les petites crêpes au raisin frais
Les scones de Rose Bakery
Les cookies parfaits de Mingou
Les pancakes à la ricotta de Rose Bakery
Les sablés très chocolat de Clotilde
Les perfect buttermilk pancakes de Nigella
Les sablés fourrés au chocolat de Mingou
Les butterballs de Mary

Les cheesecakes
Le bountcheese
Le cheesecake à la banane et au chocolat
Le cheesecake citrobon
Le cheesecake à l'orange et au chocolat
Le cheesecake de Rose Bakery
Le cheesecake vanille-fraise de son anniversaire

Les petits desserts
La butterscotch sauce (qui va bien avec les yaourts)
La mousse au chocolat de Pierre Hermé
Le triffle banane-chocolat
Les crèmes renversées de Philippe Conticini
Les pannacotta très citron
Les petites crèmes chocolat-caramel
La mousse au chocolat au thé aux agrumes
Les poires poêlées, crème au matcha
Le flan au Kiri de Sophie Brissaud
Les truffes de Nöel (natures, au thé vert, au coco)
La mousse au chocolat au chamallow de Nigella
Les petites crèmes au café et à la vanille de Laura Zavan
Les pannacotta au chocolat blanc de Laura Zavan
Le caranut de Clo

L'unique viennoiserie
La brioche en cinq minutes

Les recettes de ma maman
Son bar rôti aux petits légumes
Ses Banh çao
Son saumon au soja, à l'orange et au gingembre
Ses petites galettes aux oeufs de poisson
Son poulet au miel, au gingembre, au citron vert et à la mangue
Son sandwich au cochon laqué
Son sauté de porc au gingembre
Son flan salé aux oeufs

Les pâtes, le riz, les raviolis
Les udon crevettes-piment d'Espelette de G.
Gomoku Yakisoba
Les pappardelles al ragù d'agnello de Laura Zavan
Les spaghettis alla carbonara de Nigella
Les rigatonis au lapin à l'ischitana
Le risotto aux légumes rôtis
Le risotto à la pomme et au stilton
Les raviolis au fromage (après The Darjeeling Limited)
Les spaghettis al ragù
Des gyozas!
Udon au canard laqué de ma maman
Les orecchiette alla barese (de Guillaume Long)
Pad thaï
Bibimbap!
La salade de riz préférée
Les pâtes au citron et au lait ribot
Les raviolis arméniens de Sonia Ezgulian

Jambon, purée, bougies (réjouissances carnivores)
Le cochon mariné au miso
Le maffé poulet de G.
L'osso buco in bianco et la gremolata
Le hachou parmentier
Le lapin rôti, la sauce verte et les courgettes farcies
La salade poulet-pamplemousse
Le poulet au coca
Le poulet au gingembre et aux noix de cajou
Le nahm prik cochon et tomate
Les paupiettes-purée
Le porc à l'encre
Le petit cochon à la sauce prune
La chicken pie
Le Kashmiri Rogan Josh
Le poulet ivre
Les cailles au miel et au gingembre
La blanquette de veau à la vanille de Keda Black
Meatballs
Le poulet coco aux graines de moutarde de Nigel Slater
La cocotte de poulet au piment d'Espelette et au potimarron
Le poulet-cinéma (pendant Fantastic Mr Fox)
La salade thaïe (au boeuf)
Les pigs in blanket d'Estérelle
Le tori no karaage (poulet frit à la japonaise)
Les travers de porc laqués
Le mapo doufu
Le poulet cristal de Sophie Brissaud
Les empanadas

Manger des huîtres au réveillon (réjouissances maritimes)
Comment aimer les huîtres?
Les petits pâtés au thon
Les raviolis au thon du Fuji
Le potimarron du capitaine Haddock
Le concombre au crabe de Sophie Brissaud
Le curry de crevettes aux lychees
Les rougets rôtis
Le cabillaud rôti, les asperges vertes et la sauce au citron
Le maquereau laqué

Pour le samedi soir avant le film
Le muffinburger
Le hachapuri de Nigella
La pitanalyse
Comment faire des okonomiyakis?
L'omelette vietnamienne de Marguerite Duras
Pita et kefta
Burger parfait (adieu buns sucrés du supermarché!)
Les crêpes chinoises à la ciboule

Les tartes salées et ce qui y ressemble
La tarte basque
Le clafoutis au fenouil, à la pancetta et au pecorino
La tarte à l'aubergine et à la saucisse piquante
La tarte aux courgettes et aux knacks
La tarte au saumon, à la menthe et aux petits pois

Les soupes
La soupe aux carottes et à l'ananas
La soupe au potimarron, à la pomme granny et au curry
La soupe aux carottes, aux agrumes et au gingembre
Minestrone

mercredi 12 août 2009

Rien de mieux après

Le ciel n'a pas toujours été si gris. Et quand bien même il l'était il n'a rien empêché.
Nous sommes allés au phare et j'ai eu le vertige, mais pas autant qu'après certains de ses baisers.
Nous nous sommes baignés et, pendant qu'il rangeait les serviettes dans le cabas, je suis allée chercher une glace yaourt-citron.
Nous allions partager une tarte aux framboises quand son voisin de table s'est penché vers lui, a posé une question un peu indiscrète puis a presque laissé refroidir sa souris d'agneau et son gratin de macaronis à force de nous parler de théâtre et de psychologie. Son épouse, concentrée sur sa sole, parlait peu mais n'en pensait visiblement pas moins.
Nous avons bu de la sangria et une orange pressée devant le marché, au coude à coude avec des gens qui semblaient tous se connaître. Il fut décidé que nous partagerions une planche de charcuteries, G. n'a cessé de fêter les piments aigrelets qui remplaçaient avantageusement les cornichons, le beurre distribué fut enfin salé.
Nous avons repensé au Rayon vert, le film de Rohmer, tourné par ici et que nous avions vu un hiver dans la salle de cinéma d'une fac de lettres.
Nous avons bu un mojito et une pina colada au-dessus des vagues.
Nous avons fait mille fois la promenade qui suit les flots, il nous est arrivé de partager une glace à la vanille, une crêpe au sucre, une gaufre au nutella, une guimauve au chocolat, des churros servis par un gentil garçon.
Nous avons parlé de Björk, de Michel Berger, de Judy Collins, de natation, de psychanalyse et de chipirons.
Nous avons acheté des romans, des bandes dessinées, des livres de cuisine d'une autre époque et pour moi une robe rose, un maillot de bain, des sandales lie-de-vin.
Nous avons dit une dizaine de fois "Et si on allait au Musée de la mer?" mais nous n'y sommes jamais allés.
Nous sommes repartis d'une Maison de la Presse avec un magazine de décoration australien.
Nous avons admiré les fauteuils de deux salons de coiffure.
Nous avons goûté des pêches plates, des nectarines de vigne et un soir, au Saint-Amour, il y eut en dessert une pêche Melba d'anthologie, le fruit ayant soigneusement été poché dans un sirop à la vanille.
Je me suis souvent réveillée la nuit, pour écouter en douce le bruit des vagues, et la vie me paraissait alors d'une douce simplicité.
La nuit dernière, je n'étais même pas triste de rentrer, on s'est bien amusé.

samedi 8 août 2009

Favourite place

C'est une façade verte, pas très loin du front de mer, à côté d'un pâtissier-chocolatier, de boutiques de surf et d'une agence immobilière.
Je repousse toujours le moment d'y aller pour que l'impatience alimente l'excitation, et nous empruntons, le jour venu, le sentier qui longe la côte; c'est plus long, on s'arrête pour regarder les vagues, comparer les parfums des glaciers, faire tourner les présentoirs de cartes postales (en vain).
Il y a toujours du monde au Bookstore, des enfants qui lisent des bandes dessinées, des mamies en quête d'un livre de cuisine à offrir, des globe trotters friants de guides, des touristes venus chercher un roman pour la plage. Il faut prendre le temps de s'habituer au désordre apparent. A l'étage, il y a un canapé un cuir pour feuilleter à loisir et le vendredi, partager un thé lors de la session free-tea.
Les libraires sont adorables et, quand j'ai tendu à la caisse le premier tome de la série Rosalie Blum, l'une d'elle avec un tee-shirt rayé s'est écriée: "C'est trop bien! Je les ai dévorés!"
C'est effectivement ce qui m'est arrivé et je suis allée ce matin chercher les deux tomes suivants, toujours en empruntant le chemin le plus long.

jeudi 6 août 2009

Douceurs d'ailleurs


mercredi 5 août 2009

Miremont

Impossible de ne pas revenir chez Miremont, sa vue sur l'océan (devant laquelle autrefois j'ai eu dégusté du rouget aux légumes, des club sandwiches au poulet, des éclairs au chocolat et des choux à la crème), son service diligent (la serveuse en rose s'est confondue en excuses devant une jeune femme un peu vulgaire qui, bien qu'elle accompagnât son repas d'un coca light s'est plaint de la température de son burger de saint-jacques auquel elle reprochait également la sauce qui l'accompagnait. On lui apportât avec dix mille excuses une brochette de saint-jacques. Sans sauce.)


Je ne ma lasse pas des boiseries, des miroirs mouchetés, des lustres surchargés, des grands-mères devant d'énormes coupes de glace, de la vitrine des pâtisseries derrière laquelle s'alignent voluptueusement les tartes framboise-chocolat, les barquettes à la crème de marron, les cakes au citron, les fondants chocolat-tonka, les choux fraise-framboise, les opéras et les parfaits.
Ce midi-là, la salade de penne au crabe et aux asperges était agréablement acidulée et le sénateur était juste parfait.

Un billet pour Florence, qui me lit avec attention.

mardi 4 août 2009

Sur le port

A Biarritz, le restaurant au bord de l'eau n'a pas changé. Je ne me souvenais plus de la file d'attente mais les petits tapas au crabe et aux herbes sont bien les mêmes. Parfait pour patienter qu'une table se libère, avec un verre de cidre à la main et en goûtant aussi le petit sandwich au chorizo et piment doux ainsi que le toast aux tomates et à l'anchois frais.
Des enfants sont concentrés sur leurs esquimaux, une jeune femme porte une robe blanche avec des manches papillon en crochet, des boucles en forme de plume pendent aux oreilles de la gentille serveuse.
Nous avons parlé, autour d'une assiette de lotte à la plancha et de chipirons à l'encre, de la pertinence de lire Kafka sur la plage, de l'achat prochain d'un maillot de bain, des goûts de l'autre que l'on s'approprie, et nous avons choisi en dessert une glace au lait de brebis et au caramel (trop sucrée).

lundi 3 août 2009

Et même regarder Thalassa

Mais avec ses parents, c'est quand même moins compliqué (enfin, la plupart du temps...).
Tous les matins, j'ai étalé sur mes tartines de la confiture préparée avec les petites prunes rouges et dorées du jardin (qui se sont aussi très bien entendues avec de la pâte à clafoutis) et ce midi, après une matinée passée dans la librairie du coin (qui est en fait immense) et à essayer des robes soldées, il y avait sur la table de la salle à manger, trois homards sur un plat blanc et de la mayonnaise maison dans un petit bol.
La nuit dernière, j'ai rêvé que j'allais à un concert de Vincent Delerm (bon, je vais faire un effort, c'est la dernière fois que je parle de lui mais, comme je suis une éternelle incorrigible, j'ai repris des places pour un concert en automne) où le public était très froid, applaudissait à peine, ne voulait pas de rappel. A la fin du spectacle, j'allais lui dire deux mots et, pour me remercier, il m'offrit un disque dédicacé avec dans le boîtier une corde de guitare dans une pochette en papier.

dimanche 2 août 2009

Sa vie avant moi

Il habitait à côté du jardin public et les dimanches un peu tristes il se nourrissait uniquement des pâtisseries achetées pas très loin.
Il était habitué d'un pub dont il aimait la ham and leek pie.
A ses amis, il servait du rôti aux fruits et aux privilégiés, une assiette de merguez-purée.
Il discutait des nuits entières dans des bars choisis.
Il ne manquait aucun concert de musique électro-acoustique.
Il franchissait en douce les grilles du parc pour des balades nocturnes.
Il campait au pied des châteaux.
Et puis il fréquentait assidûment la librairie Olympique, devant laquelle nous avons bu un verre cet après-midi (thé sans lait pour les uns, bière ou cidre pour les autres) avec Gé., une fille qui à l'époque allait avec lui à des festivals de musique, l'été.
Dans la voiture, il a passé la main dans mes cheveux et il a dit "J'aime la vie avec toi" quand il a vu que bon, il y avait des choses que nous ne partagerions jamais.

samedi 1 août 2009

Il m'en avait souvent parlé

Mon enfance a goût de brochettes à la citronnelle, de biscuits au gingembre, de beignets de banane, de poisson au nuoc mam, de glace au coco et d'omelette à la ciboulette.
Lui aimait les escalopes panées, la sole meunière, le ragoût de sa grand-mère, le gratin dauphinois, le poulet au bambou, la charlotte aux fraises et les crêpes au sucre. Et puis les cornets praliné et chocolat de chez Lacarte, le pâtissier de la petite ville où il s'est mortellement ennuyé et que nous avons traversée cet après-midi en rentrant d'une balade en forêt. Dans la voiture il fut question de la pertinence de dormir les cheveux mouillés quant à leur volume le jour suivant. A l'arrière je surveillais la boîte cartonnée du pâtissier.
La dégustation autour de la table basse du salon fut presque religieuse.
Il les trouva un peu trop sucrés et évoqua alors le roulé au citron qui concurrençait à l'époque les petits cornets chocolat praliné.