Les jours sans lui (4) - J'aimerais bien te revoir à Paris - Eclair au chocolat et sushis -
Quand j'ai ouvert le volet de la chambre de garde ce matin, je n'ai vu que le ciel gris et mouillé derrière les branchages presque nus désormais. J'aurais pu dormir encore un peu mais depuis plusieurs heures déjà je contemplais le plafond, blottie sous des couvertures que je trouvais bien minces. Il n'y avait pas eu beaucoup de travail mais je n'ai pu trouver le sommeil, préoccupée par une conversation qui n'avait d'inquiétant que ce que je pouvais imaginer derrière des mots sans conséquence. Je n'arrive pas à me faire aux civilités mondaines de rigueur. En attendant le relais, j'ai avancé mes lectures russes.
Dans le bus j'ai voulu prendre des photos du paysage sous la pluie très fine mais j'ai été délogée d'une place de choix par une maman énervée.
L'appartement avait l'air triste, j'avais laissé traîner des magazines et des tasses de thé un peu partout, et j'avais renversé en partant la veille un paquet de semoule fine sur le carrelage de la cuisine en voulant ranger le cacao du matin dans le placard.
J'ai d'abord rangé un peu. Une douche, un chocolat, une conversation trop courte avec G., qui me laisse désemparée et une envie de l'embrasser.
Je bois du thé, je lis une lettre de E. qui annonce que nous nous verrons bientôt et puis des théories sigmundiennes avant de m'apercevoir que je n'ai envie de rien d'autre que de me mettre au lit. Je m'exécute sans forcer. Je me réveille à plusieurs reprises, inquiète pour des choses qui se résoudront sans doute d'elles-mêmes.
Après, il y a eu des petites formalités pratiques à assurer.
Sur une douce suggestion de G. et bien qu'il ne soit plus vraiment l'heure du déjeuner, je traverse toute la ville pour goûter les pâtisseries d'une boulangerie dont on nous a dit le plus grand bien. C'est dans un quartier pas très joli de Rennes mais la marche à pas rapides me détend toute entière. Il y a même un peu de soleil.
Arrivée dans la boutique, je n'ai l'esprit ni d'observer tout ce qui m'entoure ni de prendre des photos. J'ai juste le souvenir de beaux pains dorés de toutes les formes (et notamment un joli pain aux figues) et de gâteaux qui n'ont pas l'aspect figé ou ultra crémeux de plusieurs boulangeries. Je choisi deux micro sandwiches (jambon/mimolette et thon/tomate) et puis un éclair au chocolat parce qu'il constitue un bon test d'approche.
Je goûte les jolis sandwiches alors que le thé n'est pas encore prêt. Le pain qui les constitue, l'un à la tomate et l'autre aux olives, est vraiment délicieux et donne envie de retourner chercher illico du pain aux figues. Quand à l'éclair, même s'il n'a pas été rempli de crème au chocolat par le dessous (je trouve que c'est plus joli plutôt que de les fendre en deux), je suis obligée d'admettre que c'est le meilleur de Rennes jusqu'à présent.
Et puis l'après-midi lui même s'est transformé en sandwich: entre deux tranches de Sigmund et de Léon, une petite tranche de sieste.
Ce soir-là, je devais dîner avec S. mais je pensais vraiment qu'il allait annuler. J'ai peur de l'ennuyer alors j'aurais très bien compris. J'ai attendu le dernier moment pour me préparer. Je ne suis pas restée trop longtemps devant le miroir parce que sinon je ne serais jamais partie.
Finalement on s'est retrouvé devant une multinationale du produit culturel. Il voulait un séminaire lacanien et j'avais envie de jeter un oeil aux livres de cuisine (ça me fait penser qu'il y a de chouettes nouveautés aux éditions de l'Epure).
C'était un restaurant japonais mais il y avait les Beatles en fond sonore. Devant les niguiri sushis que nous avons partagés, j'ai bien aimé quand il a parlé du temps où il allait au Max Linder.
Dans le bus j'ai voulu prendre des photos du paysage sous la pluie très fine mais j'ai été délogée d'une place de choix par une maman énervée.
L'appartement avait l'air triste, j'avais laissé traîner des magazines et des tasses de thé un peu partout, et j'avais renversé en partant la veille un paquet de semoule fine sur le carrelage de la cuisine en voulant ranger le cacao du matin dans le placard.
J'ai d'abord rangé un peu. Une douche, un chocolat, une conversation trop courte avec G., qui me laisse désemparée et une envie de l'embrasser.
Je bois du thé, je lis une lettre de E. qui annonce que nous nous verrons bientôt et puis des théories sigmundiennes avant de m'apercevoir que je n'ai envie de rien d'autre que de me mettre au lit. Je m'exécute sans forcer. Je me réveille à plusieurs reprises, inquiète pour des choses qui se résoudront sans doute d'elles-mêmes.
Après, il y a eu des petites formalités pratiques à assurer.
Sur une douce suggestion de G. et bien qu'il ne soit plus vraiment l'heure du déjeuner, je traverse toute la ville pour goûter les pâtisseries d'une boulangerie dont on nous a dit le plus grand bien. C'est dans un quartier pas très joli de Rennes mais la marche à pas rapides me détend toute entière. Il y a même un peu de soleil.
Arrivée dans la boutique, je n'ai l'esprit ni d'observer tout ce qui m'entoure ni de prendre des photos. J'ai juste le souvenir de beaux pains dorés de toutes les formes (et notamment un joli pain aux figues) et de gâteaux qui n'ont pas l'aspect figé ou ultra crémeux de plusieurs boulangeries. Je choisi deux micro sandwiches (jambon/mimolette et thon/tomate) et puis un éclair au chocolat parce qu'il constitue un bon test d'approche.
Je goûte les jolis sandwiches alors que le thé n'est pas encore prêt. Le pain qui les constitue, l'un à la tomate et l'autre aux olives, est vraiment délicieux et donne envie de retourner chercher illico du pain aux figues. Quand à l'éclair, même s'il n'a pas été rempli de crème au chocolat par le dessous (je trouve que c'est plus joli plutôt que de les fendre en deux), je suis obligée d'admettre que c'est le meilleur de Rennes jusqu'à présent.
Et puis l'après-midi lui même s'est transformé en sandwich: entre deux tranches de Sigmund et de Léon, une petite tranche de sieste.
Ce soir-là, je devais dîner avec S. mais je pensais vraiment qu'il allait annuler. J'ai peur de l'ennuyer alors j'aurais très bien compris. J'ai attendu le dernier moment pour me préparer. Je ne suis pas restée trop longtemps devant le miroir parce que sinon je ne serais jamais partie.
Finalement on s'est retrouvé devant une multinationale du produit culturel. Il voulait un séminaire lacanien et j'avais envie de jeter un oeil aux livres de cuisine (ça me fait penser qu'il y a de chouettes nouveautés aux éditions de l'Epure).
C'était un restaurant japonais mais il y avait les Beatles en fond sonore. Devant les niguiri sushis que nous avons partagés, j'ai bien aimé quand il a parlé du temps où il allait au Max Linder.
16 Comments:
le gâteau au chocolat, 10 façons de le préparer...
pour demain?
c'est délicieux de te lire tout les jours...
Vite, vite, chère Patoumi, donnez nous l'adresse de cette boulangerie ! j'adore les éclairs...et j'ai l'esprit gourmand en ce moment !
ben moi aussi il est pas là et je suis toute esseulée sans lui. Terrible sentiment d'appartenance...
éclair au chocolat avec un livre des éditions l'Epure... une bonne proposition de journée!
J'ai eu le coeur qui palpitait à la lecture de ton texte.. Je t'ai découvert par hasard, l'attente, l'absence, je vis en ce moment...
Et je suis gourmande des bons éclairs au chocolat...
Merci pour cette transparence des sentiments.
Même s'il parait qu'il faut savoir résister à la frustration, et donc savoir attendre, je trouve ça drôlement bien ces rendez-vous quotidiens! Je viens d'acheter mon premier livre des éditions de l'Epure (sur le sel de Guérande, géographie oblige).
Bises.
Les chéchés: ah oui, celui-là il fait drôlement envie, surtout que je sais pas bien faire ça le gâteau au chocolat. mais demain, je fais ma valise pour quelques jours alors pas de gâteau (mais je vais emporter le reste de pain d'épices banane/cannelle. Plein de bises!
Clelia: alors c'était chez Bouvier, pas celui de la Parcheminerie mais son homonyme, place de la Rotonde. Il faut prendre la rue qui part de la Place de Bretagne et passe devant L'amiral, c'est au bout. Vous me direz si vous y allez?
Diane: j'essaie de me dire que le manque c'est bon.
Vanessa: ceux sur la vodka, le champagne et le coca ont l'air chouette aussi!
Sophie: merci d'être passée! (en espérant que tu reviendras)
Florence: ah! moi j'adore celui sur le poivre! Des bises!
je vais régulièrement chez Bouvier à la Rotonde - pas pour la pâtisserie que je n'achète pratiquement jamais - mais pour les pains - je sais Hoche est à côté de chez moi mais c'est tellement moins plaisant -
je vais parfois au nouveau Cozic devant le TNB...
le MANQUE c'est bon mais seulement quelques années après... on a une douce nostalgie de cette souffrance d'absence...
Rennette: qu'est-ce que vous n'aimez pas à la boulangerie Hoche? Moi j'aime bien la baguette Guillaume et celle au levain liquide, le T65, le pain irlandais, le kateven et le pain brioché...
j'adooore la baguette Guillaume TRES CUITE, la brioche feuilletée, un pain dont le nom m'échappe actuellement mais la patronne n'est pas toujours charmante et cela compte pour le gout du pain...
Je suis déjà allée chez Bouvier place de la Rotonde et c'est vrai que leurs patisseries font envie et sont plutôt bonnes... Mais contrairement à Rennette, je ne trouve pas leur pain fantastique.. bon je n'ai essayé que la baguette ordinaire, espérant trouver dans une bonne boulangerie, une bonne baguette, sans être obligée d'acheter la baguette à l'ancienne...il faut dire que dans mon quartier, j'habite entre 2 boulangeries "banette" ce qui est assez désespérant.
Il faudrait que je profite de mon congé maternité pour aller plus souvent à la boulangerie Hoche; mais c'est vrai que les rares fois où j'y suis allée, le personnel n'était effectivement pas très sympathique !
Rennette et Clelia: ah oui l'accueil rue Hoche est très aléatoire... Mais pour le kateven (ou la brioche feuilletée que j'aime bien aussi) je suis prête à tout, tant pis. Sinon, il y a la boulangerie rue de Paris, la première quand on vient du centre, qui fait du pain à l'épeautre super bon et les viennoiseries sont top aussi. Je crois qu'ils ont un stand le mercredi au marché Saint germain. Avec G., on voulait depuis longtemps faire une dégustation de croissants à l'aveugle, pour trouver le meilleur de Rennes. Peut-être que vous pourriez participer?
alors aujourd'hui jour de fermeture c'est du pain de chez COUPEL que l'on a rapporté !et qu'il est bon !!!
place de la rotonde, tous les pains ne sont pas fantastiques mais pendant les fêtes ils en ont des vraiment très réussis ! et j'aime bien leur petits pains noisettes ou carottes ou autres...
une dégustation de croissants à l'aveugle : je suis PARTANTE !!!
je suis également tout à fait partante pour les tests à l'aveugle de croissants...mmmm....
L'eclair au chocolat est un excellent test. L'eclair au cafe aussi remarque. Sans parler de la religieuse.
je ferais bien quelques tests ave toi.
Clelia et Rennette: bon, il va falloir se fixer un rebdez vous pour les croissants...
Gracianne: les religieuses, je laisse ça à G. Il les aime au café.
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