A quoi pensais-tu ce soir-là?- pita et kefta-
Disposés sur la table de banquet du "Ladie's Day" il y avait des moitiés d'avocats vert jaune, farcies de crabe et de mayonnaise, des plats de rôti saignant, de poulet froid, et à intervalles réguliers des coupes de verre ciselé remplies de caviar noir. Ce matin-là je n'avais pas eu le temps d'avaler le moindre petit déjeuner à la cafétéria de l'hôtel, sauf une tasse de café bouilli trop longtemps et qui était tellement amer que ça m'avait pincé le nez; j'étais affamée.
Au début de La cloche de détresse (The bell jar), l'héroïne de Sylvia Plath, Esther Greenwood, a remporté un concours de poésie et se retrouve à New York avec les onze autres lauréates, des filles parfois fantasques, qui s'appellent Doreen ou Betsy et qui portent des robes-bustiers ou des déshabillés rose pêche. Les réceptions new-yorkaises, les rencontres dans des bars un peu sombres m'ont ravie mais j'aime surtout les souvenirs d'Esther, sa relation avec Buddy Willard, un garçon de bonne famille qui fricote avec les serveuses du Cape Cod, un type tuberculeux qui étudie la médecine et qui, en guise de divertissement (d'avertissement) entraîne Esther dans une salle d'accouchement. J'ai du mal à quitter ce roman, conseillé par l'avertie Rose; là j'en suis à ses premières rencontres avec un psychiatre, mauvais présage.
Un mois après sa parution lors de l'hiver 1963, Sylvia Plath, dans l'appartement londonien où elle vivait avec ses deux enfants, allume le gaz et attend sa fin, non sans avoir laissé du lait et quelques biscuits sur la table de la cuisine. Ses poèmes sont également magnifiques et m'émeuvent aux larmes.
D'un autre temps, c'est aussi l'effet que m'avait fait E. la première fois que je l'ai croisée dans l'amphi bondé de la première année de médecine. Nous portions les mêmes sandales, les siennes étaient vert pomme, les miennes couleur sable. Elle habitait près de la gare, dans un appartement au septième étage. L'ascenseur ne montait pas si haut, il fallait gravir les dernières marches à pied. Sa colocataire étudiait les mathématiques. E. avait une très jolie chambre sur parquet, avec des étoiles phosphorescentes au plafond. La cuisine était minuscule. J'ai passé beaucoup de temps dans cet appartement, elle m'a consolé de plusieurs chagrins, je restais parfois dormir, nous y avons partagé des crêpes banane-chocolat, des raclettes à quatre sur un appareil fait pour deux, des profiteroles maison, beaucoup de confidences. Un jour en septembre, alors que je devais prendre le train pour Nantes où elle avait emménagé à cause des aléas de la vie, elle m'attendait dans le hall de la gare avec des billets pour Deauville. Nous avons dormi dans une chambre d'hôtes fleurie, nous avons déjeuné aux Quatre chats, il y avait de la tarte aux pommes ce dimanche-là. Je me souviens aussi d'une soupe de poissons à Quiberon, d'une crêpe orange-chocolat quelque part dans le Finistère, deux concerts de Vincent Delerm, Jeanne Balibar sur scène, des lettres, plein de lettres dans des enveloppes colorées.
J'ai été maladroite c'est sûr, j'ai été un peu absente parfois. Je ne sais pas comment réparer. Je ne connais pas ses amis, je ne sais pas où elle part en vacances, je ne sais plus ce qu'elle lit. Sa voix, dans le plastique froid du téléphone, me paraît si lointaine.
****
Les temps derniers, j'ai pensé arrêter d'écrire des billets et cette décision m'a dans un premier temps soulagée: jamais je n'ai vu autant de films depuis mon adolescence (j'en reparlerai), plein de place pour le piano aussi. Je me sentais un peu blessée, c'est difficile à expliquer, plus envie de m'exposer en tout cas. Et puis j'ai lu Sylvia Plath... si elle savait. La vie est vraiment insoupçonnable.
Les jours de grande chaleur, on a envie de manger avec les doigts, si possible quelque chose qu'on imagine avoir acheté sur la plage d'un pays chaud. J'avais décidé de faire des pitas maison et de les garnir de keftas parfumés. Absolument réjouissant.
Pour le pain, facile, j'ai suivi une valeur sûre (j'étais toute contente d'utilier la levure fraîche emballée dans du papier argenté avec une girafe dessus, dénichée par hasard dans une supérette de la place Sainte-Anne. Pour les proportions, il faut en mettre deux fois plus que lorsqu'il s'agit de levure sèche).
Pour les keftas, un petit détour par le boucher un dimanche matin pour acheter 500g d'épaule d'agneau qu'on va hacher avec une petite tranche de pain rassis trempée dans du lait puis essorée, un oeuf, une cuillère à café de cumin, une cuillère à café de ras-el-hanout, un peu de sel, de la coriandre ciselée. On fait des boulettes de la taille d'une noix qu'on enrobe de biscottes réduites en fine chapelure avant de les faire dorer dans une grande poêle avec de l'huile.
Dans une pita tiède, rassembler des tranches de tomate, quelques feuilles de salade, des rondelles d'oignon nouveau, de la sauce au yaourt et des keftas brûlantes. Compliqué à manger proprement mais régressif à souhait.
Au début de La cloche de détresse (The bell jar), l'héroïne de Sylvia Plath, Esther Greenwood, a remporté un concours de poésie et se retrouve à New York avec les onze autres lauréates, des filles parfois fantasques, qui s'appellent Doreen ou Betsy et qui portent des robes-bustiers ou des déshabillés rose pêche. Les réceptions new-yorkaises, les rencontres dans des bars un peu sombres m'ont ravie mais j'aime surtout les souvenirs d'Esther, sa relation avec Buddy Willard, un garçon de bonne famille qui fricote avec les serveuses du Cape Cod, un type tuberculeux qui étudie la médecine et qui, en guise de divertissement (d'avertissement) entraîne Esther dans une salle d'accouchement. J'ai du mal à quitter ce roman, conseillé par l'avertie Rose; là j'en suis à ses premières rencontres avec un psychiatre, mauvais présage.
Un mois après sa parution lors de l'hiver 1963, Sylvia Plath, dans l'appartement londonien où elle vivait avec ses deux enfants, allume le gaz et attend sa fin, non sans avoir laissé du lait et quelques biscuits sur la table de la cuisine. Ses poèmes sont également magnifiques et m'émeuvent aux larmes.
D'un autre temps, c'est aussi l'effet que m'avait fait E. la première fois que je l'ai croisée dans l'amphi bondé de la première année de médecine. Nous portions les mêmes sandales, les siennes étaient vert pomme, les miennes couleur sable. Elle habitait près de la gare, dans un appartement au septième étage. L'ascenseur ne montait pas si haut, il fallait gravir les dernières marches à pied. Sa colocataire étudiait les mathématiques. E. avait une très jolie chambre sur parquet, avec des étoiles phosphorescentes au plafond. La cuisine était minuscule. J'ai passé beaucoup de temps dans cet appartement, elle m'a consolé de plusieurs chagrins, je restais parfois dormir, nous y avons partagé des crêpes banane-chocolat, des raclettes à quatre sur un appareil fait pour deux, des profiteroles maison, beaucoup de confidences. Un jour en septembre, alors que je devais prendre le train pour Nantes où elle avait emménagé à cause des aléas de la vie, elle m'attendait dans le hall de la gare avec des billets pour Deauville. Nous avons dormi dans une chambre d'hôtes fleurie, nous avons déjeuné aux Quatre chats, il y avait de la tarte aux pommes ce dimanche-là. Je me souviens aussi d'une soupe de poissons à Quiberon, d'une crêpe orange-chocolat quelque part dans le Finistère, deux concerts de Vincent Delerm, Jeanne Balibar sur scène, des lettres, plein de lettres dans des enveloppes colorées.
J'ai été maladroite c'est sûr, j'ai été un peu absente parfois. Je ne sais pas comment réparer. Je ne connais pas ses amis, je ne sais pas où elle part en vacances, je ne sais plus ce qu'elle lit. Sa voix, dans le plastique froid du téléphone, me paraît si lointaine.
****
Les temps derniers, j'ai pensé arrêter d'écrire des billets et cette décision m'a dans un premier temps soulagée: jamais je n'ai vu autant de films depuis mon adolescence (j'en reparlerai), plein de place pour le piano aussi. Je me sentais un peu blessée, c'est difficile à expliquer, plus envie de m'exposer en tout cas. Et puis j'ai lu Sylvia Plath... si elle savait. La vie est vraiment insoupçonnable.
Les jours de grande chaleur, on a envie de manger avec les doigts, si possible quelque chose qu'on imagine avoir acheté sur la plage d'un pays chaud. J'avais décidé de faire des pitas maison et de les garnir de keftas parfumés. Absolument réjouissant.
Pour le pain, facile, j'ai suivi une valeur sûre (j'étais toute contente d'utilier la levure fraîche emballée dans du papier argenté avec une girafe dessus, dénichée par hasard dans une supérette de la place Sainte-Anne. Pour les proportions, il faut en mettre deux fois plus que lorsqu'il s'agit de levure sèche).
Pour les keftas, un petit détour par le boucher un dimanche matin pour acheter 500g d'épaule d'agneau qu'on va hacher avec une petite tranche de pain rassis trempée dans du lait puis essorée, un oeuf, une cuillère à café de cumin, une cuillère à café de ras-el-hanout, un peu de sel, de la coriandre ciselée. On fait des boulettes de la taille d'une noix qu'on enrobe de biscottes réduites en fine chapelure avant de les faire dorer dans une grande poêle avec de l'huile.
Dans une pita tiède, rassembler des tranches de tomate, quelques feuilles de salade, des rondelles d'oignon nouveau, de la sauce au yaourt et des keftas brûlantes. Compliqué à manger proprement mais régressif à souhait.
35 Comments:
heureusement que tu es revenue nous enchanter avec ta manière si "à toi" de raconter , c'est complètement envoutant, nostalgique comme un air de piano légèrement désaccordé entendu par une fenêtre : les notes distillent une indicible envie d'une main posée sur l'épaule et de glace à la fraise dégustée sur un banc de square . et puis l'escalier qui tire dans les jambes et le sourire complice qui guérit de tous les chagrins du passé...
Mieux que Modiano.
J'aime ta manière de jouer du piano.
je dois beaucoup à certains artistes, plasticiens, ou écrivain sculpteur ou musiciens, peintre ou poète (le papa de v.Delerm a déjà contribué lui aussi à mon d'envie d'illustrer d'ailleurs) et là encore je dois remercier cette dame de m'avoir donné à lire ton billet.
La pita remplie comme ça, c'est exactement ma madeleine à moi, avec du hoummous (prononcé Kkkkhhhoummous, ce que tu dis dans ton billet sur le fait que tu connais exactement les mots cambodgiens des plats de ta maman m'a interpelé car de la même façon, pour moi le KHoummous doit se prononcer à l'israëlienne, avec un son rauque et guttural). Mmmmm...
Patoumi, le récit de votre lecture me rappelle "la pluie avant qu'elle tombe", de jonathan Coe, que j'ai lu récemment dans un caisson hyperbare!
Une histoire d'amitié forte entre 2 femmes, qui laisse un goût de nostalgie.... Continuez d'écrire, please!
Bonjour Patoumi,
je passe trés régulièrement lire et relire VOS messages qui me laissent un goût étrange de déjà vécu au niveau des sentiments sans jamais laisser de commentaires.
Aujourd'hui, je me dois de vous dire apprécier tous ce petits moment passés en votre compagnie, sans pour autant vous connaître et j'espère, tout en vous respectant vous-mêmes, qu'ils continueront...
Bonne journée
sophie
La question est : à quand les falafels ?
Et sinon, je garde précieusement dans une boite les souvenirs des amis envolés. Ils traversent souvent mes pensées, mais sans nostalgie. Avec certains, un coup de téléphone annuel retisse immédiatement le lien effiloché, quand avec les autres le combiné reste, effectivement, froid. Dans ces cas là, pourquoi se faire de la peine lorsque l'on peut revivre avec les joies tous les beaux souvenirs construits ensemble ?
Et sinon 2, je vais de ce pas m'enquérir de cet ouvrage.
Et sinon 3, pourquoi s'obliger à bloguer (pas facile à dire à haute voix) ? Pourquoi s'exiger de s'exposer (pas facile non plus) ? Ma bonne amie, ce qui compte c'est toi.
Et sinon 3, de blog en blog, ai finalement atterri chez Selfridge et ai acquis une petite robe fleurie, qui, je pense, ne te déplairai pas.
Bises.
Que de sentiments familiers, à chaque partie de ton billet ! Les amies perdues qu'on espère un jour retrouver, sans trop savoir comment y arriver, l'envie de bloguer -ou non ... Je dirais aussi "écoute toi", c'est avant tout ton espace ici ! Et hop pita et kefta pour moi, trop longtemps que je n'ai mordue à pleine dents dans ce genre de sandwichs, ça me manque (ça aussi) Flo
Bonjour Patoumi,
Premier commentaire ici : j'ai découvert votre blog il y a peu, et je m'y suis tellement plu que j'ai lu toutes les archives.
Merci pour vos textes - de vrais petits bijoux - et vos recettes, qui donnent envie de se mettre aux fourneaux sur-le-champ.
A bientôt!
Bonjour Patoumi, adepte du blog de Mingou, j'ai connu le vôtre par les commentaires que vous laissiez. Je ne peux que souscrire à ce qui a été écrit plus haut. Vive le piano, Vive Sylvia Plath (et le joli prénom d'Esther, Vive le pain Pita, Vive la nostalgie d'une amitié ! Et vive surtout l'alibi de Patoumi !
Amitiés
Un blog que j'aime aussi, celui de Lilly qui parle de ce livre (que je crois décidément lire) : http://lillyetseslivres.canalblog.com/archives/2009/02/17/12551661.html
Amitiés
J'ai étudié les poèmes de Sylvia Plath pendant deux ans, je crois qu'ils sont simplement ce que j'ai lu de plus émouvant et profond. De révolté, parfois aussi. Daddy, The Moon and the Yew Tree, et tant d'autres dont le nom m'échappe.
Ce me fait plaisir de voir que tu la lis aussi.
Par contre, à part quelques lignes de son journal intime, je n'ai rien lu d'autre que de la poésie d'elle, mais voilà que tu me donnes envie d'essayer. Cet été...
oh non je t'en prie, surtout n'arrête pas (enfin si tu le veux, c'est ta liberté). Tes billets sont mes bonbons du dimanche.
Merci Patoumi d'avoir encore un peu écrit.
Je pensais à toi en le lisant et à l'un de tes billets sur l'hôpital... Ce banquet trop riche m'a aussi laissé un souvenir de vague dégoût. J'ai trouvé la 2e partie assez différente de la première ; comme Esther je n'étais pas prête pour tout ça !
Merci pour tous les encouragements!
Croukougnouche: oh non, pas mieux que Modiano! Mais je crois que je vois, merci vraiment.
Arrosoir: Sylvia Plath est vraiment admirable
Maya the bee: une anecdote comme je les aime, merci!
Pasc: je vais essayer!
Sophie: c'est le genre de message qui me donne envie d'écrire, merci!
EA: jamais je n'écrirai en me sentant obligée. Les falafels sont pour bientôt!
Flo: le sandwich est l'une des nourriture les plus réconfortantes que je connaisse.
Bache: alors je te souhaite un bel été!
Passipire: en fait quand je lis "Ma vie argentique" sur le blog "Rue Linière" ou certains billets de Cléo sur "Captures" ou ceux de Chickenbird sur "Journal de lecture" je me sens vraiment microscopique
Rose: en fait j'ai envie de photocopier certains paragraphes de cette deuxième partie pour l'afficher à l'internat...
Patoumi, les inspirations vont et viennent et naissent on ne sait, décidément, pas toujours comment... J'avais oublié cette histoire de biscuits, merci de l'avoir rappelée : elle m'a dicté mon billet du jour... et donné l'occasion de publier une recette d'Alice Toklas. J'imagine tellement bien Sylvia Plath avoir eu son livre de recettes entre les mains !
Moi aussi j'ai lu The Bell Jar, il y a environ 2 ans. C'est bien (mais pas gai, évidemment). Dans le même genre (+ ou -), il y a Girl, Interrupted de Susanna Kaysen, que j'avais aussi bien aimé. J'avais lu les 2 à la suite, ce qui n'est pas une bonne idée.
J'ai un paquet pour vous en instance, je suis si lente à rassembler les éléments...
Camille de Bxl
billet après billet ton écriture est toujours aussi élégante et émouvante. En plus je découvre à chaque fois, de nouvelles recettes, films, livres... ça ferait un petit vide si ce n'était plus.
J'avais oublié plein de monde dans mes réponses! Ade et Artsakountala, merci!
Gwendoline: j'adore aussi le livre d'Alice Toklas
Camille: ne vous pressez pas, peut-être que vous me le donnerez en mains propres. Et puis c'est moi qui suis nulle, je ne vous ai même pas remercié pour la super carte. Merci!
Reinette: ton blog fait partie de ceux que je trouve les mieux écrits...
Je suis heureuse que tu aies décidé de ne pas interrompre l'Alibi. Bien sûr, ce qui compte le plus, c'est que tu y prennes du plaisir.
Certains de mes billets te font te sentir microscopique? Je suis surprise, j'espère qu'en lisant les autres, tu te sens très grande. (Même si sais bien que ceux que tu préfères, ce sont les premiers.)
Tu es la deuxième en peu de temps à me donner envie de lire ce livre, je pense donc que ce sera une de mes lectures d'été (d'ici là, pas mal de choses à lire, il "pleut" des livres dans ma boîte aux lettres, ces temps-ci, pour mon plus grand bonheur).
Et, comme Camille, j'ai toujours un courrier pour toi en attente, ma tendance à la "dispersion" s'aggrave nettement ces dernières semaines...Puisses-tu ne pas m'en vouloir trop, tu sais que je ne t'oublie pas pour autant...
Une pluie de bises,
Cécile.
Cleo: j'adore les billets que tu as écrit depuis ton retour (aussi parce que pile à ce moment-là, sans savoir où tu en étais, j'ai vu les mêmes films, je me suis fait ma propre rétrospective Rohmer)
Cécile: ne t'inquiète pas, prends ton temps, je te sais là!
Quel plaisir de te lire à nouveau. J'aime ton écriture originale, j'aime ce que tu dis aussi.
Sylvia Plath, je l'ai découverte l'an dernier en lisant "the Bell Jar" (je n'aime pas du tout le titre français) et j'ai adoré. Daté mais pas vieillot, un récit qui m'a beaucoup touchée.
Au plaisir de te relire...
Et puis tu as lu Sylvia Plath et tu as eu envie de partager. Non, non, tu ne t'exposes pas, tu partages, des gourmandises, des joies, des livres ou des musiques, tu donnes a penser, a gouter, a ecouter. Tu donnes envie.
Chère Patoumi, oui tu m'es devenue chère car sans te connaître et en lisant tout ce que tu as pu écrire depuis 2006 et en une semaine, je suis sous le charme. Sous le charme de tes fines recettes, de tes récits d'une sensibilité inouïe qui me remplissent d'un léger sentiment doux et grâcieux... comme si je partageais avec toi une part de ton fameux citrobon tout en fredonnant un air de qui tu sais,)
Je serai tristoune de ne plus pouvoir te lire;-(
Alors à très vite ma chère Patoumi...
May.
Quand je vois ce que je vois, et que je lis ce que je lis, et bien je n'en reviens pas qu'un éditeur averti ne soit toujours pas venu carillonner à la porte de l'Alibi dans l'espoir d'en publier des fragments. mais qu'attendent-ils ?
My 18 stripes: c'est vrai qu'en anglais le titre est plus joli. En plus, une fille fan d'azukis m'a montré ce week end l'exemplaire (en anglais) qu'elle est en train de lire et la couverture est super belle (sauf que quand je suis allée à la librairie bilingue de Rennes, j'ai fait chou blanc)
Gracianne: cette Sylvia est incroyable, surtout. Je ne dis rien chez toi en ce moment mais, comme je l'ai dit à la même fille qui n'aime pas les sardines, tu restes l'une de celles qui me met le plus en appétit!
May: en mangeant le citrobon (j'ai relu le billet, le style aïe aïe aïe!) nous écouterions quelque chose de léger peut-être Le coeur des volleyeuses? Merci en tout cas.
EA: bah je crois que... en fait ça marcherait pas! Et je pourrais te dire la même chose!
Sylvia Plath a l'air hyper chouette. je regrette toujours le paradoxe des études khâgneuses, qui ne laissent pas le temps de lire.
Je t'envie la petite girafe, mon paquet est toujours pourvue d'un éléphant, ce qui n'a pas la même classe qu'une girafe.
Et entre les lignes, j'espère que tu vas bien. à bientôt !
(sous entendu : j'ai beaucoup de retard sur la liste de livres que j'aimerais lire - ça n'était pas très clair)
(comme la répétition du mot girafe, même s'il est sympathique)
(bon, repos, alors)
Je savais que tu n'arrêterais pas...
Drôle de hasard pour The Bell Jar... Et moi qui pensais que tu l'avais déjà lu...
Chère Patoumi,
Hier et en écoutant un certain Arnaud Fleurent-Didier, mon dernier (et certainement sur le tard) coup de coeur musical, j'ai tout de suite pensé à toi. Le titre est France Culture, l'album La Reproduction...
A tort ou à raison?
May.
Camille: tu crois que tu auras le temps de venir faire un stock de petites girafes avant le grand départ?
Mingou: tu vois je n'ai pas lu tant de trucs que ça en fait!
May: ah Arnaud Fleurent-Didier, ça faisait longtemps qu'on ne m'en avait parlé! Plein de gens disent penser à moi quand ils l'entendent. Hum.
C'est une longue histoire!
J'ai entendu "France Culture" justement sur France Culture la première fois et ouh là là, je me suis dépêchée d'aller sur le Myspace de ce garçon. J'ai fait écouter la chanson à G. qui l'a tout de suite jugée insupportable. Moi j'aimais bien. Quand l'album est sorti, vite vite, je me suis précipitée et là, pouf, le soufflé retombe, c'est comme un plat qui a l'air trop bon et en fait se révèle amer. J'aime bien la dernière chanson du disque quand même mais sinon, sa prétention me gêne. On pourrait dire que c'est "un peu" comme Vincent Delerm à cause des noms propres, du risotto aux courgettes et de la fille au cinéma et puis finalement pas mais moi je trouve que ce n'est pas du tout comme du Delerm (j'en entends déjà ricaner), c'est beaucoup plus dur, plus froid et plus prétentieux. Mais c'est juste mon avis!
Chère Patoumi, Merci de partager ton avis et de me faire part de la "longue histoire". J'ai écouté tout l'album et un peu comme toi mon enthousiasme pour le premier morceau à cédé la place au désanchantement... la mayonnaise n'a pas bien pris pour tout le reste,( Ceci dit j'aime beaucoup les deux premières chansons, ainsi que l'autoportrait vidéo sur le site d'AFD.
A bientôt
May.
Les amitiés des filles, c'est quelque chose d'étonnant et incompréhensible. Je crois que c'est finalement aussi compliqué que les histoires d'amour...
Si je viens à Rennes, ce n'est pas que pour les girafes !
Je suis en train de tout planifier (enfin, il faut tout de même que tu me dises quand je peux venir te dire bonjour sans t'embarrasser).
May: comme je suis incorrigible, je vais aller voir la vidéo ^-^
Julie: c'est exactement ça. J'espère que tu vas bien...
Camille: je vais regarder (là je sui à l'hôpital et j'arrive pas à dormir. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai peur d'être réveillée ou si c'est la faute de l'énoooorme bol de muesli que j'ai avalé tout à l'heure), la semaine du 19 juillet, ça doit être bien... Je te redis!
Enregistrer un commentaire
<< Home