La vie comme elle va -on était bien, bain de mer et draps de bain-
Que fait-on un lendemain de garde pendant laquelle on a couru un peu partout dans l'hôpital sous un soleil de plomb?
On dort un peu, on lit beaucoup (des nouvelles, des livres de cuisine), on va s'allonger sur le divan, on écoute Raphaël Enthoven lire Rainer Maria Rilke, on va boire un verre en terrasse avec son amoureux et on traverse la ville pour aller choisir une pâtisserie chez Cozic, adorable boulangerie où j'emmènerai certainement une fille très cool (qui a eu la classe de m'envoyer un colis que j'ai reçu aujourd'hui) que j'avais traînée à la boulangerie Hoche où le flan pâtissier s'était révélé "pas aussi bon que celui de Pauline quand même" (un jour je vous parlerai du flan pâtissier de G., plein de crème et délicieux, d'après une recette arrachée d'un magazine féminin pendant une garde justement).
J'ai un peu souffert le long du trajet jusque chez Cozic (ils ont un corner aux halles qui sont plus proches de la maison mais il n'y a pas de gâteaux, juste des viennoiseries et quelques pains) à cause d'une allergie saisonnière qui me donne parfois envie de m'arracher la tête, mais la vitrine des pâtisseries valait bien ce petit effort. Il y avait des tartelettes chocolat-framboise, chocolat-caramel, pomme-rapadura, citron-meringue, caramel au beurre salé, des petits cakes carotte-orange, un gâteau fromage blanc-coeur de fraise, un très épais carré aux myrtilles, des scones aux raisins, des lingots au citron, des croûtes à thé... J'en oublie. En fait je convoitais une tartelette aux fraises aperçue juste avant d'aller voir Sylvie Testud au TNB (pour les Rennais qui regrettent de n'avoir pas pris de billets: pas de regrets, c'est une pièce très ennuyeuse) mais il n'y en avait pas aujourd'hui. J'ai laissé la jeune fille qui me suivait dans la file faire son choix, j'avais besoin d'un peu de réflexion.
Je n'aurais pas pensé cela de moi mais j'ai choisi la tarte pomme-rapadura et je suis rentrée à la maison, mon petit paquet à la main, en essayant de ne pas trop éternuer.
Avec un verre de lait frais, j'ai croqué l'ovale de pâte feuilletée qui s'est révélée légère et discrètement salée ce qui allait très bien avec les grosses tranches de pommes, douces et charnues. Je sens que je vais essayer toutes les pâtisseries, les unes après les autres.
***
Sur la photo, un livre dont j'avais entendu parler chez Clotilde, et que je voulais absolument après l'avoir feuilleté dans une librairie culinaire viennoise (où il était vendu à un prix indécent). Dans A Platter of Figs and Other Recipes, David Tanis qui a un restaurant en Californie, élabore des menus qui, outre le fait de respecter les saisons et de préparer simplement de bons produits, reflètent ce que la cuisine peut avoir d'inspirant et de délicat, et donne envie d'inviter au plus vite des gens qu'on aime autour d'un repas pensé, ce qui le rend accessible et classe à la fois. Les photos sont vraiement chouette et j'ai testé des recette du Yellow menu, un poisson grillé après avoir mariné dans un mélange d'épices (curcuma, gingembre, coriandre, cumin, piment), servi avec une sauce au yaourt. Le tout s'est révélé délicieux.
***
Le week end avant la garde, il y eut une chambre vue sur mer.
La dame qui tenait cette chambre d'hôtes dans les côtes d'Armor s'est révélée être une excellente cuisinière (et au moment du départ, j'ai jeté un oeil discret dans sa cuisine, vaste pièce centrée sur une grande table en bois brut. Sur la gazinière, des artichauts étaient en train de s'attendrir dans une énorme cocotte rouge Le Creuset) et nous a servi, lors d'un dîner très doux, du gravlax de saumon fondant, un filet de bar avec des cocos de Paimpol et une sauce au citron que je n'aurais jamais imaginé finir et une tarte tatin déconcertante d'humilité. A la table d'un côté, un couple plus âgé ne perdait pas une miette de leur homard grillé.
Le lendemain, après un petit déjeuner parfait (pour aller sur les tartines beurrées il y avait une confiture de rhubarbe à l'orange et une autre, abricot et anis), nous avons pris un bateau parmi une foule que nous ne cesserons ensuite de fuir. Ma jupe grise a gonflé comme une mongolfière quand il fallut poser pied à terre.
Rentrés sur le continent, nous avons déambulé sur des sentiers côtiers qui croisaient des maisons peintes en blanc, des gros rochers et parfois même des petits lacs où défilaient des cygnes.
C'était bien. J'espère qu'on le refera.
***
Demain, une nouvelle garde, mais après, quelques jours loin de l'hôpital qui me donneront l'occasion de parler de livres et des façons de lire, sur l'invitation de booktravellers.
Et puis aussi, ça n'a rien à voir et ça fait midinette mais bon; sur le site du Fooding, il y a les restaurants préférés de Valérie Mréjen et Raphaël Enthoven, j'aime bien ce genre de chose.
On dort un peu, on lit beaucoup (des nouvelles, des livres de cuisine), on va s'allonger sur le divan, on écoute Raphaël Enthoven lire Rainer Maria Rilke, on va boire un verre en terrasse avec son amoureux et on traverse la ville pour aller choisir une pâtisserie chez Cozic, adorable boulangerie où j'emmènerai certainement une fille très cool (qui a eu la classe de m'envoyer un colis que j'ai reçu aujourd'hui) que j'avais traînée à la boulangerie Hoche où le flan pâtissier s'était révélé "pas aussi bon que celui de Pauline quand même" (un jour je vous parlerai du flan pâtissier de G., plein de crème et délicieux, d'après une recette arrachée d'un magazine féminin pendant une garde justement).
J'ai un peu souffert le long du trajet jusque chez Cozic (ils ont un corner aux halles qui sont plus proches de la maison mais il n'y a pas de gâteaux, juste des viennoiseries et quelques pains) à cause d'une allergie saisonnière qui me donne parfois envie de m'arracher la tête, mais la vitrine des pâtisseries valait bien ce petit effort. Il y avait des tartelettes chocolat-framboise, chocolat-caramel, pomme-rapadura, citron-meringue, caramel au beurre salé, des petits cakes carotte-orange, un gâteau fromage blanc-coeur de fraise, un très épais carré aux myrtilles, des scones aux raisins, des lingots au citron, des croûtes à thé... J'en oublie. En fait je convoitais une tartelette aux fraises aperçue juste avant d'aller voir Sylvie Testud au TNB (pour les Rennais qui regrettent de n'avoir pas pris de billets: pas de regrets, c'est une pièce très ennuyeuse) mais il n'y en avait pas aujourd'hui. J'ai laissé la jeune fille qui me suivait dans la file faire son choix, j'avais besoin d'un peu de réflexion.
Je n'aurais pas pensé cela de moi mais j'ai choisi la tarte pomme-rapadura et je suis rentrée à la maison, mon petit paquet à la main, en essayant de ne pas trop éternuer.
Avec un verre de lait frais, j'ai croqué l'ovale de pâte feuilletée qui s'est révélée légère et discrètement salée ce qui allait très bien avec les grosses tranches de pommes, douces et charnues. Je sens que je vais essayer toutes les pâtisseries, les unes après les autres.
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Sur la photo, un livre dont j'avais entendu parler chez Clotilde, et que je voulais absolument après l'avoir feuilleté dans une librairie culinaire viennoise (où il était vendu à un prix indécent). Dans A Platter of Figs and Other Recipes, David Tanis qui a un restaurant en Californie, élabore des menus qui, outre le fait de respecter les saisons et de préparer simplement de bons produits, reflètent ce que la cuisine peut avoir d'inspirant et de délicat, et donne envie d'inviter au plus vite des gens qu'on aime autour d'un repas pensé, ce qui le rend accessible et classe à la fois. Les photos sont vraiement chouette et j'ai testé des recette du Yellow menu, un poisson grillé après avoir mariné dans un mélange d'épices (curcuma, gingembre, coriandre, cumin, piment), servi avec une sauce au yaourt. Le tout s'est révélé délicieux.
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Le week end avant la garde, il y eut une chambre vue sur mer.
La dame qui tenait cette chambre d'hôtes dans les côtes d'Armor s'est révélée être une excellente cuisinière (et au moment du départ, j'ai jeté un oeil discret dans sa cuisine, vaste pièce centrée sur une grande table en bois brut. Sur la gazinière, des artichauts étaient en train de s'attendrir dans une énorme cocotte rouge Le Creuset) et nous a servi, lors d'un dîner très doux, du gravlax de saumon fondant, un filet de bar avec des cocos de Paimpol et une sauce au citron que je n'aurais jamais imaginé finir et une tarte tatin déconcertante d'humilité. A la table d'un côté, un couple plus âgé ne perdait pas une miette de leur homard grillé.
Le lendemain, après un petit déjeuner parfait (pour aller sur les tartines beurrées il y avait une confiture de rhubarbe à l'orange et une autre, abricot et anis), nous avons pris un bateau parmi une foule que nous ne cesserons ensuite de fuir. Ma jupe grise a gonflé comme une mongolfière quand il fallut poser pied à terre.
Rentrés sur le continent, nous avons déambulé sur des sentiers côtiers qui croisaient des maisons peintes en blanc, des gros rochers et parfois même des petits lacs où défilaient des cygnes.
C'était bien. J'espère qu'on le refera.
***
Demain, une nouvelle garde, mais après, quelques jours loin de l'hôpital qui me donneront l'occasion de parler de livres et des façons de lire, sur l'invitation de booktravellers.
Et puis aussi, ça n'a rien à voir et ça fait midinette mais bon; sur le site du Fooding, il y a les restaurants préférés de Valérie Mréjen et Raphaël Enthoven, j'aime bien ce genre de chose.
12 Comments:
Trop rare est l'usage du passé simple, je me le dis chaque fois que je viens ici. Pourtant, la vie parait si simplement belle et savoureuse quand elle est rapportée avec ce temps... (et quand elle est ponctuée d'aussi gourmandes expéditions !!!)
La suite est très alléchante aussi.. Vivement !
oh, c'est nous en bas! Je te lis depuis Seattle, bientot en Californie... qui sait, je pourrai peut-etre essayer la cuisine de David Sanis?
Bon courage pour la garde! Je prends mon petit déj en te lisant et j'ai pas trop envie d'aller donner des cours mais tes mots me rappellent la douceur de la vie. Moi aussi, j'ai écouté Raphaël Enthoeven hier et plus tard j'ai reppris mon gros volume de Rilke avant de dormir. Maintenant il y a seulement la mer qui me manque..
Qu'est-ce-que j'aime venir te lire...c'est si doux...si...je ne sais pas quoi mais j'aime.
A en lire la description des gourmandises proposées, ce Cozic a l'air d'être une boulangerie à retenir, définitivement... Merci pour ces souvenirs, profite de ton temps de repos et bon courage pour cette suite de gardes!
hum, comme je rentre en France cet été, tes messages m'aident à faire des listes de toutes les gourmandises dont il va falloir que je profite avant de revenir ici ! à Vancouver, en dehors du cheesecake (les meilleurs du monde, ceci dit), point de salut !
Ca m'a fait chaud au coeur de te lire cette nuit. Mais je n'ai pas voulu déranger...
C'est un vrai don de savoir si bien écrire, et de savoir trouver le bonheur où il est...
Attention je vais dire une hérésie : je n'aime pas trop la voix de Raphaël Enthoven, mais j'aime bien son émission et je suis sûre qu'il a très bon goût en ce qui concerne le choix d'un restaurant !
Ton énumération des pâtisseries de chez Cozic me donne envie de toutes les essayer aussi!
Merci pour cette atmosphère de retour de promenade et pour ces images sereines d'un dimanche après-midi. Bon courage pour la garde!
J'aime bien votre blog : ses commentaires, son ton, sa pertinence. J’ai beaucoup apprécié me balader au fil des pages. Merci pour cette pause détente.
스포츠토토 I am really thankful to you for sharing such useful info.
Hope you are sharing the same in future.
thanks
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