Vous en voulez? Bar rôti aux petits légumes et mousse au chocolat façon P.Hermé
Si je suis une fille compliquée dans de nombreux domaines, j'ai toujours eu une préférence en cuisine pour les plats les plus simples. Petite par exemple, j'ai sûrement facilité la vie de ma maman en plébiscitant les oeufs au plat avec du riz-maggi: ce que j'aime par-dessus tout, c'est mélanger le riz légèrement imbibé de sauce maggi (vous savez les petites bouteilles marrons avec l'étiquette jaune et le capuchon en plastique rouge; je sais, c'est pas très naturel tout ça, mais bon, avec du riz -cuit au rice-cooker bien entendu-, rien ne sert pour moi de tenter d'y résister) avec les jaunes d'oeufs coulants. C'est trop bon!
Sinon, j'aimais bien aussi le boeuf lok-lak de ma maman, pas très compliqué non plus: du boeuf émincé et sauté avec des oignons, un peu de sel, de poivre, de sauce huître, servi avec du riz, de la salade, des rondelles de tomates et du jus de citron salé et poivré. Bon, comme il fallait parfois lui donner du travail , j'adorais aussi me brûler les lèvres sur les nems que je la regardais frire et que je m'empressais de goûter dès qu'elle les sortait de leur bain.
Un autre plat dont je raffolais et qui a rapport avec notre sujet, c'était le riz au saumon, à la mangue verte et au nuoc-mam. Tout est dans l'intitulé: ma maman écrasait dans du riz chaud du saumon qu'elle avait simplement fait cuire au four, puis elle arrosait la préparation avec du nuoc-mam où elle avait prélablement fait mariner des longs filaments de mangue verte râpée. Cette sauce salée et acidulée (grâce à la mangue) se mariait à merveille avec le riz et le poisson. Quand j'ai grandi, ma maman a rajouté de la purée de piment dans la sauce, ceci pour mon plus grand ravissement.
Dimanche après-midi après une ballade à la pointe du Grouin (le ciel, bleu et rose, me faisait penser à de la guimauve, la mer était dorée, au loin on distinguait la silhouette du Mont Saint-Michel), nous avons préparé un bar rôti dont la chair délicate s'accommode aussi très bien du couple riz/nuoc-mam. Il arrivait à ma maman de faire cuire les poissons au four sur un lit de légumes râpés, j'ai gardé cette habitude pour les poissons qui s'y prêtent et le bar en fait partie.
G. a annoncé, à la fin de son assiette: "Une catastrophe se prépare: c'est ma dernière bouchée." C’est vous dire comme c’est bon.
Le bar rôti aux petits légumes
un bar (gentiment acheté par G. au marché samedi matin pendant que je discutais avec une petite fille hospitalisée de sept ans du restaurant des parents de Tom-Tom et Nana, La bonne fourchette)
une courgette
deux grosses carottes
un oignon rouge
quelques tranches de citron
une bonne cuillère à soupe de sirop d'érable
de l'huile d'olive
du sel, du poivre
Eplucher et râper la courgette et les carottes (ou, si votre râpe est cassée, les tailler en minuscules dés).
Eplucher et couper l'oignon en grossières lamelles.
Répartir les légumes dans le plat où va cuire le poisson, verser le sirop d'érable, de l'huile d'olive, du sel, du poivre, bien mélanger.
Faire cuire une bonne demi-heure à 200°.
Ce temps écoulé, déposer le bar sur les légumes, vous n'avez pas besoin de le saler si comme nous vous le dégustez avec du nuoc-mam. Répartir les tranches de citron sur le bar et dans son ventre.
Cuire une vingtaine de minutes à 180°.
Il y avait pas mal de monde sur la route du retour dimanche soir et, alors que nous nous étonnions de la taille de la lune, G. a évoqué une soudaine envie de mousse au chocolat.
Ma première mousse au chocolat était celle de Trish Deseine : un complet ratage, tellement lourde qu’elle laissait l’impression d’avoir ingurgité des briques (les cinq jaunes d’œufs sans doute…)
Et puis pendant des vacances, nous nous étions réchauffés dans le petit salon de thé qu’il y a en face du château de Langeais (par ailleurs très joli, avec du beau mobilier). Pendant que j’attendais mon thé, j’ai feuilleté Plaisirs sucrés de Pierre Hermé, l’un des livres de la pile qui décorait la pièce. Nous avions recopié la recette de sa mousse au chocolat sur l'un des désormais fameux carnets japonais de G., et après un premier essai, je ne fais plus que cette version. Elle est parfaite : légère, chocolatée, douce sans être écoeurante, dense et aérée à la fois. Elle est déjà prête à être dégustée après une heure et demie de réfrigération, ce qui nous a permis de la réaliser en rentrant et de la déguster au dessert.
La mousse au chocolat façon Pierre Hermé
Pour 6 personnes
170g de chocolat (j’ai fait avec ce qu’il y avait dans le placard : 120g de Nestlé kraft clair et 50g de Lindt à 70%)
80g de lait entier (j’ai mis 40g de lait demi-écrémé et 40g de crème fraîche)
1 jaune d’œuf
4 blancs d’œufs
2 cuillères à soupe de sucre (voire un peu moins)
Faire fondre le chocolat au bain-marie.
Faire bouillir le lait (et la crème si vous avez choisi cette option). Le verser sur le chocolat fondu.
Lisser et laisser un peu refroidir avant d’ajouter le jaune d’œuf. Mélanger.
Battre les blancs en neige en ajoutant le sucre à mi parcours.
Les mélanger délicatement à la préparation chocolatée.
Répartir la mousse dans vos petits verres préférés.
Réfrigérer pendant au moins une heure et demie.
Sinon, j'aimais bien aussi le boeuf lok-lak de ma maman, pas très compliqué non plus: du boeuf émincé et sauté avec des oignons, un peu de sel, de poivre, de sauce huître, servi avec du riz, de la salade, des rondelles de tomates et du jus de citron salé et poivré. Bon, comme il fallait parfois lui donner du travail , j'adorais aussi me brûler les lèvres sur les nems que je la regardais frire et que je m'empressais de goûter dès qu'elle les sortait de leur bain.
Un autre plat dont je raffolais et qui a rapport avec notre sujet, c'était le riz au saumon, à la mangue verte et au nuoc-mam. Tout est dans l'intitulé: ma maman écrasait dans du riz chaud du saumon qu'elle avait simplement fait cuire au four, puis elle arrosait la préparation avec du nuoc-mam où elle avait prélablement fait mariner des longs filaments de mangue verte râpée. Cette sauce salée et acidulée (grâce à la mangue) se mariait à merveille avec le riz et le poisson. Quand j'ai grandi, ma maman a rajouté de la purée de piment dans la sauce, ceci pour mon plus grand ravissement.
Dimanche après-midi après une ballade à la pointe du Grouin (le ciel, bleu et rose, me faisait penser à de la guimauve, la mer était dorée, au loin on distinguait la silhouette du Mont Saint-Michel), nous avons préparé un bar rôti dont la chair délicate s'accommode aussi très bien du couple riz/nuoc-mam. Il arrivait à ma maman de faire cuire les poissons au four sur un lit de légumes râpés, j'ai gardé cette habitude pour les poissons qui s'y prêtent et le bar en fait partie.
G. a annoncé, à la fin de son assiette: "Une catastrophe se prépare: c'est ma dernière bouchée." C’est vous dire comme c’est bon.
Le bar rôti aux petits légumes
un bar (gentiment acheté par G. au marché samedi matin pendant que je discutais avec une petite fille hospitalisée de sept ans du restaurant des parents de Tom-Tom et Nana, La bonne fourchette)
une courgette
deux grosses carottes
un oignon rouge
quelques tranches de citron
une bonne cuillère à soupe de sirop d'érable
de l'huile d'olive
du sel, du poivre
Eplucher et râper la courgette et les carottes (ou, si votre râpe est cassée, les tailler en minuscules dés).
Eplucher et couper l'oignon en grossières lamelles.
Répartir les légumes dans le plat où va cuire le poisson, verser le sirop d'érable, de l'huile d'olive, du sel, du poivre, bien mélanger.
Faire cuire une bonne demi-heure à 200°.
Ce temps écoulé, déposer le bar sur les légumes, vous n'avez pas besoin de le saler si comme nous vous le dégustez avec du nuoc-mam. Répartir les tranches de citron sur le bar et dans son ventre.
Cuire une vingtaine de minutes à 180°.
Il y avait pas mal de monde sur la route du retour dimanche soir et, alors que nous nous étonnions de la taille de la lune, G. a évoqué une soudaine envie de mousse au chocolat.
Ma première mousse au chocolat était celle de Trish Deseine : un complet ratage, tellement lourde qu’elle laissait l’impression d’avoir ingurgité des briques (les cinq jaunes d’œufs sans doute…)
Et puis pendant des vacances, nous nous étions réchauffés dans le petit salon de thé qu’il y a en face du château de Langeais (par ailleurs très joli, avec du beau mobilier). Pendant que j’attendais mon thé, j’ai feuilleté Plaisirs sucrés de Pierre Hermé, l’un des livres de la pile qui décorait la pièce. Nous avions recopié la recette de sa mousse au chocolat sur l'un des désormais fameux carnets japonais de G., et après un premier essai, je ne fais plus que cette version. Elle est parfaite : légère, chocolatée, douce sans être écoeurante, dense et aérée à la fois. Elle est déjà prête à être dégustée après une heure et demie de réfrigération, ce qui nous a permis de la réaliser en rentrant et de la déguster au dessert.
La mousse au chocolat façon Pierre Hermé
Pour 6 personnes
170g de chocolat (j’ai fait avec ce qu’il y avait dans le placard : 120g de Nestlé kraft clair et 50g de Lindt à 70%)
80g de lait entier (j’ai mis 40g de lait demi-écrémé et 40g de crème fraîche)
1 jaune d’œuf
4 blancs d’œufs
2 cuillères à soupe de sucre (voire un peu moins)
Faire fondre le chocolat au bain-marie.
Faire bouillir le lait (et la crème si vous avez choisi cette option). Le verser sur le chocolat fondu.
Lisser et laisser un peu refroidir avant d’ajouter le jaune d’œuf. Mélanger.
Battre les blancs en neige en ajoutant le sucre à mi parcours.
Les mélanger délicatement à la préparation chocolatée.
Répartir la mousse dans vos petits verres préférés.
Réfrigérer pendant au moins une heure et demie.
4 Comments:
C'est ma mousse au chocolat favorite, elle est juste...parfaite..
Tes bonheurs d'enfance sont simple, mais complexes en saveurs, rien a voir avec les saucisses knacki-puree qui font l'ordinaire de nombreux enfants.
Le bar tout frais sur un lit de petits legumes, c'est comme ca que je le prefere aussi. Je n'aurais jamais pense a y rajouter du sirop d'erable, merci pour la bonne idee.
J'aime aussi beaucoup ton ciel en guimauve :)
Petit hommage !
http://enviedavril.typepad.fr/weblog/2006/11/martine_fait_la.html
Merci !
J'ADOOORE le boeuf "lok-lak" : celui du XIIIeme, a Paris, qui est tres caramelise et extra tendre.
Je comprends peu a peu que tu es d'origine asiatique...
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