mercredi 8 juillet 2009

On a une relation comme ça

La première fois que j’ai rencontré Vincent Delerm, c’était dans une microscopique salle, au sous-sol d’une grande enseigne mondialiste dans une galerie marchande assez sordide. L’été touchait presque à sa fin et je me souviens, je portais un pantalon en lin rouge, un peu large, et une chemise bleue, un peu étroite. J’avais à l’épaule un grand sac indien avec des fleurs et je venais de commencer Du côté de chez Swann.
Son premier disque tournait en boucle depuis plusieurs mois déjà dans mon minuscule appartement et je n’écoutais plus que ça. J’étais absolument fascinée par cette voix préoccupée par le fait qu'on ait revu un peu Agathe, par les tisanes qui refroidissent quand on est triste, les filles qui ramassent des jonquilles et les blanquettes maternelles du dimanche soir. J’aimais par dessus-tout Deauville sans Trintignant, cette histoire de mariage qui se noie, les cheveux mouillés,  dans une fin pleine de cruauté pudique. J’avais l’impression d’avoir rencontré quelqu’un qui me comprenait parfaitement (phénomène identique : Eric Rohmer et Conte d’été, François Truffaut et Domicile conjugal, Woody Allen et Annie Hall, Arnaud Desplechin et Comment je me suis disputé, Jean eustache et La maman et la Putain, Sophia Coppola et Marie-Antoinette, Frédéric Chopin et tout ce qu’il a pu produire) et, pour être honnête, je n’étais pas insensible à la barbe de trois jours et aux cheveux pas coiffés, un détail indispensable et un point commun indéniable (et je remarque qu’une fois de plus, il s'agit  d'un garçon avec un grand nez).
Ce jour-là, la première fois, il était arrivé un peu en retard, il n’y avait pas beaucoup de monde, je lisais en attendant, un peu excitée et pas intimidée ; j’avais l’impression d'aller à la rencontre de quelqu’un que je connaissais très bien. J’étais assise au premier rang et j’ai éprouvé un ravissement indéfinissable, la voix qui m’accompagnait chaque jour depuis des mois s’était enfin matérialisée. Il y avait des chansons qui n’étaient pas sur le disque et j’ai longtemps été hantée par une histoire de pique-nique où un couple découvre que la rupture est toute proche sur fond de salade aux avocats (là comme ça, ça a l’air ridicule mais en fait non).
A la fin du concert, j’ai tendu aussi dignement que possible mon cd (ahem) et puis nous avons parlé un peu, de Deauville et de Conte d’été.  Il a dit "Ah oui, c'est celui avec Poupaud" et j'ai eu l'impression qu'il pensait "Oui je vois, j'ai connu une fille qui l'aimait bien aussi..." Je ne suis pas restée très longtemps, je l’ai trouvé charmant, et persistait ce sentiment étrange de l'avoir toujours connu.
Quelques jours auparavant, une fille m’avait accostée alors que je sortais de la dernière séance d’un film un peu lourdingue. Dans la nuit de l'été finissant, elle s'est excusé d'avoir ri un peu fort et pour se faire pardonner, elle a proposé « Ca te dirait de venir boire un thé à la maison ? ». J’avais ainsi découvert son appartement près du canal avec les Télérama sur la table basse, les boîtes de thé Mariage Frères, les collages sur du papier quadrillé. Elle venait juste de rompre avec son petit ami avec qui elle avait prévu d’aller au concert de Vincent Delerm, dans une vraie salle, un peu en périphérie de la ville. Elle m’a demandé de l’accompagner (il faut dire que j’avais parlé avec beaucoup d’effusion de mon rapport à ses chansons et l’effet hautement positif de la précedente rencontre).
Le jour du concert, Gé. (la fille Mariage et Télérama) m’attendait près du métro, elle portait un nouveau pantalon un peu masculin, à la Annie Hall. Nous étions en retard sur l’horaire prévu, elle trépignait, à peine. Elle avait apporté une bouteille de vin rouge et des gobelets en plastique. Nous avons juste bu un verre. On a pris le métro, puis le bus où nous avons abandonné vin et verres et nous sommes arrivées à temps pour avoir une place dans les premiers rangs.
J’ai un souvenir merveilleux de ce concert, l’émotion qui m’a saisie, l’humour et la douceur des chansons, les histoires qui rappellent quelque chose. A la fin, il dédicaçait des posters. Les gens faisaient la queue, ils échangeaient un petit mot. J’étais juste derrière lui et je ne disais rien. Gé. fumait une cigarette, un peu à distance. Quand il n’y eut plus de posters à signer, il s’est retourné et il a dit « Tiens, comment tu vas ? » (la galerie marchande, c’était la veille), nous avons parlé un peu. J’ai un souvenir très précis de ce moment, surprenant et ravissant. Après, il a fallu qu’on trouve, avec Gé., quelqu’un pour nous ramener à Rennes (je nous avais fait rater le dernier bus avec mon immobilité silencieuse), une jeune femme nous a invitées à monter dans sa vieille 205 blanche, nous avons beaucoup ri pendant le trajet.
Il y eut alors une période très adolescente où je guettais tout ce qui pouvait se rapporter à Vincent Delerm. J’enregistrais des émissions de radio et aussi de télé un peu pourries, je constituais ma petite compilation, je découpais des articles de journaux (mon entourage, à qui je parlais abondamment du garçon en question, s’amusait à m’envoyer des photos arrachées dans divers magazines), j’avais même écrit à un certain « Ben » qui proposait sur internet de me faire parvenir un enregistrement pirate de plusieurs titres.
Je me souviens avoir lu quelque part quelque chose comme « J'avais le fantasme que juste trois étudiantes pouvaient m’écouter en boucle dans leur studio et passeraient leur temps à chercher convaincre leurs amis que c'est vraiment bien… »J’ai eu la lubie, cette année-là, d’aller à presque toutes les dates de concert en Bretagne. Je traînais désepérement qui voulait avec moi, comme pour dire « Regarde, écoute, c’est une partie de moi et si tu n’aimes pas alors on ne pourra pas s’entendre ». Je ne me lassais pas du tout de la répétition, j’étais juste charmée.
Un jour, il devait venir dans une librairie nantaise et, à cause d’un cours de dermato, il m’était absolument impossible d’y aller. J’avais ainsi chargé E., qui partageait mon engouement, de lui remettre une enveloppe avec une lettre, une carte de Trivial Poursuit en relation avec John McEnroe et puis aussi un livre (c’était L’agrume de Valérie Mréjen que j’aime beaucoup et qui manie avec la même délicatesse amusée les détails du quotidien et des relations amoureuses). Je serais parfaitement incapable de refaire ce genre de truc ridicule. Toujours est-il que j’avais aussi joint à tout ça ma carte d’abonnée au TNB, pour être sûre d’avoir une réponse parce que de toute façon, il fallait me renvoyer ma carte. J’ai reçu quelques jours plus tard, sur du papier bleu ciel, une lettre très gentille, et drôle.
J’ai adoré aller à cette série de concerts, même le soir où j’ai un peu pleuré avec E., qui avait quitté Rennes à mon désespoir depuis quelques temps déjà, à cause de cette chanson.
Ce premier disque de Vincent Delerm, intimiste et malicieux, est resté mon préféré. J’ai acheté les suivants avec beaucoup d’enthousiasme mais même si j’adore certaines chansons, je ne leur porte pas la même affection (je crois que c’est aussi à cause des orchestrations, mes chansons préférées sont plutôt celles en piano-voix). Pour des raisons diverses et pas toujours valables, je n’étais plus allée à aucun concert, et je guettais moins aussi les promotions télévisées ou radiophoniques, j’avais l’impression que le succès le rendait plus lointain. En général, je n’aime pas partager les gens que j’aime bien.
Mais j’ai quand même regardé avec beaucoup d’émotion le dvd du dernier concert à la Cigale et j’aime bien l’album Favourite songs (en fait j’aime bien quand il chante les chansons des autres et je suis toujours émue d’entendre Tout doucement ou On se cache des choses ou La ballade de Johnny Jane avec sa voix)
J’avais acheté le dernier disque, Quinze Chansons, alors que G. était absent et j’ai ainsi écouté et chanté à tue-tête pendant quelques jours les histoires d’acteurs d’un autre temps, l’ennui des longs étés adolescents, les trajets en voiture avec des michokos dans la boîte à gants. Et puis, un soir où j’étais très énervée à cause du travail (enfin, j’imagine que c’était à cause de ça), j’ai pris deux billets pour le concert au Bataclan, samedi dernier.
Je portais un haut fleuri, une jupe bleue et les éternelles sandales en cuir brun que je rachète chaque été. Pour patienter dans la file attente où nous occupions une position très raisonnable, nous avons bu du jus de pamplemousse.
A l'entrée, un garçon distribuait des éventails qu’il aurait été indécent de refuser vue la chaleur ambiante et nous avons pris place au sixième rang, derrière deux jeunes filles qui m’ont fait penser au premier concert avec Gé. Derrière nous un tout petit garçon curieux et enthousiaste à qui le papa explique qui est Fanny Ardant. J’avais dit à G. « Bon si ça te plait pas et que c’est insupportable, tu peux sortir et m’attendre à une terrasse » (alors qu’en fait c’est pas du tout son genre de faire ça) mais il se trouve qu’il a beaucoup souri pendant le concert (je l’observais discrètement).
C’était trop bien ! Même si ma voisine chantait trop fort, j’ai adoré; j’ai adoré le numéro de Life avec Woody Allen en couverture posé sur le piano avec le générique d’Annie Hall, j’ai adoré entendre la lettre de François Truffaut à Alain Souchon et l’interprétation de L’amour en fuite, j’ai adoré chanter Tes parents et reprendre Le lundi au soleil , j’ai adoré les interludes délicieusement écrits et terriblement drôles, et puis aussi les petits films. J’aurais voulu que les rappels, pourtant nombreux, ne s’arrêtent jamais, mais les lumières se sont toutes rallumées, le public s’est lentement dispersé. Avec G. à mes côtés, des chansons et des images plein la tête, je me sentais parfaitement bien, dans la nuit qui tombait à peine. Je fredonnais doucement. J’entendais encore sa voix, et je le revoyais aussi, disparaissant définitivement de la scène dans une pirouette, le regard radieux et presque étonné de l’enthousiasme épatant du public.
Nous avons remonté plusieurs rues, j’avais réellement l’impression que je venais de revoir pendant deux heures un ami qui s’était un peu éloigné et que je retrouvais encore plus proche de moi que lorsque nous nous étions quittés.

32 Comments:

Blogger Gwen said...

C'est bien beau tout ça, Patoumi, mais qu'est-ce que tu nous conseilles de manger en rentrant d'un concert de Vincent Delerm, qu'on soit accompagné ou pas d'une personne dont le prénom commence par la lettre G. ?!

08 juillet, 2009 04:48  
Blogger julie said...

Je t'admire... Je crois que j'ai toujours été mille fois trop timide pour aller demander un autographe ou quoi que ce soit à une personne connue. Même Pennac ou Denis Podalydès que j'ai souvent servis à la librairie où je travaillais. Je crois que j'aurais préféré me cacher dans le tiroir-caisse plutôt ! Mais maintenant je regrette de ne jamais avoir demandé à Podalydès de me conseiller un livre, comme je le voulais...

08 juillet, 2009 06:49  
Blogger Emily said...

Un billet vraiment super! Malgré mes trois ans en France, je ne connaissais pas V.Delerm avant de lire ce blog, donc j'aimerais te remercier! Comme Julie, je t'admire d'être restée si calme auprès de lui. J'avais toujours des tas de choses intéressantes dans ma tête à dire aux écrivains que j'aime bien mais je ne pouvais pas, tant j'étais paralysée par la timidité.

08 juillet, 2009 08:41  
Blogger Cléo said...

Ce billet est si adorable qu'il m'a fait frissonner. Moi aussi je crois que ma chanson préférée est Deauville sans Trintignant (J'ai ensuite regardé Un homme et une femme, que je ne connaissais pas avant, et ai retrouvé l'exquis passage).

08 juillet, 2009 10:36  
Blogger Marion said...

J'ai lu ce billet d'une traite, c'est beau, on sent ton engouement! Et c'est vrai que certaines chansons nous transportent tellement qu'elles en deviennent indispensables à notre quotidien...

08 juillet, 2009 11:43  
Blogger nikka said...

Il y en a une que j'ai absolument adorée, je ne l'ai entendue que deux fois, un garçon l'a enregistrée et mise sur son blog ici : http://www.globmax.net/71-dans-la-mesure-ou-il-pleut-et-dans-celle-ou-tu-me-plais.
Je suis d'accord avec toi, le piano-voix du premier album avait quelque chose que les autres n'ont pas. Mais je trouve que le dernier est quand même tout bon, d'ailleurs ça fait trop longtemps que je ne l'ai plus écouté.

08 juillet, 2009 11:47  
Anonymous Véro said...

Comme toi, j'aime bien Vincent Delerm , sa chanson sur la natation synchronisé et les filles de 1973, normal je m'y retrouve c'est mon année de naissance!!! et puis aussi les bouquinistes, et J 'adore aussi conte D'été, d'ailleurs cette année je suis allée plusieurs fois sur cette plage de ST LUNAIRE... pour le reste , je n'ai jamais franchi le pas d'aller le voir en concert!!! merci à toi pour ce joli billet

08 juillet, 2009 12:40  
Blogger Audrey said...

Vous êtes adorable, Patoumi. Vos écrits sont d'une telle fraîcheur, c'est un régal. Que dire de vos recettes, alors ? J'ai fait ce merveilleux cobbler rhubarbe-fraises, il y a deux semaines je crois, il n'en est rien resté. Portez-vous bien et continuez à enchanter vos lecteurs/trices.

08 juillet, 2009 14:03  
Blogger Estelle Tracy said...

Patoumi... Ton texte m'a presque donne des frissons ! Parce que je me retrouve un peu dedans. Le CD de Vincent Delerm, le 1er, etait l'un des seuls CDs que j'avais avec moi lorsque je suis arrivee aux Etats-Unis en juin 2002. Apres le travail, je l'ecoutais en boucle dans ma chambre d'hotel pour retrouver "ma" France qui me manquait deja. Je ne l'ai pas ecoute depuis des annees, j'ai peur de ne plus autant l'aimer et de me rendre compte qu'une page est tournee... Je me sens nostalgique s'un seul coup :-)

08 juillet, 2009 17:22  
Blogger the_young_dude said...

ha, cette effusion adolescente où on guette tout ce qui rapporte à la 'star' aimée.. je l'ai fait, et comme toi je ressens un vague embarras, je crois que je n'aime plus rien de façon aussi absolue, du coup j'ai un peu la nostalgie!

08 juillet, 2009 21:31  
Blogger Léna said...

Je devais être en 3ème ; avec Alice et sa mère, qui était aussi ma prof de français, nous étions allés les voir, lui et son piano, Salle Elie de Brignac. A Deauville justement, mais je crois que la salle n'était pas trop adaptée (ils y font aussi les ventes aux enchères de pur-sang). Ses cheveux étaient décoiffés, ses mots étaient drôles et subtils. Pourtant à la fin, on nous avait expliqué qu'il ne ferait pas de bis, ni quoi que ce soit, car il ne sentait pas bien.

A cette époque, j'aimais beaucoup chanter un peu fort Le Monologue, je crois que je ne comprenais pas tout.

09 juillet, 2009 00:53  
Blogger betterave.urbaine said...

Vincent... lors du deuxième concert auquel j'ai assisté, je l'ai rencontré brièvement, dans les loges d'un festival, et osé lui offrir un livre (Cees Noteboom, Mokusei!, qui devrait te plaire) et une lettre, tout en me demandant pourquoi à mon âge j'avais de tels élans de fan adolescente.
Je n'ai jamais reçu de lettre bleue, et j'avoue ressentir une pointe de jalousie, même si aujourd'hui je ne l'écoute plus qu'en cachette les jours de nostalgie.
Merci pour cette belle chanson "L'appartement", que je ne connaissais pas.

09 juillet, 2009 10:59  
Blogger patoumi said...

Ah! Je vois que j'ai à faire à des gens avertis! :-)
Gwen: alors je voulais parler de ça en fin de billet mais je n'arrivais pas du tout à le dire de façon élégante. En fait, on a pris le métro jusqu'au dixième où l'on a remonté une longue rue pour arriver à un restaurant indien épatant, végétarien, avec des dames en sari partout. Les milk-shakes étaient renversant, comme le thé au lait et à la cardamome et les plats étaient tous fameux (et fumants).
Julie: oh, je crois bien que je serais de refaire ce genre de chose maintenant (que je suis grande).
Vanessa: je crois que devant un écrivain, je resterai muette.
Cléo: j'adore ce film!
Marion: ce qui m'inquiète, c'est quand je n'écoute QUE Vincen Delerm. J'ai eu ça aussi avec Beth Gibbons
Grégoire: plein de trucs à te dire. Très vite. Le plus vite possible.
Je vais déjeuner, je reviens!

09 juillet, 2009 12:25  
Anonymous lathelize said...

J'aime toujours autant ce que tu écris...

09 juillet, 2009 13:10  
Blogger patoumi said...

Véro: le voir en vrai, c'est vraiment chouette!
Audrey: contente que le cobbler vous ait plu! Et merci pour ce gentil commentaire.
Estelle: alors tu l'as réécouté?
Pia: avec du recul, je me trouve un peu ridicule mais bon...
Léna: merci pour la petite histoire délicieusement raconté!
Betterave: oh c'est triste à dire mais je crois qu'il m'avait répondu juste parce qu'il n'était pas encore très connu... Je vais me pencher sur le livre en question!
Lathelize: en fait c'était très agréable de brasse tous ces souvenirs et de parler de Vincent Delerm

09 juillet, 2009 15:07  
Blogger Estelle Tracy said...

Non, j'ôse pas... Mais j'y pense ! En ce moment j'écoute Melody gardot, c'est fichu, je suis américanisée :)

09 juillet, 2009 19:30  
Blogger Saperlipopote ! said...

moi j'irais me consoler auprès de madame durand parce que Vincent j'aime bien ses paroles mais pas ses chansons (musique). Alors je lirais juste ses textes en me délectant de ganaches !

10 juillet, 2009 15:47  
Blogger Unknown said...

C'est étrange mais ce billet m'a beaucoup émue. Je suis allée voir Piers Faccini en concert hier et je pensais au tourbillon émotionnel dans lequel nous fait entrer la musique, peut-être plus que d'autres formes d'art. Le billet est très beau. Merci!

10 juillet, 2009 17:52  
Blogger patoumi said...

Estelle: oh mais sur le dernier album de Vincent Delerm, il y a pluieurs références américaines...!
Saperlipopote: ouf, TOUS mes lecteurs N'aiment PAS Vincent Delerm! (mais quand même quand il est seul au piano, c'est chouette)
Alice: c'est indecriptible ce sentiment que l'on a en quittant un concert. Merci pour ce commentaire!

12 juillet, 2009 22:41  
Blogger Mingoumango (La Mangue) said...

Euh non, tous tes lecteurs n'aiment pas Vincent Delerm... Enfin, il y a bien quelques morceaux que j'aime bien, mais j'ai un peu de mal avec sa voix et sa façon de chanter. Pour moi, c'est plus un conteur...
Cela dit, le voir sur scène doit être une expérience assez chouette.

13 juillet, 2009 12:28  
Blogger Mingoumango (La Mangue) said...

Au fait, joli zeugme ;-)

13 juillet, 2009 12:40  
Blogger croukougnouche said...

chère Patoumi ,
si Vincent Delerm vous transporte,
je pense que vous aimerez aussi la plume , la voix,l'univers musical et très littéraire d'un certain François Audrain , dont j'ignorais tout il y a un mois . Une bribe de chanson saisie au vol sur france inter , et j' ai été envoûtée au point de traquer le moindre indice pour trouver la trace de cet artiste : j' ai finalement commandé après écoutes fébriles sur deezer , ses 3 albums que je ne cesse d'écouter depuis : "chambres lointaines" , "détachée" et "les soirs d'été"
il sait , de manière insidieuse et impalpable nous donner la sensation du voyage :odeurs , moiteur et fuite des paysages..

14 juillet, 2009 14:39  
Anonymous Camille said...

Je n'ai vu Vincent Delerm qu'une seule fois en concert. Très touchant, malgré le public un peu encombrant qui tapait des mains et riait trop bruyamment (ça l'agaçait un peu). Les longs doigts sur le piano, l'aisance des mots glissés entre deux chansons, et la voix si particulière, cassant les rythmes habituels et caressant les notes. J'avais l'impression d'entendre un ami.

14 juillet, 2009 15:54  
Blogger patoumi said...

Je suis de garde aujourd'hui, il fait un peu chaud et je n'ai pas trop aimé le canard à l'orange avec les petits pois carottes de ce midi, mais j'aime vous lire et, of course, j'ai dans la tête des chansons de Vincent Delerm...
Mingou: c'est bien de ne pas aimer les mêmes personnes...
Croukougnouche: je vais me pencher sur ce François...
Camille: alors nous avons les mêmes amis...

14 juillet, 2009 16:28  
Blogger Edda said...

Tu nous as transmis parfaitement toutes tes émotions...non gustatives :-)
Bonne journée

15 juillet, 2009 11:34  
Anonymous Baluchon said...

Je ne vais être que la dixième personne à dire ça mais...
comme je me reconnais dans cet article ! Je crois que j'ai - un peu - connu de tels élans, moi aussi, à la sortie du premier album. Et c'est non sans émoi que je me rappelle de ma première "rencontre" avec sa musique... il était venu chanter sur le plateau de Michel Drucker ! Oui-oui !
Je n'ai jamais eu la chance de le voir en vrai... et beaucoup de mes amis semblaient trouver sa musique proprement ridicule.
Mais non, moi j'aime bien.
Ecouter une chanson de Vincent Delerm, c'est un peu comme boire la première gorgée d'une bière...

;-)

20 juillet, 2009 20:26  
Anonymous rennette said...

ma dernière grande émotion, c'est le merveilleux Léonard Cohen à l'Olympia en novembre dernier... des jours et des jours à avoir sa voix dans le coeur et dans la tête...
quant à Vincent , ma fille de passage en France le découvrit des mois après que j'ai eu le temps d'apprendre toutes les chansons ; nous avons chanté avec lui, fenêtres ouvertes sur la voie Rennes-Plages malouines, Fanny Ardant, Dauville, porte Champerret (notre ancien quartier parisien) comme nous le faisions quand A. était ado et que nous adorions Evidemment de F. Gall,et qui nous rendait nostalgiques... du pur bonheur tout cela...

21 juillet, 2009 22:27  
Blogger patoumi said...

Hey les amis! Je suis incorrigible, j'ai pris des billets pour un concert de Vincent D. en novembre...
Dada: j'aime manger, mais pas que!
Baluchon: en ce moment j'adore écouter "Tous les acteurs s'appellent Terence" et "Gare de Milan"
Rennette: c'est bien pour le voiture mais G. ne veut pas:-( Mes préférées sur les disques "Deauville", "Veruca Salt et Franck Black" "Le baiser Modiano" "Voici ma ville" "A Naples il y a" "78543 habitants" "Chatenay Malabry" mais en fait j'adore "L'appartement" "La file d'attente" et "La véranda"

22 juillet, 2009 11:33  
Anonymous Balao said...

Merci pour ton témoignage très émouvant.


A propos de François Audrain, il y a la chanson "Les bancs" en duo avec Vincent Delerm.

Mort de rire pour "la librairie mondialiste."

Et à bientôt, à un nouveau concert.

21 août, 2009 13:55  
Blogger patoumi said...

Balao: je vais regarder pour les bancs, merci!

21 août, 2009 18:09  
Blogger Renaud said...

D'une justesse émouvante.
Merci.

01 septembre, 2009 18:50  
Blogger patoumi said...

Renaud: merci!

01 septembre, 2009 23:55  

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