Rien de mieux après
Le ciel n'a pas toujours été si gris. Et quand bien même il l'était il n'a rien empêché.
Nous sommes allés au phare et j'ai eu le vertige, mais pas autant qu'après certains de ses baisers.
Nous nous sommes baignés et, pendant qu'il rangeait les serviettes dans le cabas, je suis allée chercher une glace yaourt-citron.
Nous allions partager une tarte aux framboises quand son voisin de table s'est penché vers lui, a posé une question un peu indiscrète puis a presque laissé refroidir sa souris d'agneau et son gratin de macaronis à force de nous parler de théâtre et de psychologie. Son épouse, concentrée sur sa sole, parlait peu mais n'en pensait visiblement pas moins.
Nous avons bu de la sangria et une orange pressée devant le marché, au coude à coude avec des gens qui semblaient tous se connaître. Il fut décidé que nous partagerions une planche de charcuteries, G. n'a cessé de fêter les piments aigrelets qui remplaçaient avantageusement les cornichons, le beurre distribué fut enfin salé.
Nous avons repensé au Rayon vert, le film de Rohmer, tourné par ici et que nous avions vu un hiver dans la salle de cinéma d'une fac de lettres.
Nous avons bu un mojito et une pina colada au-dessus des vagues.
Nous avons fait mille fois la promenade qui suit les flots, il nous est arrivé de partager une glace à la vanille, une crêpe au sucre, une gaufre au nutella, une guimauve au chocolat, des churros servis par un gentil garçon.
Nous avons parlé de Björk, de Michel Berger, de Judy Collins, de natation, de psychanalyse et de chipirons.
Nous avons acheté des romans, des bandes dessinées, des livres de cuisine d'une autre époque et pour moi une robe rose, un maillot de bain, des sandales lie-de-vin.
Nous avons dit une dizaine de fois "Et si on allait au Musée de la mer?" mais nous n'y sommes jamais allés.
Nous sommes repartis d'une Maison de la Presse avec un magazine de décoration australien.
Nous avons admiré les fauteuils de deux salons de coiffure.
Nous avons goûté des pêches plates, des nectarines de vigne et un soir, au Saint-Amour, il y eut en dessert une pêche Melba d'anthologie, le fruit ayant soigneusement été poché dans un sirop à la vanille.
Je me suis souvent réveillée la nuit, pour écouter en douce le bruit des vagues, et la vie me paraissait alors d'une douce simplicité.
La nuit dernière, je n'étais même pas triste de rentrer, on s'est bien amusé.
Nous sommes allés au phare et j'ai eu le vertige, mais pas autant qu'après certains de ses baisers.
Nous nous sommes baignés et, pendant qu'il rangeait les serviettes dans le cabas, je suis allée chercher une glace yaourt-citron.
Nous allions partager une tarte aux framboises quand son voisin de table s'est penché vers lui, a posé une question un peu indiscrète puis a presque laissé refroidir sa souris d'agneau et son gratin de macaronis à force de nous parler de théâtre et de psychologie. Son épouse, concentrée sur sa sole, parlait peu mais n'en pensait visiblement pas moins.
Nous avons bu de la sangria et une orange pressée devant le marché, au coude à coude avec des gens qui semblaient tous se connaître. Il fut décidé que nous partagerions une planche de charcuteries, G. n'a cessé de fêter les piments aigrelets qui remplaçaient avantageusement les cornichons, le beurre distribué fut enfin salé.
Nous avons repensé au Rayon vert, le film de Rohmer, tourné par ici et que nous avions vu un hiver dans la salle de cinéma d'une fac de lettres.
Nous avons bu un mojito et une pina colada au-dessus des vagues.
Nous avons fait mille fois la promenade qui suit les flots, il nous est arrivé de partager une glace à la vanille, une crêpe au sucre, une gaufre au nutella, une guimauve au chocolat, des churros servis par un gentil garçon.
Nous avons parlé de Björk, de Michel Berger, de Judy Collins, de natation, de psychanalyse et de chipirons.
Nous avons acheté des romans, des bandes dessinées, des livres de cuisine d'une autre époque et pour moi une robe rose, un maillot de bain, des sandales lie-de-vin.
Nous avons dit une dizaine de fois "Et si on allait au Musée de la mer?" mais nous n'y sommes jamais allés.
Nous sommes repartis d'une Maison de la Presse avec un magazine de décoration australien.
Nous avons admiré les fauteuils de deux salons de coiffure.
Nous avons goûté des pêches plates, des nectarines de vigne et un soir, au Saint-Amour, il y eut en dessert une pêche Melba d'anthologie, le fruit ayant soigneusement été poché dans un sirop à la vanille.
Je me suis souvent réveillée la nuit, pour écouter en douce le bruit des vagues, et la vie me paraissait alors d'une douce simplicité.
La nuit dernière, je n'étais même pas triste de rentrer, on s'est bien amusé.
12 Comments:
C'est très beau, ça rend toujours un peu mélancolique les fins de vacances, racontée comme ça surtout. C'est léger, insouciant.
Un récit exquis des jours au bord de la mer. Tout est si bien décrit et pas un mot superflu. Même s'il ne fait pas toujours beau, on se sent vivant en écoutant les vagues sans cesse avec le vent dans ses cheveux. Je suis contente que tu aies trouvé des livres et des vêtements - çà prolonge un peu les vacances après quand on les regarde.
des chaussures lie-de-vin... j'adorerais... quant au retour de vacances ce n'est jamais triste quand tout c'est merveilleusement passé et que la suite ne peut qu'être aussi belle...
Alors ça y est vous êtes rentrés ? Fais-moi signe. Bises.
J'aime bien ces cabines de plage, l'indispensable glacier à l'entrée (ou à la sortie ?) de la plage et ces jours qui coulent doucement.
Courtes vacances! J'aurai bien aimé continuer à découvrir Biarritz au fil de vos mots. Bon retour à Rennes.
Bises.
Florence
ravie que tu ais trouvé et la robe et le maillot de bain!
Alice To: c'était vraiment de bonnes vacances...
Vanessa: merci! C'est exactement ça le coup d'acheter des objets en vacances.
Rennette: je crois qu'elles sont encore soldées en quelques pointures au cdc rue Nationale.
I.: à bientôt!
Rose: il y en avait vraiment beaucoup, et sans parfum fantaisiste genre pomme de terre!
Florence: c'est toujours trop court!
Reinette: j'aurais juste aimé porter le maillot un peu plus longtemps!
Je traverserai Rennes lundi en rentrant seul par le train, je penserai à toi et à ta merveilleuse façon d'évoquer les bonnes choses.
(je mets ma blogoline à jour, et vis en même temps le début et la fin de votre périple)
(ce qui me permet de noter deux fois le mot chipiron, excellent présage)
(et de profiter un peu de tout ce bonheur, j'aime beaucoup les histoires heureuses)
Patrick: lundi c'est ma rentrée, il y aura des pensées pour toi aussi!
Camille: (merci pour tous ces chouettes coms)
ton message m'a émue ...à lire ton blog, on se croirait dans un film, c'est beau et doux.
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