dimanche 31 janvier 2010

Tu vois je ne mens pas -des petites tartes à l'oignon-

Parfois Papi, mon grand-père chinois, le père de ma mère, celui qui avait une maison encadrée par deux manguiers, m'attendait à la porte de la salle de solfège dans un manteau en poil de chameau. C'était une silhouette un peu étrange au milieu des mamans aux rangs de perles. Il portait mon petit cartable et puis nous rentrions dans leur appartement, celui où Mamie finissait de frire des beignets de banane. Dans le tiroir inférieur de sa gazinière, elle faisait semblant de cacher des Bounty et des Magnificat. Pour gagner sa vie, elle cultivait du soja qu'elle revendait aux épiceries et aux restaurants asiatiques du coin.
Je ne sais pas pourquoi je vous parle de ça.
Vendredi après-midi, au premier étage d'un café avec vue sur l'Opéra, son éternel carroussel et son marchand de glaces ou de marrons selon la saison, quelqu'un que je n'avais pas vu depuis plusieurs années m'attendait en buvant en Coca (c'était l'heure du goûter mais il avait aussi commandé une tartine provençale n'ayant pas eu le temps de déjeuner). Il était de passage, venait partager un instant avant d'aller dîner chez des amis et de partir le lendemain à Paris. Il était chargé d'apporter le champagne et le dessert pour le soir, avec toute la difficulté que cela comporte de trouver un pâtissier décent dans le centre de Rennes. J'étais un peu intimidée et en plus, j'avais sali mon gilet gris au déjeuner et j'avais froid. J'ai donc bu deux théières d'Earl Grey. Il a terminé, comme dans mon souvenir, par avaler un expresso bien serré. A la table d'à côté, il y avait des filles en mini. J'ai trouvé difficile d'être soi-même en si peu de temps mais j'ai bien aimé quand nous avons parlé de l'impudeur qu'il y a de manifester son bonheur.
C'est pour cela qu'il est difficile de raconter le dîner d'hier en compagnie de G., dans un restaurant afghan* où les mantous, ces gros raviolis à pâte épaisse, cuits à la vapeur puis recouverts de sauce tomate épicée, de viande hachée et de yaourt épais étaient extras, rustiques et rassurants. Nous avons discuté des guitares vues plus tôt dans un immense magasin hautement fréquenté par des garçons à mèches et jean slim, il a demandé par lequel des trois livres que j'avais achetés j'allais commencer, j'ai dit que j'aimais bien feuilleter la mise aux enchères des objets d'un couple imaginaire (polaroïds, pyjama, cartes postales, serviettes à thé, boîte de bonbons, couverture de jardin, moule à blanc-manger...) dont les protagonistes se sont séparés.
Je ne sais pas ce que Lenore Doolan, la reine de la tarte au sucre, aurait pensé des petites tartes à l'oignons de Gracianne. Pour ma part, elles me faisaient vraiment envie, mais comme je suis une cuisinière étourdie, j'avais oublié qu'il s'agissait de tatins (i.e pâte dessus, oignons dessous) alors que pour la pâte, j'ai récupéré ce qui restait d'une danish pastry à la Nigella justement préparée pour une tatin aux pommes d'anthologie dégustée au réveillon (le champagne n'a pas favorisé une prise optimale des photos). Vous pouvez, comme Gracianne, utiliser de la pâte feuilletée.

Il faut émincer six oignons (des rouges et des des roses ou des jaunes et des roses, ce qui vous plait), les faire revenir dans de l'huile d'olive avec du thym et quand ils sont bien fondus ajouter quatre tranches de pancetta taillés en fin lardons. Quand le tout est doré, verser deux cuillères à soupe de sirop d'érable (oui, c'est une recette cosmopolite) et laisser caraméliser. Assaisonner: un peu de sel, du poivre, du piment d'Espelette et réserver. Et puis après c'est comme vous voulez: soit vous faites des tatins (vous garnissez les moules d'oignons et vous placez la pâte dessus), soit vous faites des tartelettes (c'est l'inverse). En tout cas, ça cuit une vingtaine de minutes à 180° et c'est délicieux avec une salade verte.

*Le Pamir 57 quai de la Fosse à Nantes 02 51 82 08 08

vendredi 22 janvier 2010

Mais on préfère les yeux baissés -des pancakes à la ricotta-

Sur le trottoir après le cinéma, on ne savait pas très bien comment se quitter.
La nuit, dans son appartement, on dormait sur un matelas posé à terre, je restais éveillée, j'apprenais le rythme de son souffle.
Dans la voiture, je n'osais pas dire que j'aimais bien Barbara; on écoutait de l'Opéra.
Il aimait bien le fait que je retrousse mes jeans sur mes vieilles Converse, j'aimais bien lui emprunter ses cardigans gris.
Je faisais semblant de maîtriser parfaitement les théories de Deleuze, lui récitait par coeur Le cimetière marin.
Difficile d'en dire davantage, sans trahir des secrets. Tous ces matins d'hiver, quand je glisse sur la pointe des pieds sur le parquet glacé en veillant à ne pas le réveiller, je repense aux débuts, quand on gardait les yeux baissés sur le trottoir après le cinéma.
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Enthousiasmée par le fait qu'on puisse citer Schrödinger dans une chanson où l'on parle aussi de mayonnaise, de cinéma français, de piano, de revers à deux mains, de Proust, de Freud et de Lacan, je me suis précipitée sur ce disque pourtant si joli, station balnéaire perverse en couverture. J'ai écouté assise en tailleur sur le canapé et je me suis brûlée les lèvres avec mon thé, parce que finalement je n'aime pas tellement Arnaud Fleurent-Didier (je crois que je partais aussi avec un a priori positif à cause de la joliesse d'une photo dans les Inrocks qui est un magazine que je ne lirai sans doute plus jamais mais ce serait trop long à expliquer). Il y a des choses délicates et belles (comme la dernière chanson du disque notamment) mais quand je n'écoute pas VD, je préfère écouter ça. Et vous, vous écoutez quoi en ce moment?
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Dans la voiture le soir, je ne sais pas toujours répondre aux questions qu'on me pose et parfois, c'est tellement humiliant que j'ai l'impression d'être revenue en hypokhâgne (j'y suis restée peu de temps, je crois que je voulais juste voir comment c'était. J'ai vu la chambre à l'internat qu'il fallait partager avec trois autres filles, il y en avait une qui adorait le foot, j'ai vu le bizutage dans le préau, le moment où on m'a posé une question de géographie très calée après m'avoir questionnée sur mon poids, j'ai vu les petits-déjeuners pressés au réfectoire, quand on n'a pas dormi à cause de la dissert de philo, j'ai vu aussi les briquettes de lait que ma mère avait entassées sur mes étagères et que j'avais poussées pour faire rentrer tous les livres, j'ai vu la file d'attente au bout du couloir pour accèder au poste téléphonique, j'ai vu des gens très intelligents et d'autres absolument vains).
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J'ai trouvé un excellent moyen de résister aux moments de découragement entre deux patients, c'est très simple, je garde dans le tiroir d'un bureau une tablette de super bon chocolat. Aujourd'hui c'était du noir 70% à l'épine-vinette, cette petite baie rouge acidulée dont en Perse l'on fait des plats délicieux. Merci à la charmante expéditrice qui se reconnaîtra.
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Faciles, délicieux et légers, les pancakes à la ricotta de Rose Bakery se servent chauds au petit-déjeuner avec du sirop d'érable et des fruits frais (ne me demandez-pas pourquoi alors sur la photo il s'agit d'un yaourt, les blogs de cuisine sont faits de mystères qui en fait ne sont que des prétextes).
Il faut d'une part mélanger 200g de ricotta avec 190mL de lait et quatre jaunes d'oeuf et d'autre part 150g de farine avec une cuillère à café de levure. On ajoute le premier mélange au second et on incorpore doucement.
On bat quatre blancs d'oeuf en neige et on les ajoute délicatement.
On fait cuire les pancakes dans un peu de beurre chaud.
On les déguste en évoquant d'autres petits-déjeuners, en bord de mer ou dans des châteaux glacés, sous les cocotiers ou dans des salons de thé chics, dans un hôtel vénitien le souvenir des petits croissants très sucrés, au Sri Lanka, il y avait du honey and curd et de l'ananas frais.

lundi 11 janvier 2010

Pour vos lèvres j'avoue -des tartelettes marron et chocolat-

(Un garçon qui mange une glace en regardant les autres sur la plage, le même qui explique qu'il n'aime pas les groupes, un garçon qui met une pincée de thé dans une vieille théière, une fille à vélo dans Clermont-Ferrand sous la neige, la même des années plus tard, sandales à la main en remontant de la mer, des pulls rayés, des jupes en jean, des vestes en velours, des espadrilles, des mensonges, des illusions, des espoirs, des conversations brillantes autour de tables en bois sous des lampes en opaline, parfois des intrigues politiques, d'autres fois des amours antiques. Ce soir je regarde autrement la photo prise en 1983 et posée sur mon bureau depuis si longtemps d'Eric Rohmer sautant à la corde. Sale journée.)


(Propos futiles après cette annonce sortie de la radio)
Je ne sais pas si c'est à cause des nouvelles parures myosotis de la chambre de garde mais dans le chaos de mon réveil hier matin, je croyais que j'étais à l'hôtel.
La veille, tout d'un coup plus de travail à peu près à vingt-deux heures, je compose un numéro parisien. Le premier essai s'interrompt rapidement suite à un violent coup de pied évidemment involontaire dans le fil du téléphone, provoquant son débranchement immédiat. A Paris, elle refait le numéro de l'hôpital. Pas mal de demi-heures plus tard, j'ai raccroché en pensant à des chips onion and cream, des tartines de fromage frais aux herbes, un manteau noir avec des points beiges tu vois de quoi je veux parler, une cour quartier latin avec des psychanalystes au bout, les techniques empiriques de composition de plateau-repas le midi à la cantine. Après j'ai enfilé mes chaussons (oui, maintenant que j'ai fait plusieurs douzaines de gardes, j'emporte pas mal de choses avec moi pour avoir une impression de confort. J'entasse donc dans un sac violet plein de tee-shirts mous (au cas où je me tâcherais, qu'il ferait froid, on ne sait, tout arrive -comme le nom d'une émission de France Culture que j'adorais il y a plusieurs années mais dont l'actuel présentateur m'insupporte. Ah et puis j'ai oublié de vous raconter la fois où j'ai vu Raphaël Enthoven pour de vrai. Pas terrible en fait), des livres dont forcément un de cuisine pour oublier tout ce que j'ai pu entendre de pas vraiment marrant dans la journée avant d'éteindre la lumière, parfois un dvd d'un concert de VD, pas mal de sachets de thé, du Poulain orange au cas où, cette fois-ci de la confiture de myrtilles parce que je n'avais pas eu le temps de petit-déjeuner à la maison (et j'ai mangé un nombre impressionnant de tartines dans la journée), et tout un tas de crèmes (au riz (!)pour la visage, au karité pour les mains, norvégien pour les lèvres, à la carotte (!) pour le reste du corps) parce que j'ai toujours cette crainte de me fossiliser. J'espère qu'il n'y a pas trop de gens qui rigolent à l'évocation de tout cet attirail.
Après des oeufs brouillés, deux tartines beurrées et confiturées à la myrtille, une compote de pommes et un verre de lait, toujours pas de travail alors j'ai appelé G. et au cours d'une conversation animée, j'ai évoqué l'existence d'un restaurant à Saint-Malo découvert en feuilletant le guide du Fooding, un endroit qui porte un nom ravissant et référencé, un endroit où il paraît que le midi on peut déjeuner d'un bento à se damner. Il a tout de suite dit "Et pourquoi est-ce qu'on n'y va pas demain?"
Peut-être ai-je bien dormi grâce à cette question-promesse (mais peut-être que la reprise d'une chanson de Trenet par Vincent Delerm n'y ait pas non plus pour rien Il y avait des arbres, des coteaux, des châteaux...)
Le lendemain, retour à la maison, sac abandonné dans l'entrée, étreinte joyeuse, petit-déjeuner fameux, choix de vêtements chauds et départ pour Saint-Malo.
Sur la route, sans cesse, de la neige partout, un soleil blanc, l'impression d'être en Russie à cause des petites maisons, le souvenir des films de Tarkovski. J'ai relu une carte laissée dans mon Moleskine encore trop neuf, une jolie carte envoyée dans une enveloppe rose par quelqu'un que je n'ai pas vu depuis longtemps.
Et puis assez vite finalement sont apparues les pierres grises de Saint-Malo, le port, le carroussel. Sur les pavés mouillés, nous avons demandé notre chemin à un marchand de crêpes.
La façade était vraiment jolie et le grand monsieur qui nous a accueilli avait une voix plutôt douce. De la cuisine une Japonaise, un petit foulard noué sur la tête, m'a fait un immense sourire, plein de gentillesse. A l'étage, couleurs poudrées, jolis dessins encadrés (notamment une paire de socques), tables basses, fauteuils accueillants, musique feutrée. Un couple quitte une table près d'une fenêtre, une famille s'extasie sur le repas, on nous apporte bientôt un Genmaïcha (vous savez ce thé vert avec du riz grillé) et puis un saké étonnant, très mousseux.
Il y a un certain ravissement lorsqu'on soulève le beau couvercle laqué du bento et qu'on découvre un inarizushi carotte-champignon, une tombée d'épinards à la crème de sésame, une omelette japonaise, une étonnante gelée croquante, une crevette pochée, du sashimi de saumon au yuzu avec des graines germées, des quenelles aux saveurs de crabe et de saint-jacques dans un bouillon parfumé où se pâment des légumes fondants et croquants, enfin des beignets de poulet aux légumes, légers et goûteux. C'était d'une délicatesse inouïe. Tout était absolument délicieux. Je crois que j'aime vraiment l'alternance bouchée de poisson cru/gorgée de thé bien chaud. Après, pour achever de me convaincre, il y avait un petit bol de udon surmonté de miettes de tourteau et de kombu râpé qui a immédiatement évoqué à G. une journée passée à la mer il y longtemps, dans des paysages où était venu tourner Eric Rohmer, autrefois. En dessert, une glace maison au kinako, qui rappelle un peu la noisette grillée, surmontée d'un macaron au thé matcha. Ce repas était comme un ravissant voyage. Le couple qui y travaille est confondant d'attention et de gentillesse. Je suis sûre que ça vous plairait! (Revenez vite!)


Tanpopo 5 place de la poissonnerie à Saint Malo 02 99 87 40 83, bento les vendredi, samedi et dimanche midis, promenade japonaise à travers sept plats les autres soirs sauf le lundi.
Le petit dessin du début illustrait un bel article de France culture sur cet endroit charmant.
Lors de la ballade qui suivit, il fut question de sac en cuir (mais en fait non), de polo, de cape, du dernier numéro des Cahiers du cinéma, de kouig-amann et puis, je ne sais plus comment c'est arrivé dans la conversation, il a reparlé des petites tartes marron-choco préparées quatre jours plus tôt.

Les tartelettes à la crème de marron et au chocolat
(c'est une recette de Rose Bakery, nous les avions goûtées un dimanche rue des Martyrs -je n'aime pas trop le RB du 3ème- après un hamburger accompagné de chili jam et de légumes rôtis)

Pour 8 tartelettes
La pâte sucrée (très facile, très pratique)
-250g de farine
-60g de sucre
-160g de beurre (ici demi-sel)
-1/2 oeuf + un jaune
-1 cuillère à café d'extrait de vanille
Mélanger du bout des doigts la farine, le sucre et le beurre pour former un genre de chapelure.
Faire une fontaine, y verser les oeufs et la vanille.
Commencer à amalgamer à la fourchette puid finir à la main jusqu'à obtenir une boule souple et lisse.
L'étaler sur un plan de travail fariné (ou entre deux feuilles de papier sulfurisé) et découper des ronds de pâte afin de foncer vos moules.
Piquer à la fourchette, étaler un peu de blanc d'oeuf pour imperméabiliser et réfrigérer une vingtaine de minutes avant de faire cuire à blanc pendant cinq minutes dans un four à 180°. Réserver.

La crème aux marrons
-500g de purée de marrons sucrée
-150g de cream cheese
-2 oeufs
-1 cuillère à soupe de whisky
Tout mélanger dans cet ordre.

La ganache au chocolat (là j'ai un peu changé les choses, normalement il y a un oeuf dedans)
-180g de chocolat concassé
-185mL de crème fraîche
Chauffer la crème, la verser sur le chocolat, remuer délicatement.

Le montage de tout ça: verser la crème aux marrons sur les fonds de pâtes, faire cuire une vingtaine de minutes (bords juste dorés). Laisser refroidir puis verser la ganache (il faut en mettre moins que sur la photo), servir tout de suite ou après un passage au réfrigérateur.

vendredi 1 janvier 2010

Petite annonce (elle fréquente moins les piscines...)

Pianiste débutante capable de passer plusieurs heures sur son clavier (recouvert avec soin quand il est délaissé d'un tissu Liberty acheté après grande concertation avec soi-même entre l'acquisition d'un service à thé portugais et de thé au yuzu) recherche professeur de piano patient pour espérer dans moins de dix ans jouer de façon décente Les variations Goldberg dont elle adore la version 1955 de Glenn Gould (non parce que je n'ai pas changé d'avis sur Vincent Delerm (ni sur Anna Gavalda!) mais bon, je crains que je ne puisse pas passer ma vie à jouer Châtenay-Malabry, d'autant plus que cette chanson exaspère un peu G. Je crois qu'il la trouve trop triste dans ce qu'elle brasse de réel et de presque inévitable). Maîtrise plutôt bien le solfège suite à six années dramatiques de violoncelle (alors que je voulais déjà faire du piano mais mon surmoi était atrocement efficace et cruel). Cours à domicile formidable mais souvenir assez épatant des cours de piano de Tokyo Sonata donc déplacement tout à fait envisageable à condition que le point de chute soit accessible aux transports en commun rennais. Le mercredi après-midi ce serait bien, sinon le vendredi. Pas sérieux s'abstenir mais si vous savez bien jouer du piano et qu'en plus vous aimez quelque chose dans la liste suivante: les tartines au beurre salé (avec de la confiture de fraises ou un carré de chocolat noir), le clafoutis aux cerises, le poulet rôti-purée, les sandwiches, les serviettes chaudes qui vous accueillent dans les restaurants asiatiques, les croque-monsieur, le morbier, le saint-nectaire, les batteurs à oeufs vintage, le katsudon et les niguiris, les porte-clés en forme d'esquimaux (la glace), Georges Perec, Desplechin jusqu'en 2000, Truffaut toute sa vie, Rohmer aussi, Wes Anderson jusqu'ici, les couvertures du New-Yorker, Nigel Slater, Alice Waters, le mobilier et la vaisselle scandinave, les pulls rayés A.P.C, les chaussettes côtelées, les chanteurs avec un grand nez, les vestes étriquées, les cocottes en papier (origami, c'est plus joli), alors n'hésitez pas à m'écrire: patoumipatoumi@yahoo.fr (figurez-vous que l'adresse patoumi@yahoo.fr était déjà prise)!


Spontanément comme ça, j'aurais envie de dire que mon film préféré en 2009, c'était Les chats persans (Nobody knows about persian cats) de Bahman Ghobadi, vu hier soir à L'Arvor à la séance de 19 heures. Salle presque comble. Energie et désespoir à la fois. J'avais une drôle de tête après. On en a beaucoup parlé sur le chemin du retour et encore longtemps après assis sur le canapé bleu au milieu des bulles, des pizzas, de la tarte tatin et des chocolats (un menu très équilibré comme vous pouvez le constater!). A quatre heures du matin, on avait un peu sommeil, je me suis juste glissée dans la cuisine, et dans un bol Margrethe violet, j'ai préparé la pâte à pancakes à la ricotta pour ce matin. Super bons, je vous en reparlerai.
Happy 2010 à tous! Je croise les doigts pour tous vos voeux. Et n'oubliez pas d'aller voir Les chats persans!