From a room -udon au canard laqué de ma maman-
Dimanche matin je me réveille dans une chambre à l'étage de la maison de mes parents, quelque part en Bretagne, loin de tout.
Comme les volets ne se replient pas en un accordéon parfait, une lumière grise un peu poussiérieuse nimbe la pièce. G. dort encore, visage doux. On s'est couché tard la veille, mes parents avaient fait un feu de cheminée dont il fallait profiter jusqu'à son épuisement. Maman avait cuisiné pas mal de choses; son gâteau au chocolat avec sa ganache addictive a, comme d'habitude, remporté un franc succès. Les chocolats apportés de Rennes faisaient bien pâle figure. Ma soeur était restée à Paris où se fêtaient des anniversaires et où se pendaient des crémaillères.
Dans la pénombre ce matin-là, je distingue bien les cartes postales envoyés par les copines lors des étés que je ne passais jamais ailleurs qu'ici, les cartes de voeux des correspondantes anglo-saxonnes avec leurs paillettes, les photos des Beatles en hiver, en automne, une photo noir et blanc des types de Radiohead, époque OK computer, le portrait de Rimbaud démultiplié (je les collectionnais), des publicités début de siècle pour du chocolat, des biscuits, Anna Mouglalis dans des tissus russes, l'affiche de L'âge des possibles, et celle d' A bout de souffle (il y a d'ailleurs aussi une photo où Godard est en grande discussion avec Belmondo et Seberg qui a noué un petit foulard à pois autour de son gracieux visage), Tintin, le Tricheur à l'as de carreau, des nymphea ad nauseam, Albert Einstein.
J'entends mon père descendre pourtant sur le pointe des pieds l'escalier en bois. Il va chercher des croissants, du pain frais, mais pas à la boulangerie d'à côté non tu comprends ils ont changé de propriétaire, tout est trop salé maintenant. Force est de constater que les tartines une heure plus tard, avec leur beurre salé et leur confiture de myrtilles seront délicieuses malgré la conversation laborieuse, mais c'est normal, on n'est pas encore bien réveillé.
Dans la chambre, où il fait de plus en plus clair et où l'on entend désormais la pluie sur les petites tuiles, rien n'a changé. Ni le mobilier en pin, ni la tapisserie abricot. Je repense à toutes ces lettres écrites à des garçons qui ne les ont jamais reçues, à toutes ces chansons de Pulp que j'essayais de traduire, à toutes ces dissertations, ces tubes à essai et ces bechers dessinés pour les TP de sciences-physiques, tous ces arbres généalogiques pour ceux de SVT, le conflit israelo-palestinien et l'agriculture aux Etats-Unis, les équations différentielles, les barycentres et Sénèque dans le texte, toutes ces heures passées à extraire des gémissements lamentables d'un violoncelle souffreteux, tous ces espoirs déçus quant à telle fille que l'on voudrait tellement connaître, toutes les confidences des copines sur leur famille, tous ces bols de muesli au chocolat enfilés en écoutant la radio (hommage à Marguerite Duras, lecture de textes d'Hervé Guibert, semaine spéciale François Truffaut), tous ces doutes qui m'empêchaient de dormir. J'ai eu un peu envie de pleurer mais je n'en ai pas eu le temps, j'ai senti des lèvres dans mon cou.
J'étais un peu dans cette ambiance-là aujourd'hui, à regretter quelque chose sans bien savoir quoi. Il a beaucoup plu et j'étais assise à l'arrière d'une voiture, sans avoir grand chose à dire aux autres passagers. Je suis passée à la maison poser mes sacs avant d'aller à la pitanalyse et là, trop bien, une enveloppe jaune sur la table de la cuisine et puis un mail d'une fille qui a joué dans un de mes films préférés. Enorme émotion. Qui m'a permis aussi de nuancer le week end chez mes parents, passé dans le vent et la pluie. Il se trouve que le four de ma maman est tombé en rade alors que j'allais y enfourner des financiers au thé matcha, du coup elle n'a pas pu cuire son canard laqué et me l'a confié tout entier pour que mon vieux four à gaz s'en charge. Je me suis sentie investie d'une certaine responsabilité et du coup, j'ai passé deux heures à côté du four, à arroser l'oiseau entre deux pages de mon roman pourri. C'était franchement délicieux avec du riz, du concombre et du piment mais ce soir, j'ai voulu changer. J'ai préparé un bouillon à partir de la carcasse, parfait pour un bol de udon bien chaud, avec un oeuf et de la ciboulette. C'était terriblement réconfortant, j'ai voulu vous en parler immédiatement sauf que la connection internet est devenue subitement inaccessible. Je ne pouvais pas attendre et c'est comme ça que je me retrouve à écrire, en robe d'été (flemme de me changer pour sortir), dans un bar associatif où un serveur à la gentillesse discutable m'a servi un verre de jus pomme-mûre heureusement irrésistible.
Comme les volets ne se replient pas en un accordéon parfait, une lumière grise un peu poussiérieuse nimbe la pièce. G. dort encore, visage doux. On s'est couché tard la veille, mes parents avaient fait un feu de cheminée dont il fallait profiter jusqu'à son épuisement. Maman avait cuisiné pas mal de choses; son gâteau au chocolat avec sa ganache addictive a, comme d'habitude, remporté un franc succès. Les chocolats apportés de Rennes faisaient bien pâle figure. Ma soeur était restée à Paris où se fêtaient des anniversaires et où se pendaient des crémaillères.
Dans la pénombre ce matin-là, je distingue bien les cartes postales envoyés par les copines lors des étés que je ne passais jamais ailleurs qu'ici, les cartes de voeux des correspondantes anglo-saxonnes avec leurs paillettes, les photos des Beatles en hiver, en automne, une photo noir et blanc des types de Radiohead, époque OK computer, le portrait de Rimbaud démultiplié (je les collectionnais), des publicités début de siècle pour du chocolat, des biscuits, Anna Mouglalis dans des tissus russes, l'affiche de L'âge des possibles, et celle d' A bout de souffle (il y a d'ailleurs aussi une photo où Godard est en grande discussion avec Belmondo et Seberg qui a noué un petit foulard à pois autour de son gracieux visage), Tintin, le Tricheur à l'as de carreau, des nymphea ad nauseam, Albert Einstein.
J'entends mon père descendre pourtant sur le pointe des pieds l'escalier en bois. Il va chercher des croissants, du pain frais, mais pas à la boulangerie d'à côté non tu comprends ils ont changé de propriétaire, tout est trop salé maintenant. Force est de constater que les tartines une heure plus tard, avec leur beurre salé et leur confiture de myrtilles seront délicieuses malgré la conversation laborieuse, mais c'est normal, on n'est pas encore bien réveillé.
Dans la chambre, où il fait de plus en plus clair et où l'on entend désormais la pluie sur les petites tuiles, rien n'a changé. Ni le mobilier en pin, ni la tapisserie abricot. Je repense à toutes ces lettres écrites à des garçons qui ne les ont jamais reçues, à toutes ces chansons de Pulp que j'essayais de traduire, à toutes ces dissertations, ces tubes à essai et ces bechers dessinés pour les TP de sciences-physiques, tous ces arbres généalogiques pour ceux de SVT, le conflit israelo-palestinien et l'agriculture aux Etats-Unis, les équations différentielles, les barycentres et Sénèque dans le texte, toutes ces heures passées à extraire des gémissements lamentables d'un violoncelle souffreteux, tous ces espoirs déçus quant à telle fille que l'on voudrait tellement connaître, toutes les confidences des copines sur leur famille, tous ces bols de muesli au chocolat enfilés en écoutant la radio (hommage à Marguerite Duras, lecture de textes d'Hervé Guibert, semaine spéciale François Truffaut), tous ces doutes qui m'empêchaient de dormir. J'ai eu un peu envie de pleurer mais je n'en ai pas eu le temps, j'ai senti des lèvres dans mon cou.
J'étais un peu dans cette ambiance-là aujourd'hui, à regretter quelque chose sans bien savoir quoi. Il a beaucoup plu et j'étais assise à l'arrière d'une voiture, sans avoir grand chose à dire aux autres passagers. Je suis passée à la maison poser mes sacs avant d'aller à la pitanalyse et là, trop bien, une enveloppe jaune sur la table de la cuisine et puis un mail d'une fille qui a joué dans un de mes films préférés. Enorme émotion. Qui m'a permis aussi de nuancer le week end chez mes parents, passé dans le vent et la pluie. Il se trouve que le four de ma maman est tombé en rade alors que j'allais y enfourner des financiers au thé matcha, du coup elle n'a pas pu cuire son canard laqué et me l'a confié tout entier pour que mon vieux four à gaz s'en charge. Je me suis sentie investie d'une certaine responsabilité et du coup, j'ai passé deux heures à côté du four, à arroser l'oiseau entre deux pages de mon roman pourri. C'était franchement délicieux avec du riz, du concombre et du piment mais ce soir, j'ai voulu changer. J'ai préparé un bouillon à partir de la carcasse, parfait pour un bol de udon bien chaud, avec un oeuf et de la ciboulette. C'était terriblement réconfortant, j'ai voulu vous en parler immédiatement sauf que la connection internet est devenue subitement inaccessible. Je ne pouvais pas attendre et c'est comme ça que je me retrouve à écrire, en robe d'été (flemme de me changer pour sortir), dans un bar associatif où un serveur à la gentillesse discutable m'a servi un verre de jus pomme-mûre heureusement irrésistible.
20 Comments:
Je te lisais pour la 500e fois, sans jamais me lasser et puis j'ai cliqué encore une fois et il y avait un nouveau billet de toi - c'est magique ça! Aujourd'hui j'ai dû faire que des trucs ennuyeux et ton écriture m'aide à tenir le coup (j'ai fait un apple pie pour mes étudiants demain aussi!) - merci! La façon dont tu écris me bouleverse à chaque fois - tu es si douée! Je trouve les mêmes sentiments chez moi en rentrant chez mes parents - on voit toutes ces choses auxquelles on tenait tant mais on n'est pas exactement la même personne et on se demande comment cela s'est passé. Prend-soin de toi et bonne semaine! Bon, il faut continuer à travailler :-(
Qu'est-ce que tu racontes bien... Dans une autre vie, tu as du être écrivain, honnêtement ! C'est toujours un plaisir de te lire et ce que j'aime surtout, c'est que j'ai l'impression d'être avec toi et je m'imagine tout très bien.
Tu as de la chance d'avoir une maison rattachée à plein de souvenirs comme celle-ci ! Mes parents ont déménagé, je n'ai plus de chambre chez eux, rien qui puisse me rappeler mon enfance, et parfois, ça me rend triste. Je trouve leur maison froide quelque part... Heureusement, on a notre chez nous où on se créé petit à petit nos propres souvenirs :)
Tes udon ont l'air succulentes, l'œuf poché me fait très envie... Et je suis sûre que tu as su rendre hommage au canard de ta maman.
Il est tres beau, votre billet, comme toujours.
Il me rappelle une des premieres phrases de "The Go-Between", de Hartley : "The past is a different country ; they do things differently there".
J'ai toujours aime ce "they", comme si ce passe etait a la fois le notre et celui d'un autre etre qui nous echappe un peu. Comme si nous etions spectateurs d'un passe lointain, ou ce "nous" est en fait "ils". Mais peut-etre suis je train de divaguer un peu... :-)
Merci encore pour vos si beaux billets,
Laurence
PS : J'ai ecrit trop vite, desolee. "The past is a FOREIGN country ; they do things differently there". (The Go-between, traduit je crois en francais sous le titre "Le messager").
Marrant, "le tricheur à l'as de carreau" est un de mes tableaux favoris (grâce à une vieille émission sur Arte où il avait été décortiqué morceau par morceau... J'avais 15 ans et ça m'avait hypnotisée). Bon ensuite, mon ancien compagnon m'en a offert une reproduction et il s'avère (sans rentrer dans les détails) qu'il a été tricheur lui aussi, ça m'a dérangée et ce tableau est maintenant remisé. Voilà, ça fait un moment que je parcours ton blog et il a suffit que tu parles de ce tableau pour que je te laisse un com !
ma maman a déménagé deux ans après mon départ de la maison ; du coup, il n'existe nulle part une chambre qui contiendrait les traces du temps passé. à peine quelques cartons, avec quelques jouets, dans un grenier poussiéreux. parfois j'aimerais bien. mais je suis sûre aussi que cela me déprimerait un peu.
merci pour ce joli billet.
Plus aucun souvenir de ce genre, ma chambre de petite et jeune fille est bien loin...
par contre dans mon musée perso, je me rappelle très bien de la carte postale achetée au Louvre d'un portrait de "jeune homme en habit noir" que je ne manque jamais d'aller revoir quand je passe au Louvre... et le portrait de Bonaparte par David...
ces moments de flottement où l'on sait que l'on ne sera plus jamais la petite fille qui a aimé ces choses, qui a de la tendresse pour elles mais en aime d'autres maintenant...
Plus aucun souvenir de ce genre non plus, lorsque j'ai quitté la maison familiale j'ai emporté toutes mes affaires et mon ancien chambre a été reconvertie. C'est un peu dommage... Mais de toute façon je ne me sens pas chez moi quand je suis chez mes parents...
Je goûterais bien cette petite soupe!
J'ai un peu bouleversé "ma chambre" chez ma parents, enlevé des affiches de films, rangé les placards, mais elle garde tout de même ce parfum de chambre de jeune fille endormie et cette faculté de me projeter des années en arrière. (ah ! Sénèque dans le texte !)
Ah oui, Seneque dans le texte et l'agriculture aux Etats-Unis. Je me souviens aussi des nombres interminables decrivant les voies ferrees de l'URSS et du regard courrouce de ma prof a qui j'avais ose demander si connaitre par le menu le chemin de fer sovietique etait a ce point indispensable a mon bien-etre intellectuel et moral.
Et le prof de latin qui voulait que nous pensions en latin, en faisant nos courses... Cela limitait, je dois dire, le nombre d'ingredients de la tarte au chocolat...
Et puis le fameux jour ou le CNED s'est rendu compte que, par erreur, cela faisait 6 mois qu'il m'envoyait les cours de latin premiere langue...(je preferais les voies ferrees sovietiques).
Ce n'est qu'il y a quelques mois que j'ai rouvert un livre de Seneque et en ai compris la beaute. A lire et relire, vraiment.Certains passages decrivent si bien l'agitation de l' "homme" moderne.
Depuis, j'imagine Seneque a New York, faisant ses courses en latin avec mon ancien prof.
Laurence
j'ai souvent rêvé d'avoir des parents "en province" chez qui le temps se serait arrêté et où je redeviendrai une petite fille. J'espère que tu ne m'en voudras pas, je me suis appropriée les tiens les temps d'une lecture avec toutes la joie et l'angoisse que cela implique.
Quand j'entends parler de cours de SVT, je me sens vieille...
Bientôt je quitterai mon minuscule studio étudiant pour m'installer avec mon fiancé et mes parents envisagent déjà d'aménager ma chambre en dressing. Je sens que le tri de mes affaires dans ma chambre de petite fille sera pleine des émotions que tu décris si bien... Après je ne pourrai plus les retrouver mais je sais pas si ce n'est pas mieux comme ça.
Délicieux.Juste avant d'aller dormir, ça réchauffe le coeur. (j'aimerais bien la recette du canard laqué, c'est le genre de recette que je n'ose pas tenter) (remarque, je me souviens aussi d'une certaine recette de sandwich à l'échine de porc de ta maman, restée secrète)
Les nouilles udon font partie de mes aliments préférés (j'allais dire "plat", mais en fait je les aime sous toutes leurs formes...). Quand aux petits pincements au coeur quand on rentre chez soi...ça doit être universel (sauf pour ces filles incroyables dont on voulait être l'amie, mais d'ailleurs que sont-elles devenues ?)
Suis d'accord avec Camille, un de ces jours il faudra que tu nous la publies cette recette de sandwich mythique :)
Merci pour l'idee du bouillon parfume de la carcasse du canard aussi, ca tombe super bien.
Crois le ou non - a mon age - ma chambre de jeune fille est restee intacte. Je m'y sens completement etrangere.
J'ai tout aimé dans ton billet, ces souvenirs de chambres d'ado inchangée (tu en as de la chance la mienne mes parents en ont fait une chambre d'amis proprette), le petit déjeuner un dimanche pluvieux, la robe d'été en cette saison au café associatif ...
juste un doute, le violoncelle ... ma fille de 6 ans a commencé cette année, j'aimerais bien qu'elle n'abandonne pas ... et toi combien de temps as-tu tenu avant de lacher l'archet?
Salut, comment ça va?
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Salutations cordiales.
Joseph
So late. So sorry.
Vanessa: plein de courage pour le travail!
L'oeuf qui chante: merci! Parfois j'en fais juste avec un oeuf (rapport peut-être au bol de nouilles instantanées avec un oeuf que me préparais mon grand-père quand je dormais chez eux, petite)
Laurence: merci pour la citation, si juste.
Aurelvelvet: le tricheur ç l'as de carreau a toujours su faire parler de lui!
Betterave: il y a eu des bons moments dans cette chambre, je me souviens surtout des heures passées à feuilleter un genre d'encyclopédie du cinéma avec les films classés par année.
Rennette: d'une manière générale, je déteste mon enfance, je ne sais pas si cela explique mon intérêt pour tous les trucs de petite fille.
Lullaby: ah oui, chez plusieurs amis leurs chambres ont été reconverties en salle de sport...
Rose: les thèmes et les versions ont pas mal occupé de place dans cette chambre. Je regrette tellement d'avoir revendu mon Gaffiot...
Laurence: Sénèque serait si heureux de s'imaginer à New York!
Dévorer les livres: je n'ai aucune raison de t'en vouloir!
Mingou: moi je regrette que les cours d'EMT perdent de nom-là...
Ulije: une installations avec un fiancé me parait valoir toutes les chambres de petite fille du monde!Camille: un jour, je vous parlerai en détail de ce sandwich... Pour le canard, elle m'assure qu'il n'y a que de la sauce soja, du sucre, du poivre et de l'anis étoilé... Je pense qu'elle ne dit pas tout!
Pia: ah, ta dernière question me réjouit!
Gracianne: quoi, "à ton âge"? Tu verras, le sandwich se matérialisera (quand ma maman voudra bien TOUT avouer)
Natacha: j'adore le violoncelle, c'est un instrument merveilleux MAIS je crois que je n'étais pas faite pour ça. Je vois tellement la différence sur le piano (je peux faire des exercices pendant des hueres sans me lasser alors que pour le violoncelle, c'était la torture). Chacun selon ses penchants!
Oui, a mon age. Tu verras quand tu auras une fille en age de decorer sa chambre a son gout, ca te fera tout bizarre de retourner dans la tienne.
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