Géographies de la banane et tartelettes créoles
La banane nature, juste déshabillée de sa peau tigrée, je ne l'aime pas beaucoup. Je trouve qu'il y en a trop, on finit par se lasser. Par contre, j'aime bien
-la banane en rondelles sur les tartines de pain complet à la Vache qui rit préparées par mon grand-père au petit-déjeuner.
-les petites bananes dans le dessert au tapioca et au lait de coco de ma maman. Je me souviens en avoir dégusté, dans des petits ramequins, en regardant Jean Rochefort raconter les aventures de Winnie l'Ourson à Jean-Christophe, le petit garçon au pull over rouge, le samedi soir dans Dysney Channel.
-la banane découpée en morceaux et mélangée à du fromage blanc et du muesli au chocolat dans mon grand bol japonais vert et sa lente ingestion la veille du concours de première année de médecine, en écoutant à la radio le palmarès du festival de Cannes.
-les gâteaux au riz gluant fourrés à la banane plantain et cuits à la vapeur dans des feuilles de bananier que prépare ma grand-mère pour la fête des morts.
-les petites bananes qui font briller de gourmandise le regard de mon papa, comme lorsqu'il y a sur la table des mangoustans, du durian, des longans...
-le cheesecake à la banane et à la confiture de lait qu'aime G.
-la crêpe à la banane et au chocolat de la crêperie des lices où les dames sont si gentilles, pour laquelle on est tenté parfois de demander un peu de chantilly, mais en fait, c'est inutile.
-le cake à la banane dont on a longtemps cherché la recette parfaite et qui embaume la maison pendant sa cuisson.
-le rôti de porc à la banane que faisait G. autrefois mais que je n'ai jamais goûté...
Et puis ces tartelettes à la banane et au chocolat, promises à Cathy qui réunit décidément toutes les qualités de maman wonder woman (qui n'est pas encore au courant de ses derniers courageux exploits en cuisine?). Cette version est un peu mois bikini que la tienne Cathy, mais la ganache fondante mêlée à la délicate pâte sablée et aux bananes caramélisées et flambées au rhum est juste... délicieuse!
Les tartelettes chocolat/bananes flambées (inspirées de la tarte antillaise de ce livre, le premier livre de cuisine offert par G.)
Pour 4 tartelettes (en doublant toutes les proportions, vous pourrez faire une tarte de 23 cm de diamètre)
Pour la pâte sablée:
-125g de farine T80
-75g de beurre demi-sel froid en petits morceaux
-15g de poudre d'amandes
-45g de sucre
-un demi oeuf
Pour la ganache au chocolat:
-75g de chocolat à 70% de cacao (j'ai pris du Valrhona et force est de constater que le goût, le parfum, la longueur en bouche, n'ont rien à voir avec le Nestlé de d'habitude)
-8cL de crème fleurette
-20g de beurre
Pour les bananes caramélisées et flambées:
-2 bananes
-12,5g de beurre
-12,5g de rapadura
-12,5cL de rhum
Préparer la pâte. Mélanger le demi oeuf et le sucre dans un petit bol. Réserver.
Mélanger la farine et le poudre d'amandes.
Ajouter le beurre et mélanger du bout des doigts jusqu'à obtenir un sable homogène.
Faire un puits et y verser le mélange du petit bol.
Former un boule de pâte et la laisser au moins deux heures au réfrigérateur entourée de film étirable.
Au bout de ce temps, foncer vos moules. Les faire cuire environ 20 minutes dans un four préchauffé à 180°, jusqu'à ce que les bords soient bien dorés (en fait, je les fais cuire d'abord dix minutes à blanc avec petits trous et haricots secs sur papier sulfurisé puis un encore dix minutes après avoir enlevé tout cet équipement, mais je ne sais pas si c'est vraiment nécessaire, finalement).
Laisser refroidir.
Pour la ganache, concasser le chocolat, faire bouillir la crème, la verser sur le chocolat, mélanger doucement, ajouter le beurre en petits morceaux, lisser la préparation.
Répartir la ganache sur les fonds de tarte et entreposer le tout au réfrigérateur.
Pour les bananes flambées, les couper en rondelles et les faire revenir à feu doux avec le beurre et le rapadura environ 4 minutes de chaque côté puis les flamber avec le rhum.
Disposer les rondelles de bananes sur les tartes, et voilà. Je préfère les laisser encore quelques temps au réfrigérateur (mettons une demie heure) mais si ça se trouve, les bananes tièdes sur la ganache fraîche, c'est très bon aussi.
-la banane en rondelles sur les tartines de pain complet à la Vache qui rit préparées par mon grand-père au petit-déjeuner.
-les petites bananes dans le dessert au tapioca et au lait de coco de ma maman. Je me souviens en avoir dégusté, dans des petits ramequins, en regardant Jean Rochefort raconter les aventures de Winnie l'Ourson à Jean-Christophe, le petit garçon au pull over rouge, le samedi soir dans Dysney Channel.
-la banane découpée en morceaux et mélangée à du fromage blanc et du muesli au chocolat dans mon grand bol japonais vert et sa lente ingestion la veille du concours de première année de médecine, en écoutant à la radio le palmarès du festival de Cannes.
-les gâteaux au riz gluant fourrés à la banane plantain et cuits à la vapeur dans des feuilles de bananier que prépare ma grand-mère pour la fête des morts.
-les petites bananes qui font briller de gourmandise le regard de mon papa, comme lorsqu'il y a sur la table des mangoustans, du durian, des longans...
-le cheesecake à la banane et à la confiture de lait qu'aime G.
-la crêpe à la banane et au chocolat de la crêperie des lices où les dames sont si gentilles, pour laquelle on est tenté parfois de demander un peu de chantilly, mais en fait, c'est inutile.
-le cake à la banane dont on a longtemps cherché la recette parfaite et qui embaume la maison pendant sa cuisson.
-le rôti de porc à la banane que faisait G. autrefois mais que je n'ai jamais goûté...
Et puis ces tartelettes à la banane et au chocolat, promises à Cathy qui réunit décidément toutes les qualités de maman wonder woman (qui n'est pas encore au courant de ses derniers courageux exploits en cuisine?). Cette version est un peu mois bikini que la tienne Cathy, mais la ganache fondante mêlée à la délicate pâte sablée et aux bananes caramélisées et flambées au rhum est juste... délicieuse!
Les tartelettes chocolat/bananes flambées (inspirées de la tarte antillaise de ce livre, le premier livre de cuisine offert par G.)
Pour 4 tartelettes (en doublant toutes les proportions, vous pourrez faire une tarte de 23 cm de diamètre)
Pour la pâte sablée:
-125g de farine T80
-75g de beurre demi-sel froid en petits morceaux
-15g de poudre d'amandes
-45g de sucre
-un demi oeuf
Pour la ganache au chocolat:
-75g de chocolat à 70% de cacao (j'ai pris du Valrhona et force est de constater que le goût, le parfum, la longueur en bouche, n'ont rien à voir avec le Nestlé de d'habitude)
-8cL de crème fleurette
-20g de beurre
Pour les bananes caramélisées et flambées:
-2 bananes
-12,5g de beurre
-12,5g de rapadura
-12,5cL de rhum
Préparer la pâte. Mélanger le demi oeuf et le sucre dans un petit bol. Réserver.
Mélanger la farine et le poudre d'amandes.
Ajouter le beurre et mélanger du bout des doigts jusqu'à obtenir un sable homogène.
Faire un puits et y verser le mélange du petit bol.
Former un boule de pâte et la laisser au moins deux heures au réfrigérateur entourée de film étirable.
Au bout de ce temps, foncer vos moules. Les faire cuire environ 20 minutes dans un four préchauffé à 180°, jusqu'à ce que les bords soient bien dorés (en fait, je les fais cuire d'abord dix minutes à blanc avec petits trous et haricots secs sur papier sulfurisé puis un encore dix minutes après avoir enlevé tout cet équipement, mais je ne sais pas si c'est vraiment nécessaire, finalement).
Laisser refroidir.
Pour la ganache, concasser le chocolat, faire bouillir la crème, la verser sur le chocolat, mélanger doucement, ajouter le beurre en petits morceaux, lisser la préparation.
Répartir la ganache sur les fonds de tarte et entreposer le tout au réfrigérateur.
Pour les bananes flambées, les couper en rondelles et les faire revenir à feu doux avec le beurre et le rapadura environ 4 minutes de chaque côté puis les flamber avec le rhum.
Disposer les rondelles de bananes sur les tartes, et voilà. Je préfère les laisser encore quelques temps au réfrigérateur (mettons une demie heure) mais si ça se trouve, les bananes tièdes sur la ganache fraîche, c'est très bon aussi.
25 Comments:
Elle et trop belle cette tartelette. Tu es comme moi, la banane seule n'est pas ton fort. Quand tu parles de recette au tapioca coco et banane, il s'agit de l'entremet, c'est bien ça?
moi, je prends la banane dans toutes tes descriptions de plat...qui m'ont mis l'eau à la bouche!
Pour moi, c'est tout l'opposé : je n'aime la banane que nature, ou en tout cas pas cuite (idem pour l'abricot, mais c'est le cas pour beaucoup de fruits en général).
Mais je veux bien goûter à tes tartelettes en regardant Winnie l'ourson avec Jean Rochefort (ah ! c'était trop bien !)
Tes photos, c'est des montages ? superpositions ?
Tes tartelettes sont trop tentantes. Je veux bien gouter toutes les versions.
Voilà voilà, tu as gagné, j'ai une furieuse envie de banane maintenant!
Bonjour,
Ces tartelettes ont l'air délicieuses. Cependant, une question (sans doute stupide) me taraude : comment faites-vous pour utiliser un demi-œuf ? J'y ai réfléchi et je n'arrive pas à trouver de solution.
Merci en tout cas pour vos billets si bien écrits. C'est un plaisir de vous lire.
Albertine
Chère Albertine,
La question du demi oeuf a fait l'objet de nombreux débats par ici (nous avons même songé à un moment à utiliser des oeufs de caille mais en fait, non). Pour l'obtenir, deux solutions: soit je bats un oeuf entier et j'en prends la moitié, soit (et ceci est une technique de G.) le blanc et le jaune sont séparés et on prend alors la moitié de chaque. Que de complications n'est-ce pas? Mais ça en vaut la peine, cette tarte est divine.
Votre question était donc parfaitement justifiée!
A bientôt Albertine.
Pour moi la banane c'est juste nature et surtout pas trop mure ou bien avec du chocolat ;)
C'est carrément pas du tout bikini, effectivement!
Sinon, c'est bien, alors, L'oeuvre au noir?
Bon je me repete, je l'avais deja dit a Cathy, banane-chocolat c'est pas pour moi, meme en regardant Winnie l'ourson. Par contre les bananes plantain en legumes, les beignets de banane des restos chinois, ou la crepe banane-creme fraiche flambee au rhum de la creperie Renee a Belle-Ile, alors la, mais alors la...
Et alors, l'Oeuvre au Noir?
Rhoooo que c'est gentil d'avoir pensé à moi, le genre de tarte que j'adore ! et puis finalement, avec le temps qu'il fait en ce moment, le bikini on s'en fout !
(je ne suis pas vraiment une wonder woman, quand Mijo m'a dit que c'était une vipère, j'ai failli m'évanouir !)
PS je suis comme ta maman , j'adore le tapioca - lait de coco- banane
http://lamarmitedecathy.canalblog.com/archives/2006/06/21/2134144.html
J'ai perdu depuis longtemps le chemin de la banane... trop seul à l'aimer chez moi je me suis fatigué et puis je découvre chez toi de nouvelles raisons de la retrouver... et puis tu en parles avec cette passion qui rend possible bien des choses !
Grace à toi, je découvre une infinité de choses sur l'art d'accommoder la banane! Pourtant, lorsque je vivais et travaillais au Timor Oriental - en Asie du Sud-Est, exactement entre l'Indonésie et l'Australie - on y recensait plus de 100 espèces différentes. J'ai même mangé les pétioles des bananes sautées, comme verdures pour accompagner la viande grillée. Je jure que c'était délicieux et que je donnerais n'importe quoi pour en manger de nouveau, cuisinée par Bala, le cuistot indonésien adorable originaire de l'île de Flores. La banane, je l'aime verte, en légume, sucrée, en dessert (mais j'aurais bien du mal à décider quelle banane exactement; même au Portugal, on en produit de très bonnes, aux Açores et à Madère).
Merci pour ce superbe post.Un fruit versatile à redécouvrir et pas seulement à cantonner dans le registre "mange, c'est plein de vitamines"...
je n'ai pas a priori d'affinités particulières avec la banane. Elle ne fais pas partie de ma culture enfantine (la tête de Turtle's mum, franchement dégoûtée, au simple passage devant une pauvre banane se prélassant dans une corbeille à fruits n'y est sûrement pas pour rien). mais quand je te lis, je repense à sa douceur, à son parfum et je me dis que ce doit être une bonne dose de réconfort, ces tartelettes...
cette tartelette a vraiment une bonne tete !
Pour moi c'était écrasée avec du sucre et du jus de citron. J'aime toujours çà et j'ai converti ma fille!
Chère Patoumi,
Je vous remercie, avec retard, d'avoir satisfait ma curiosité concernant le demi-oeuf. Je n'ai pas encore testé ces tartelettes mais ça ne saurait plus tarder puisque je comprends maintenant leur (ardu) mode opératoire.
Par ailleurs, je me permets de vous envoyer un lien vers un très chouette article du New Yorker sur les recettes de cuisine dans les textes littéraires. Vous avez sans doute bien d'autres choses à faire mais peut-être vous intéressera-t-il ?
http://www.newyorker.com/arts/critics/books/2007/04/09/070409crbo_books_gopnik?printable=true
à bientôt,
Albertine
Chère Albertine,
Merci pour l'excellent article du New Yorker, je voulais le lire en mangeant mon dessert mais il était si intéressant que j'en ai reposé mon pot d'empressuré au chocolat pour le lire plus attentivement.
En fait, j'aurais aimé l'écrire!
Merci pour ce moment agréable avant de reprendre le travail (et de finir le desset!)
A bientôt Albertine!
Bon finalement je m'en fous de l'allure sur la plage, je rêve de cette tartelette depuis des jours, mais 80cl de crème pour la ganache, avec 75g de chocolat, ça m'a l'air drôlement excessif, non? c'est bien ça? ce serait pas plutôt 8? je suis pointilleux, à l'occasion, même s'il n'y a pas de risque d'avoir une tartelette bossue!
Elles sont au frigo! Merci pour cette recette!
Sinon, je n'ai jamais aimé les maths non plus, mais je suis en mesure de te jurer que 85g ne font pas 85cl (par exemple, pour t'aider à visualiser -je suis bon pédagogue-, dans une bouteille d'un litre de lait, il y a 100cl, donc 85 cl c'est presque un litre. Ce qui fait beaucoup pour une ganache avec 75g de chocolat).
Mais non je suis pas prof, c'est un personnage marrant que j'ai inventé pour m'amuser sur un blog de cuisine, en réalité je suis une jeune femme étudiante en médecine, et à l'occasion je garde mes neveux (c'est eux les enfants) chez mon grand frère (les mains poilues et le dos).
Cet article a pour moi une réelle vocation à remonter les réactions de la vraie vie, et je suis servi
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