mardi 26 septembre 2006

Mélancolie nordique et douceur britannique


Quand j'ai vu le clip d'une des nouvelles chansons de Vincent Delerm, j'ai eu un peu peur: même si j'aime bien Jean Rochefort et que je garde un délicieux souvenir de son approche de Winnie l'ourson du temps de Disney Channel, j'avoue que je ne suis pas très sensible à son déhanché. Et les chemises hawaïennes, quand même, ce n'est seyant que sur peu de gens. Bref, j'avais l'impression que la carrière de Vincent Delerm avait pris un tournant burlesque trop éloigné des canapés en velours et des thés à la vanille pour me plaire. Et surtout, je trouvais que les textes des chansons qui étaient alors en libre écoute sur le site de Tôt ou tard avaient perdu de leur subtilité. C'est un peu bête il est vrai, mais j'étais un peu triste de tous ces changements (les arrangements, les textes engagés, j'aimais mieux le piano voix parlant de choses intimes) puisque j'étais quand même fort attachée à Vincent Delerm, allant jusqu'à lui écrire tant j'étais touchée par ses histoires. Je n'aime pas les cultes de la personnalité mais j'étais toute contente en trouvant sa réponse dans ma boîte aux lettres. Ensuite, cette petite phase d'idôlatrie adolescente s'est estompée, j'ai décroché les posters des concerts mais j'ai toujours le coeur qui frémit quand j'écoute "Deauville sans Trintignant".
J'ai fébrilement écouté le nouveau disque de Vincent Delerm ce midi. Les chansons 3, 10 et 12 sont vraiment jolies. A propos de la 3, je croyais entendre "Anna Plilia" et je trouvais ce nom absolument romantique. Il y a une ambiance toute particulière sur cet album enregistré en Suède, il y règne l'immense bonheur d'être amoureux nimbé de ce que l'on n'a plus et auquel on croit pourtant encore. C'est chanté avec beaucoup de tact. On a l'impression d'avoir ouvert le tiroir secret du bureau et d'y avoir retrouvé des photos, des lettres, des journaux intimes, des coupures de presse, des billets d'avion...
Ce n'est pas de réconfort que ce genre de mélancolie nécessite, on a juste envie de prolonger ce moment par un peu de douceur et j'étais ravie d'avoir fait la veille de la Butterscotch sauce, selon la recette de Pascale Weeks. Elle explique très bien sur son blog les origines de cette recette et où trouver les ingrédients, notamment le Golden Syrup qui existe même désormais dans le plus banal des Carrefour. Cette sauce sucrée a un peu le goût que vous auriez en faisant fondre des Werther's original, elle est délicieuse avec divers produits laitiers (et particulièrement avec les yaourts natures de Robert Lécrivain que nous achetons rituellement par quinzaine au marché chaque samedi matin). Je pense qu'elle accompagnerait également divinement un cheesecake.

La Butterscotch sauce de Pascale Weeks
150g de Golden Syrup
50g de beurre demi-sel
50g de sucre blanc
75g de sucre roux
10cl de crème fraîche épaisse
un peu d'extrait de vanille

Mettre à fondre à feu doux le beurre, les sucres et le Golden Syrup.
Laisser cuire cinq minutes après complète dissolution du sucre.
Hors du feu ajouter la vanille et la crème petit à petit.
Remuer pour bien homogénéiser.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Fan de Nigella
Amateur de cuisine asiatique
Lecteur de Pascale

et bien je vais revenir souvent

Bienvenue dans la blogosphère, longue vie à ton blog et j'espère que bientôt tu mangeras chez Khmer Kitchen face au vieux marché et plus encore ...

27 septembre, 2006 18:27  
Anonymous impuissance said...

si vous brûlez un peu de sucre, il sera encore plus savoureux

19 octobre, 2019 01:33  

Enregistrer un commentaire

<< Home