jeudi 29 octobre 2009

Charlotte aime le pain d'épices à l'orange et les poires rôties

Vendredi dernier, j'appelle madame C. (je rentre tard de l'hôpital où la journée a été horrible, j'ai froid, je n'ai pas eu le temps de faire une sieste, je pense surtout que je n'ai absolument rien à lui dire).
-Bonsoir c'est Patoumi. Je peux pas venir, je suis sortie plus tard que prévu et ma séance de cinéma commence dans un quart d'heure (ça me semblait être l'excuse la plus plausible).
-Ah. Mais je vais être absente pendant deux semaines vous savez.
-... (la culpabilité commence à me ronger). Oui mais c'est la seule séance pour ce film-là! (quand je suis désespérée, je dis vraiment n'importe quoi)
-Oui mais c'est aussi le seule séance de pitanalyse...
-...
-Je vous attends.
Dix minutes plus tard, je pestais encore dans la salle d'attente. Et je me suis rendue compte que j'avais oublié mon porte-monnaie.
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Dimanche, j'ai regretté d'avoir oublié que je n'aimais pas Haneke.
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Dans la boîte aux lettres, des surprises réjouissantes. Un jour j'y trouve le chat de Giacometti, le lendemain une jeune fille d'un autre temps contemple les ponts parisiens et son le jupon rappelle à l'expéditeur un air que chantait sa grand-mère "Baisse un peu l'abat-jour". J'adore.
(Pendant longtemps, j'ai rêvé d'une grand-mère genre qui vivrait dans une maison normande avec des pommiers dans le jardin. Elle aurait un tablier à carreaux et servirait du lait chaud à la louche dans des bols en faïence tandis qu'un gros chat gris viendrait se frotter contre ses mollets. Je crois que j'avais envie de quelque chose de très français, pour oublier un temps que je venais d'ailleurs. Et puis un jour, je me suis rendue compte que j'aimais bien ma mamie avec ses pantalons fleuris qu'elle faisait elle-même, les gâteaux à la citrouille qu'elle roulait dans des feuilles de bananiers avant de les cuire à la vapeur, les Magnificat cachés dans le tiroir de la gazinière, ses beignets de banane qui me brûlaient les lèvres... Je n'ai pas vu ma mamie depuis très longtemps, elle n'a pas que des qualités, elle ne mâche pas ses mots et moi j'ai parfois du mal à les digérer).
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J'ai compris pourquoi je ne fréquente pas les sites qui proposent de revoir d'anciennes connaissances d'école (l'école m'angoisse de toute façon). On m'a dit "Ah oui ton blog... En fait j'ai décroché". Je n'ai rien dit et j'ai pris une bouchée de tarte au citron mais j'ai pensé "Si ça ne t'intéresse pas c'est que je ne t'intéresse pas" (et vilaine que je suis, je n'aime que les gens qui s'intéressent à moi).
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En face de la maison, les premières guirlandes de Noël sont déjà accrochées.
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Est-ce que quelqu'un aurait un conseil de lecture? J'aimerais bien un roman contemporain avec plein de personnages qui se croisent, un genre de Hannah et ses soeurs en roman, ambiance anglo-saxonne de préférence donc. Merci! (à deux pas de chez moi, il y a une librairie de littérature étrangère très jolie et récemment leur libraire brune m'a recommandé un truc en me disant que c'était LE livre de l'année. Je devrais toujours me méfier de ce genre d'assertion).
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J'ai toujours nourri beaucoup d'admiration pour Keda Black (et j'aimerais bien avoir le même réfrigérateur qu'elle), elle a le gourmandise érudite, ludique et précise, j'ai regretté pendant longtemps de n'avoir pas goûté à son pink buffet.
En feuilletant son livre sur les charlottes (avec déjà du Liberty) j'ai pensé que celle au pain d'épices et aux poires rôties irait bien avec la nuit qui tombe plus vite et les arbres qui rougissent. J'ai juste fait quelques modifications.
J'ai pris du Baramel breizh à l'orange (que j'aime bien aussi avec -attention hérésie- de la Vache qui rit), c'est un pain d'épices très moelleux, parfumé et truffé de morceaux d'écorces d'orange confite.
J'en ai coupé des tranches de 3-4mm d'épaisseur et j'en ai tapissé un moule à charlotte beurré.
J'ai coupé et citronné généreusement quatre poires épluchées, j'ai saupoudré d'une cuillère à soupe de sucre roux, j'ai parsemé de noisettes de beurre demi-sel et j'ai enfourné à 200° jusqu'à ce qu'elles soient bien moelleuses et caramélisées.
J'ai mélangé 150g de mascarpone et 150g de yaourt grec, j'ai ajouté une cuillère à soupe de sucre roux.
Dans le moule, il faut alterner fruits, crèmes, tranches très fines de pain d'épices, fruits, crème, etc jusqu'à épuisement du stock. J'ai mis une assiette sur le moule et des petits pots de yaourts en guise de poids avant de glisser la charlotte au réfrigérateur, aussi blanc soit-il.
Normalement ça se démoule parfaitement et ça se révèle délicieux douze heures plus tard.

jeudi 22 octobre 2009

Beauté et boudin

La petite salle de cinéma était comble dimanche après-midi à l'heure du goûter. Il y avait beaucoup de cheveux longs et lisses, des manteaux en draps précieux, des petites vestes étriquées et des rouges à lèvres précisément pas vraiment rouges. Je portais une robe d'été sous un gros gilet. Dans la file d'attente je pensais à des billets épatants. Cette année, le carnet de dix tickets est violet.
Ma scène préférée arrive presque à la fin du film: une mannequin dans une robe pistache sous laquelle se cache un corset sadique croque à pleines dents une tartelette aux framboises apportée dans une boîte en carton carrée par une rédactrice rousse de Vogue (sans doute le personnage le plus attachant et dont l'oeil intelligent mérite à lui seul le détour). J'espère juste qu'elle n'est pas allée la vomir ensuite.
Les jambes interminables et les traits désespérément réguliers me laissent de marbre, je suis plus souvent émue par un épi dans les cheveux, une assymétrie, une certaine gaucherie, quelque chose de vivant, mais ce qui était vraiment intéressant, c'était la personnalité d'Anna Wintour, sa cruauté est parfois très drôle. Et elle semble assez malheureuse en fait. Mais elle est plutôt insipide face à Grace Coddington dont l'amer aveu devant des jardins à la française constitue l'autre belle scène du film.


Bref, si vous avez fait le gâteau au choco de Mingou et que vous attendez qu'il refroidisse, si vous n'arrivez décidément pas à jouer cet air si simple au piano, si la veille vous étiez de garde et que vous avez mal dormi, si vous avez toujours vaguement rêvassé devant des croquis d'Yves Saint-Laurent, si vous avez fini votre roman, si vous voulez changer d'avis sur les rousses, pourquoi ne pas essayer d'aller voir The September issue?
Malgré tout, les filles de la vie réelle m'intéressent toujours davantage et au moins, avec certaines d'entres elles, on peut parler boudin (c'est la faute à Gracianne si j'en ai mangé au goûter!). C'était au menu il y a deux jours: du boudin de Christian Parra bien grillé sur les côtés avec une purée de potimarron et des tranches épaisses de pommes acidulées adoucies au beurre et au miel. Gracianne avait dit : pas de piment sur rien, et elle avait raison.
J'aime l'idée que des jolies filles puissent manger du boudin!
Et comme c'est bien d'alterner, après un film futile, ce soir c'est Jeanne Balibar en danseuse malade dans la grande salle du TNB. Impatience, évidemment.

dimanche 11 octobre 2009

Lettre à P. -cinéma et gyozas!-

Chère P.,
Pendant que je t'écris, des tomates farcies rôtissent tout doucement dans mon vieux four. G. est au téléphone, j'écoute des chansons de Barbara (pour changer, tu vois je fais des efforts).
En ce moment, je t'imagine souvent penchée sur des tissus et des fils colorés, ou alors concentrée sur des alphabets compliqués, je trouve que ces activités vont bien avec l'automne qui grandit. Est-ce que tu empruntes toujours des films à la médiathèque? Je t'ai fait une petite sélection pour les soirées cinéma (avec ou sans tarte au riz).
J'ai pensé pour certains films que leur réalisateur me connaissait intimement, ce sont ceux que j'ai vus vingt fois, dont je sais chaque plan, chaque réplique. Souvent quand j'étais un peu triste dans mon minuscule appartement d'étudiante, j'en regardais des fragments, mes moments préférés, assise en tailleur sur mon canapé en mangeant une quantité affolante de yaourts et de chocolat noir. Parmi ceux-là, il y a Ma nuit chez Maud (Trintignant en ingénieur catholique est pourtant séduisant. Il a passé dix ans aux Etats-Unis et vit désormais à Clermont-Ferrand où il neige souvent, normal c'est bientôt Noël. Il croise une jeune fille blonde et décide qu'il s'agit de la femme de sa vie mais avant de lui adresser la parole, il passera une nuit chez Maud). Tous les films de Rohmer sont merveilleux.
J'aime bien aussi Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), j'ai souvent pensé que je voulais un amoureux comme Mathieu Amalric, un type indécis, qui va chez le psychanalyste et vit des amours compliquées. Il y a aussi une scène avec Emmanuelle Devos seule face à la caméra, je connais son texte par coeur.
Il y a bien sûr les films de Truffaut, toute la série des Doinel et une affection particulière pour Domicile conjugal avec la scène de restaurant entre Doinel et Kioko même si Baisers volés et Delphine Seyrig en vendeuse de chaussures me plait bien aussi. Je me souviens aussi du visionnage des Deux Anglaises, un film triste et dur, La nuit américaine, malicieux mais sombre, et La sirène du Mississipi, complètement désespéré.
Quand j'étais ado, j'ai eu ma période Godard parce que quelqu'un que j'aimais beaucoup m'en avait parlé. Je n'ai pas vu Masculin/Féminin ni Vivre sa vie qui pourtant me tentent depuis longtemps déjà mais j'ai faillit voler les cassettes d'A bout de souffle, et de Pierrot le Fou à cause de cette chanson et même celle du Mépris, que j'empruntais à la bibliothèque.
Je crois que tu a déjà loué L'année dernière à Marienbad, qui me ravit par son étrangeté, je ne sais pas si ça t'a plu. J'ai vu cette année Nuit et brouillard qui m'a sidérée, G. m'avait montré Providence et Muriel, ou le temps d'un retour, nous avons vu dans la même salle et sans le savoir Je t'aime je t'aime, nous avons revu ensemble Hiroshima mon amour. Il n'aime pas du tout le Resnais post- Smoking/No smoking, moi je trouve ça pas mal, surtout On connait la chanson, mais je comprends sa déception, c'est quand même beaucoup moins consistant que Marienbad.
Le film qui m'a consolé de tous mes chagrins reste quand même Annie Hall, parce que leur histoire échoue mais que Woody Allen dit quand même I realised what a terrific person she was and how much fun it was just knowing her. Ceux que je préfère sinon: Hannah and her sisters (et le poème de E.E.Cummings), Manhattan (et Marielle Hemingway), Alice (et la scène dans l'aquarium), Manhattan murder mystery (et la partie de poker avec Angelica Huston).
A Vienne, au cinéma de la Albertina, il y avait La maman et la Putain, c'est l'un de mes plus chouettes souvenirs du voyage. Après la séance, nous avions dégusté une buchteln tiède et moelleuse au Cafe Hawelka. Malheureusement, je crois qu'il n'existe pas de support video de ce film.
Peut-être que tu seras intéressée par des films japonais, ceux d'Ozu où on les voit souvent à table et qui a inspiré The taste of tea, Mizoguchi et Les contes de la lune vague après la pluie, Kurosawa et Le château de l'araignée, Macbeth revisité. G. avait acheté des coffrets de dvd et, autrefois, quand on partait en week end en campagne, on emportait toujours des films, c'est assez particulier de regarder des choses aussi grandioses sur l'écran minuscule d'une chambre d'hôtel (je me souviens d'un film, peut-être Les demoiselles de Gion, vu dans une chambre violette dans un genre de manoir breton où ils servaient de la biche au dîner, il pleuvait beaucoup ce soir-là.
En Asie, il y a bien sûr In the mood for love mais aussi Le chant de la fidèle Chunhyang, complètement épique, The hole avec ses chansons très kitsch et Millenium Mambo rien que pour le regard de Shu Qi et sa façon d'allumer son Zippo.
Il y a un Fassbinder que j'aime bien aussi Tous les autres s'appellent Ali, à regarder quand on est en forme parce que c'est un peu déprimant.
Cet été, place de l'Opéra, il y avait des projections de film en plein air, on était parti en avance avec une couverture rouge pour être sûr d'avoir une place de choix le soir où passait Les demoiselles de Rochefort. J'adore la chanson de Catherine Deneuve dans la galerie d'art Mais que sais-tu de moi toi qui parles si bien/Toi qui dis me connaître et pourtant ne sais rien? et celle où la maman explique pourquoi elle ne pouvait pas épouser Simon Dame. Mais mon Demy préféré, c'est quand même Peau d'Âne et Delphine Seyrig qui prévient Mon enfant, on n'épouse jamais ses parents...
J'allais oublier Bergman, la beauté du ciel dans Le septième sceau, le rêve des Fraises sauvages, la peur, l'angoisse et la tristesse de La honte, les visages de Persona.
L'évocation de ces films me fait penser à Dreyer, l'horreur de la condamnation dans Jour de colère, les costumes des personnages et leurs profils dans Ordet. C'est G. qui m'a montré ces films, tout comme Barry Lindon, Le miroir, L'argent. Nous avons regardé ensemble plusieurs Bunuel, j'adore Tristana, Cet obscur objet du désir et Le charme discret de la bourgeoisie.
J'ai toujours défendu aussi auprès de G. les films de Téchiné, sans beaucoup de succès, j'aime bien Les roseaux sauvages quand même.
Plus récemment, j'ai revu plusieurs fois les films d'Eugène Green. Dans Le monde vivant on fait connaissance du chevalier Rolion, dans Toutes les nuits, les jeunes gens n'arrivent pas vraiment à s'aimer, dans Le pont des arts Natacha Régnier chante un lamento de Monteverdi à pleurer (c'est mon préféré).
Quand j'étais plus jeune je vouais presque un culte à un film d'Assayas qui s'appelle Fin août, début septembre, j'aime bien comment Jeanne Balibar se brûle les lèvres avec une soupe (ou des raviolis, je ne sais plus) dans un restaurant chinois; je parlais souvent aussi de J'ai horreur de l'amour (peut-être parce que Balibar, encore, y joue le rôle d'un médecin), de La vie ne me fait pas peur (il y a un personnage qui apprend le piano sur un clavier en carton), de L'âge des possibles (où les garçons savent se débrouiller quand il n'y a plus de Danette au chocolat au supermarché et où les filles reprennent une chanson de Peau d'Ane: Mais qu'allons nous faire de tant de bonheur/Le montrer ou bien le taire? En plus, c'est tourné à Strasbourg) et Journal intime, peut-être parce que Nanni Moretti aime Keith Jarett et moi aussi.
Dans les films vraiment récents, ne pas rater le long métrage d'Emmanuel Bourdieu Les amitiés maléfiques, les films de Wes Anderson (The Darjeeling Limited mais aussi La famille Tenenbaum, Gwyneth Paltrow est extra toute mélancolique dans son manteau en fourrure) et ceux de Sophia Coppola qui sait vraiment bien parler de l'adolescence (il y a trois scènes que j'adore dans Marie-Antoinnette: l'ouverture du bal masqué, le lever de soleil après la nuit passée à faire la fête, son regard à travers les vitres du carosse quand il s'agit de tout quitter). Je sais que tu aimes aussi La belle personne et Les amants réguliers et je ne sais que ce n'est pas que parce qu'il y a Louis. D'ailleurs de Garrel (père), j'aimerais bien voir Le vent de la nuit et J'entends plus la guitare, je sais qu'ils sont au Vidéorama, là où je me suis ruinée autrefois à emprunter des films de Bresson.
Pour revenir aux films récents, je pense que Me and you and everyone we know te plairait (il y est encore question de chaussures); les histoires d'amour new-yorkaises de The squid and the whale me touchent beaucoup (pourquoi est-on tombé amoureux de quelqu'un et pourquoi un jour on ne l'aime plus, c'est très simple et très compliqué) et puis, sorti il y a quand même quelques années avec Scarlett Johansson avant les pubs pour du parfum, Ghost world, ironique comme savent l'être les filles particulières du lycée.
Je suis sûre que j'en oublie plein, j'ai plusieurs cahiers où je note tous les films vus mais il y a des trous les années où j'étais un peu plus fainéante (ou déprimée, au choix) mais j'ai reçu par la Poste il y a quelques temps un carnet exprès à cet usage et si joli que je ne pourrais qu'être assidue. D'ailleurs la semaine dernière, entre deux films nuls, j'ai vu un chouette dessin animé où les personnages s'écrivent et s'envoient des colis chocolatés, ça s'appelle Mary and Max et c'est vraiment pas pour les enfants.
J'ai beaucoup pensé à toi hier en essayant un manteau gris-bleu qui n'était pas vraiment raisonnable mais, peut-être comme ce fut le cas pour ton manteau rouge, il m'était impossible de le laisser dans la boutique (ou plutôt, je l'ai essayé quatre fois, je suis repartie, je suis revenue alors que la vendeuse blonde baissait son rideau de fer, je l'ai essayé deux fois et puis je l'ai pris).
Vendredi aussi, j'ai regretté la soirée passée ensemble au Tire-Bouchon, qui était un peu décevante (dans l'assiette). Avec G., on y est arrivé assez tard, à une table côté comptoir (ce que je préfère, c'est plus animé, il y a les petits carreaux rouges et blancs au-dessus de la cuisinière et Marianne qui arrose les assiettes de purée du jus des rôtis), tous les gens autour de nous se connaissaient, s'embrassaient, commandaient du foie gras, du fromage et du vin. Le cuisinier venait saluer ses amis. Tout était délicieux et joyeux, en dessert il y avait de l'ananas rôti aux épices servi avec une glace à la vanille parfaite. C'était cette ambiance et ce goût-là que j'aurais bien aimé partager avec vous, mais bon, tu reviendras avec E. n'est-ce pas? Surtout que j'ai goûté le cheesecake du Thé au fourneau qui se défend plutôt bien. Cette fois-ci, je ferai la cuisine et je pourrais vous faire goûter des gyozas par exemple (même si je sais que E. est très difficile pour les raviolis quels qu'ils soient parce qu'elle a grandit avec ceux de son papa), j'ai trouvé la recette dans le Wagamama Cookbook, c'était plutôt réussi.
Je t'embrasse fort, j'espère que nous nous verrons bientôt (avec nos nouveaux manteaux!)

PS: les premiers yaourts étaient vraiment réussis, bien fermes et onctueux. Merci encore (et la yaourtière est assortie au lait cru).


Les gyozas sont un peu longs à faire et je pense qu'un amoureux et/ou une bonne émission de radio sont indispensables à une réalisation détendue. Ils en valent la peine! (et, contrairement à ceux des restaurants, on peut en manger à l'envi).


Pour environ quatre vingts gyozas (ça se congèle bien)
-150g de chou chinois très finement émincé
-50g de pousses de bambou finement hachées
-450g de porc haché
-2 cuillères à soupe d'échalotes finement hachées
-3cm de gingembre râpé
-1 cuillère à soupe de coriandre hachée
-1 oeuf
-1 piment rouge épépiné et émincé
-1 cuillère à soupe de sauce soja
-1 cuillère à soupe de nuoc mam
-1 cuillère à soupe de mirin
-1/2 cuillère à soupe de sucre
-du sel et du poivre

Il faut mélanger tous les ingrédients et puis en mettre une grosse noix au milieu de la feuille à gyoza qui ressemble à ça:


avant de replier le tout en demi-lune en soudant bien les bords avec un peu d'eau.
Pour faire cuire les gyozas, il faut les déposer à feu pas trop fort dans une poêle bien chaude où l'on aura versé un peu d'huile. On les fait dorer sur les deux faces puis on verse deux à trois cuillérées d'eau bouillante dans la poêle que l'on retire du feu et que l'on couvre, après je les remettais trente secondes sur le feu à découvert.


C'est vraiment bon avec la petite sauce suggérée par le même livre: d'une part il faut écraser une gousse d'ail avec un piment épépinée et un peu de sel, d'autre part faire fondre à feu doux 25g de sucre dans 10cl de mitsukan. On mélange les deux préparations et on laisse refroidir avant de servir.

dimanche 4 octobre 2009

Comment ses cheveux (suédois) étaient noués -et comment elle sait dessiner-

A cause de sa coiffure que je vous laisse découvrir à la page 20 du numéro 721 des Inrockuptibles, à cause de ses lunettes, de sa chemise rayée, du col de sa veste, et de son âge qui est presque le mien, il m'a semblé urgent de lire au plus vite les bandes dessinées de Joanna Hellgren.
Dans Frances, il est question d'une petite fille qui aime les tartines de confiture quand elle est triste, d'un grand-père taciturne, d'escaliers remplis d'ombres, d'arbres qui tremblent, de cousines maléfiques, de lettres qui n'arrivent pas et d'une femme qui s'appelle Ada (mon personnage préféré).
On peut aussi y étudier d'assez près l'urbanisme suédois.
Pour les Rennais, il reste un exemplaire de Frances à Alphagraph (5, rue d'Echange), la meilleure librairie de bandes dessinées, n'hésitez pas!
Et pour devenir définitivement addict, sachez que Joanna Hellgren expose jusqu'au 25 octobre au Café Suédois, l'occasion aussi d'aller goûter leur carrot cake!
La prochaine fois, je vous parlerai de cinéma et de gyozas.